J'étais limite dans ses bras, j'allais tomber dans les vappes et finir par faire une crise cardiaque. C'était incroyable ça ! Je sentais la chaleur montée en moi, je transpirais ya zeeh, j'étais paralysée, je voulais ni bouger ni le regarder. Tout ça à cause de lui ma parole.
Je tirai la balle, c'était raté de ouf mais vas-y au moins j'avais fait un effort. Il rigola et partit récupérer le ballon. Il se mit en face de moi.
BADRO : t'as des mains en carton ou c'est comment ?
MOI : pfff pourtant je t'avais dit d'avance, je suis pas une sportive moi.
BADRO : ouais s'dommage
Y'a eu un bug, on se regardait droit dans les yeux. Je m'étais dit s'bon, faut je me réveille là, c'était sûrement un rêve , c'était surréelle. En plus, j'en avais marre de ce jeu là, il disparait et juste après il fait des come-backs comme si rien n'était. Sah, comment faire pour l'oublier ? J'étais incapable devant lui, sans pouvoir.
MAHMOUD : Soraya bagra ton phontél, ça sonne
MOI : j'arrive
Je bouge voir mon tél, c'était un numéro inconnu, j'ai eu peur, c'était sûrement Nabil ça. C'est lui il me saoule depuis vla le temps. Je regardai le téléphone, puis Mahmoud, Mahmoud, puis le tél.
MAHMOUD : réponds bolosse wesh
MOI : ah ?
MAHMOUD : quoi ? S'qui ? C'est l'autre dep ?
Il m'arracha le téléphone, heureusement l'appelle a été rejeté et malheureusement la personne a rappelé. Mahmoud décrocha.
MAHMOUD : ouais ?
Je regarde Badro qui était toujours entrain de jouer avec son ballon..
MAHMOUD : c'est ta mère, toi t'es qui ?
J'étais en panique, Badro s'arrêta et commença à s'intéresser à la conversation. J'avais les larmes aux yeux wallah, je voulais pas être ficha.
MAHMOUD : d'où tu l'appelle toi ? (....) t'es un comique gros (...) mais laisse là zebi t'as pas compris ? Oula je te dis, viens me chercher dis leur Mahmoud, ça me dérange pas moi (....) mais nique ta mère, ta grand-mère, ta tante et toutes les kehbas de ta mifa. T'as cru j'étais une tapette du bled comme toi ou c'est comment ?
Ça avait durée vla les minutes, Mahmoud rien qu'il insultait. Et plus vulgaire que lui? Tu meurs. J'avais le seum, je regardais mes baskets, j'osais pas lever le regard. Mon cœur battait la chamade, je voulais même pas voir le visage de Badro.
Après qu'il ait décroché, il me jeta le téléphone. Il était grave vénère.
MAHMOUD : il m'a chauffé ce connard, demain tu me le montres ! Les yeux de ma reuss il est finit.
SLIMANE : s'qui ça ? L'autre gros de Soraya là ?
MAHMOUD : ...ben oui..zebi d'où tu te poses avec un dep comme la-ssui ?
J'avais trop honte de Badro. Ils m'ont mit l'affiche c'est deux hatailles.
BADRO : je taille wam ! A tard plus sahbi
Il les tshéka sans me calculer. A ma hauteur il me lança un putain de regard teh scarface , je voyais ma mort dans ses yeux, c'était fort.
Je pris mon sac et je précipitais vers lui. Il marchait rapidement, moi limite je courrais pour le choper. Je le tirai de toute ma force par le bras.
MOI : Badro ?
Il se retourna, me lança un regard killeur et détacha violemment son bras de ma main.
BADRO : qu'est ce tu me veux toi ?
MOI : il t'arrive quoi wesh ? Pourquoi t'es parti comme ça ?
Il rigolait mais nerveusement.
BADRO : et de quoi tu te mêles toi ?
MOI : pourquoi t'es comme ça avec moi ?
BADRO : comment ?
MOI : t'es brute !
Il fronça les sourcils et me regarda de haut en bas.
