Je montai chez ma sœur, j'étais étouffée en vrai, j'avais la mort, j'en avais marre de lui, de ce putain de love, de ces putains de sentiments à l'intérieure de moi.
C'était un bordel dans ma tête, je voulais juste partir loin et l'oublier.
En vrai, l'amour nous ridiculise, il nous rend faible, paro. Il nous rend myope.
Ce jour là, j'avais une tristesse dans le cœur, elle était incroyable, je sentis que mon cœur allait se faire péter. Le problème c'est que j'arrivais pas à vraiment
savoir j'étais qui par rapport à lui, il me traitait pas comme les autres, en même temps il montrait rien. Badro était vachement mystérieux, c'était le désordre.
Je m'étais allongé pour dormir, je sentis quelques larmes couler sur mes joues. Et là j'effondrais en sanglots. Je sentis une grosse haine dans mon cœur, je voulais la
faire sortir et c'était le seul moyen. Avant j'étais forte, je me moquais de mes sœurs et de Sabrina, mais le destin a voulu autrement, c'était à mon tour essayer le
gout amer de ce sentiment.
A la fin, je me suis endormie avec cette idée saumâtre que moi et Badro c'était impossible et que j'devais à tout prix le zapper.
Des jours venaient de passer, ainsi que les semaines. Y'avait rien de nouveau, Badro avait disparu, il était toujours au bled. Sah ne pas le voir devant moi m'avait
beaucoup aidé, même si des fois je repensais à lui non stop, mais c'était pas comme le voir en face. Ramadan m'avait occupé (Jeune, cuisine, vaisselle, prière), ainsi
que la rentrée. J'allais faire une formation de deux ans, DUT. En plus y'avait les préparatifs pour le mariage de ma sœur Keltoum, chez moi c'était hyper agitée.
Entre temps, ma sœur Badia nous a annoncé qu'elle était enceinte de son deuxième enfant. C'était halla avoir un autre neveu...Plus nombreux que ma famille ? Ben ça existe
pas.
Juste après le Ramdan, le halal de Keltoum. Alors c'était Samedi, tout le monde allait venir chez nous pour célébrer le mariage religieux. Maman avait préparé un
couscous sucré aux oignons pour la mifa. Y'avait mon oncle de Nantes, mes zinks aussi. Elles sont relous mes zinks, ce sont des vipères expérimentées, elles rataient
tchi, elles étaient les best question commérages. Y'avait aussi ma tante et son fils, la famille de Yassine (le mari de Keltoum). C'était blindé, y'avait pas de place
pour tout le monde.
Maman m'envoya chercher des chaises chez ma sœur Fatima. Elle avait envoyé toute l'équipe avec moi pour m'aider : Ikbal, Nouhaila, Rima, Hamza, Siham (ma cousine la
grosse commère, elle avait mon âge), Riad (mon petit cousin), Chadia (une autre cousine).
En passant je vois, et pour la première fois après son retour, ..Badro.
Il avait une Derbouka ce fou. Il la gérait super bien, il la jouait et en même temps y'avait Slimane entrain de chanter un vieux son marocain. Badro il disait des trucs
comme : « Ewaaaaa chtaaaah Sahbiiiiiii » (danse poto). Il s'enjaillait, y'avait d'autres mecs avec eux, donc je calculais pas , mais bien sûr avec Slimane, j'allais pas
passé inaperçu, il aimait trop me taper la honte lui.
SLIMANE : ayaaa Soraya, tu vas ou avec ton équipe ? Libérer la Palestine ou s'comment ?
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Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleurs
No Ficción« Si vous aimez quelqu'un, aimez malgré les traditions soi-disant, misez sur l'amour qui est plus fort que les médisants... » Chronique enregistrée, elle n'est pas à moi.