Cette question m'a fermé la bouche, je sentais ma gorge se serrait. Comment j'étais mal à l'aise ! Et puis ou-est ce qu'il voulait en arriver là ? Aucune mot ne voulais sortir de ma bouche, j'étais stressée, ce mec rien qu'il m'effrayait avec ses questions.
MOI, je bégayais : parce que ..euh...je..je le suis pas
BADRO : ça te dérange de l'être ou c'est comment ?
MOI : j'ai jamais eu de reuf.
BADRO : justement, s'pour cela faut je te cerne moi-même
MOI : mais t'es personne pour me cerner wesh
Il me regarda un moment, rigola nerveusement, il se grattait sa petite barbe, puis reprit son air sérieux.
BADRO : je te cerne si je veux, ya quoi ? Et si je te vois dérailler, je te brise les côtes moi.
MOI : tu me dis de descendre pour me traiter ou quoi ? T'as quoi wesh ? Va t'exciter sur tes khenzettes (crasseuses), oula elles sont occupées soir ce ?
Il me regarda de travers, il était saucé à me mettre une baffe izi.
BADRO : je vais te buter zebi. De quoi tu me jactes toi là ? Je suis pas dans les bails teh les khenzettes moi, j'ai pas le time à ça.
En parlant de ça, une idée m'est tombé à la tête, c' était de lui parler de Nacera. Je voulais trop savoir des trucs concernant ce sujet, même si j'étais sûr qu'il évitait aux max qu'on lui parle de sa vie intime.
MOI : Badro ?
BADRO : ouais
MOI : je peux te poser une question ?
BADRO : dis voir !
MOI : pourquoi ils disent Nacera souffrent à cause de toi ?
Il avait la main sur la joue, il me contemplait en silence. J'attendais qu'il réagissait mal à ma question, mais au contraire il avait l'air clame.
BADRO : ils disent ça ?
MOI : ...oué
BADRO : ah oué ? Ils disent quoi ?
J'hésitai un moment, j'avalais difficilement ma salive. En sah, j'avais trop peur de sa réaction.
MOI : que vous étiez ensemble et que ..
BADRO : que ?
MOI : tu l'as tèje..
BADRO : et zerma on t'a dit cette vieille meuf souffre à cause de ça ? C'est ça ?
Je fis oui de la tête, il rigola et secoua la tête..
BADRO : qu'elle aille se faire mettre cette boufonne
MOI : tu parles mal d'elle..
BADRO : oui parce que elle m'a prit pour son pd, j'étais sérieux avec elle et téma sahbi les meufs sont toutes des kehba de michto.
MOI : et tu,...tu l'aimes toujours ?
Il me regarda avec des gros yeux, il explosa de rire.
BADRO : qu'est ce tu me parles d'amour toi ? T'es vraiment sonnée pour me parler de ça, t'as cru zerma moi j'allais aimé une go ? Wesh on est pas dans shab les films zebi..
Je baissai la tête, j'étais blasée. Ce qu'il venait de me dire était pire que blessant, non c'était mortel pour une fille amoureuse. Ça veut dire qu'il avait submergé mes rêves en une seule phrase.
BADRO : Nacera ou même sa mère, qu'est ce je m'en bas la race d'elle.
J'ai pas répondu, j'avais hâte de décaler chez Sab pour pouvoir pleurer tranquillement. C'était hors de question chialer devant lui.
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Entre les blocs de ciments, l'amour ne choisit pas ses couleurs
No Ficción« Si vous aimez quelqu'un, aimez malgré les traditions soi-disant, misez sur l'amour qui est plus fort que les médisants... » Chronique enregistrée, elle n'est pas à moi.