BADRO : brute ?
MOI : avant t'étais pas comme ça, à peine tu me calculais, et après ta sortie t'es devenu grave chanmé avec moi.
BADRO, hésita un peu puis répliqua : parce que t'as mal tourné Soraya.
MOI : de quoi tu me jactes là ?
BADRO : oué tu pars en couilles. Tu passes d'un kemé à un autre, mais avant t'était halla comme meuf.
MOI : c'est pas vrai ça
BADRO : explique-moi vazi, l'autre là teh shab les spices girls, Fouad, l'autre pd teh le mariage et là, t'es avec un autre pd. Tu vas arrêter un jour ou pas ?
Il commençait à me faire chier, il me jugeait avant de comprendre la situation.
MOI : non mais laisse-moi juste t'expliquer
BADRO : qu'est ce je m'en bas les couilles ! Vire Soraya, vire
MOI : mais arrêtes de me juger
BADRO, il était zehef : niiiique ta race barre toi de là, tu me bourres le cerveau avec tes flûtes là
MOI : mais laisse moi juste t'éclaircir les choses Badro wesh
BADRO : t'façon m'en fouuu de toi, t'es qu'une tepu.
Je choquai, il m'a vraiment traiter de pute, c'était le top ça ! ça m'avait fait de la peine à l'intérieure de moi, ça avait cassé mon ego, il s'agit de ma fierté et malgré mon amour pour lui, j'allais pas la fermer.
MOI, je commençais à crier : ah bon ? Je suis une pute ? Et toi t'es un grooos dep wallah
Il m'attrapa le cou et le serra super fort, il m'a étranglé, je voyais la mort dans ses yeux. Je poussai des petits cris, j'avais pas de souffle pour crier plus fort.
Je le regardais dans les yeux, il me tuait avec un putain de regard noir, je l'avais pas reconnu, c'était pas Badro mais un monstre.
BADRO, il serrait les dents : la tête de ma mère je vais te niquer ta race !
Il me serrait le cou de plus en plus fort, puis me détacha de lui violemment, je tombai par terre.
BADRO : nhaaal chétaaane
Mahmoud et Slimane se mirent à courir vers nous. Mahmoud m'aida à se lever.
MAHMOUD : qu'est ce qui vous arrive ?
Je regardais Badro droit dans les yeux, avec un regard rempli de haine. Il me pointa du doigt..
BADRO : remercie ton Dieu t'es une meuf !
Je lui lançais des regards, j'voulais lui sauter dessus, j'avais trop mal physiquement, ainsi que dans mon cœur. J'étais amoureuse de lui, mais là mon amour se mélangeait de haine. Je voulais pleurer, mais je voulais pas apparaître faible devant lui, je voulais crier, mais j'avais honte. J'étais dans un état pathétique en sah.
MAHMOUD : zeeeh ya quoi là ? Mais dis Soraya wesh.
Je toussais, j'avais quelques larmes entrain de couler sur mes joues, je me retenais grave de pleurer.
Je me mets devant Badro, je crachai par terre, il baissa le regard pour fixer mon molard.
MOI : tu sais pas à quel point je te hais Gibra ! Tu me fais mal, je te déteste wallah
BADRO, doucement : Soraya, je voulais pas te faire ça..Je, je ...
MOI, pleurant : mais s'bon là, tu m'as trop fait de mal Badro, trop trop
Je commençais à tailler chez moi, Slimane et Mahmoud m'appelaient mais je calculais rien. En rentrant, je trace direct dans ma chambre. J'étais chamboulée, j'avais le cœur pété. Je détestais ses sentiments au fond de moi, je me détestais de l'aimer comme ça, je le déteste de tout mon cœur, voilà je déteste Badro, non je l'aime ... Mais non en fait, j'étais partagée entre amour et haine.
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Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleurs
No Ficción« Si vous aimez quelqu'un, aimez malgré les traditions soi-disant, misez sur l'amour qui est plus fort que les médisants... » Chronique enregistrée, elle n'est pas à moi.