Y'a des jours comme ça, où on sait plus vraiment ce qui se passe. On décroche. Notre esprit vagabonde. On se rappelle de ce qu'on a été et donc de qu'on ne sera plus on devient nostalgique. On ne sait pas trop pourquoi, ça nous prend comme ça d'un seul coup. On pense à l'avenir et on y voit pas très clair, ça ne nous rassure pas plus. On se rend compte qu'on a jamais été comme les autres. On a toujours été le vilain petit canard de la troupe on sait pas trop pourquoi mais c'est comme ça. On se rend compte qu'on s'en est toujours accommodé, sans savoir pourquoi, aujourd'hui tout nous reviens en mémoire, sans savoir pourquoi on se rend compte de tous ces regards braqués sur nous, tous ces regards qui nous ont dévisagé pour une raison X ou Y ont les revoit aujourd'hui, braqués sur nous...
Vous les voyez ? Vous les sentez ? Ces regards qui vous scrutent, qui vous rappellent que vous n'êtes pas comme les autres... Pourquoi, qu'est ce qui vous différencie des autres ? Rien ! Absolument rien. Un être humain parmi tant d'autre... On ne voit pas ce qu'ils voient mais on sait qu'ils ne nous voient pas comme nous on se voit. On ne se trouve pas forcément excessivement beau, on ne se trouve pas forcément excessivement intelligent mais on se considère. On existe. Alors que lorsque l'on se voit dans leur regard, on ne voit qu'une personne différente. Qui sort du lot. Je ne sais pas ce qu'ils attendent de nous, je ne sais pas ce qu'ils attendent de moi. Ils ont réussi à semer le doute dans mon esprit.
Ce soir je ne sais plus qui je suis. Ce soir j'ai laissé mes yeux exprimer ma peine. Ce soir j'ai laissé ma force au placard. Ce soir, j'ai quitté ce monde, moi qui ne suis finalement qu'une erreur de la nature immonde...
2h55 du matin. Je laisse mes doigts taper ce que je ne saurais exprimée. Une oppression interne qui me consume, qui me brûle. Chaque jour, je ris, je souris, je m'exprime du mieux que je peux. Et pourtant une chose me manque je ne saurais dire. La présence d'un être exceptionnel peut être... Certainement... Je ne vois rien d'autre. J'ai cru l'avoir trouvé mais il a suivit le même chemin que les autres. Comme les autres il n'était que de passage. Mes yeux ne réclament pas sa présence, s'il m'a laissé c'est qu'il n'en valait pas la peine. Bien sur qu'il a fissuré mon cœur mais, ce dernier est tellement amoché qu'il ne ressent plus rien, ou presque. Il lui arrive de croire qu'il va mieux mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il a appris à se relever après chaque grosse chute. C'est loin d'être mon cas. Je suis malgré tout, très loin de vouloir rejoindre le ciel. Quoi que... Ça doit pas être si mal puisque toutes les personnes qui y sont allées n'en sont jamais revenues... Des fois je m'allonge dans l'herbe et je regarde les nuages. Je m'imagine que toutes ces personnes parties me regardent. Je me dis que je les vois pas parce qu'elles sont trop petites et puis elles se cachent, ça fait partie des règles du ciel. J'aimerais avoir une échelle suffisamment haute pour grimper la haut et boire un petit thé avec eux, taper la discut' et savoir ce qu'il en est pour eux. Y'a qu'une chose dont je suis sur : la haut, ils sont bien mieux qu'ici...
Il est 03:06 et je finis de mettre mes sentiments sur papier, c'était juste le seul moyen que j'avais de me vider l'esprit. Certains ont la boxe ou le sport en général, moi je gratte le papier comme si je tirais des balles. Je sortirais sûrement un jour de ce gouffre sans fin dans lequel je suis tombée y'a quelques années mais pour l'instant je fais preuve de trop de mauvaise volonté...
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#OneShot
RandomQuand les mots deviennent des armes et des gilets par balles, des poisons et des remèdes... J'ai toujours besoin de mettre mes sentiments sur papier, qu'ils soient doux ou douloureux. Alors c'est ce que je fais ici, un peu comme un journal intime...