Partie 5

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Je baissai la tête et je continuais de marcher. Arrivée à leur niveau, je levai la tête, je fis un petit sourire gêné.

HASSAN : ça va ?

Je hochai la tête.

HASSAN : les tipeu ont grandi poto.

Badro fit un petit rire neutre. Je calculais pas et je traçai chez moi.

Comment j'avais honte. Badro et Hassan étaient comme mes grands reufs. Et me voir dans une situation pareille était super honteux pour moi. Nabil avait gaffé de ouf wallah, il a pas dû m'accompagner. Les garçons allaient sûrement m'inventer des vies.

Le soir, maman m'avait envoyé au centre commercial chercher des petits trucs pour le diner. J'en avais marre de cette hagra. C'était toujours moi pour faire les courses, sortir la poubelle, faire le ménage. C'était ça l'inconvénient quand t'es la cadette.

Après avoir fait les courses, j'étais entrain de tailler chez moi. Dans le hall, y'avait toujours Badro, je continuais à marcher sans trop calculer.

BADRO : wesh ?

Je me retournai. Je faisais crari la meuf indifférente.

MOI : ah Badro ! Ça va ?

BADRO : Badro ?

MOI : oué ! Pourquoi s'pas ton blase ?

BADRO, riait : non, moi c'est Gibraltar.

MOI : euh...Mais tu t'appelles Badro quand même. Non ?

BADRO : oué mais tout le monde m'appelle Gibra. Tu vas pas faire de toi une exception miss.

Je le regardais avec mon regard de tebé. Mdrr. Sah, c'était n'importe ça, zerma le keum faut pas l'appeler avec son vrai blase mais un surnom à la con. Bien sûr je lui avais pas dit ça, je tenais à ma vie quand même.

BADRO : tu vas ou ?

MOI : beeeh rentré chez moi là.

BADRO : on bouge alors

Je commençais à marcher, il marchait à côté de moi. C'était bizarre puisque on était pas super proche à l'ancienne.

BADRO : c'était ton gars tal'heure ?

MOI, toujours l'indifférente hein : qui ? Nabil ?

BADRO : oué le raclo teh shab les clips teh les spice girls, il s'appelle Nabil ?

Putain comment il a parlé de lui ? J'étais choquée, en même temps il m'a fait rire.

MOI : ah lui ! C'est mon collègue au boulot

BADRO : tu t'fous de ma gueule là ou quoi ?

MOI : de quoi ?

BADRO : j'ai une gueule de bolosse ?

MOI : hein ?

BADRO : zerma le gars c'est ton collègue ? Cette disquette je la connais par cœur.

MOI : bref

BADRO : dis tranquille wesh

MOI, je buguais : euh, euuuuh,...ummm

BADRO, était mort de rire : euuuhm... Nan, non sah croyez pas zerma oué vous avez grandi c'est bon c'est la fête. Faites gaffes aux mecs, c'est des bâtards wallah. Je veux pas voir une petite reuss partir en couilles à cause d'un raclo, et surtout une tapette comme ce gars teh shab les spice girls.

Putain il m'a enchainé, depuis quand il nous considérait comme ses petites reuss ? Sah, le placard l'avait changé. Il était plus le même ; physiquement et mentalement.

Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant