#OneShot

27.

- C'est quoi le dernier livre que t'as lu ?
- Oh je sais pas ça fait un moment que j'ai pas lu...
- Tu vois, on se voit trop, je t'empêche de lire, je t'empêche d'écrire... Faut ralentir la cadence...
- Mais n'importe quoi c'est pas toi !

J'ai rien ajouté, je l'ai regardé sans dire un mot de plus. J'étais trop choquée, trop étonnée. Il avait remarqué que ça faisait des mois que j'avais pas lu un livre, que ça faisait des mois que j'avais pas pris la plume. Il avait remarqué mon amour des mots. Il avait remarqué ce que moi même je n'avais pas vu.

Et c'est à cet instant précis que j'ai compris. J'ai compris que j'étais quelqu'un. J'ai compris qu'auprès de lui j'étais quelqu'un. J'ai compris qu'il m'avait touché en plein cœur. J'avais beau dire que ce n'était qu'un ami... C'était devenu mon amour. Pour la première fois je me rendais compte qu'il était le seul homme dont j'avais besoin dans ma vie, après mon père. Pour la première fois je comprends ce qu'est aimer. Je vois ce que je mérite. Je l'aime, profondément.

Il est mon équilibre parfait. Il est celui qui me permet de garder la tête hors de l'eau, celui qui m'empêche de me noyer... Celui qui m'a aidé à me relever, qui m'a écouté, qui m'a tenu et soutenu.

Si seulement il pouvait être mon seul avenir...

Il est le seul avec qui je me suis sentie prête. Le seul pour qui je pourrai tout accepter. Je me découvre à ses côtés, je m'apprends, je m'apprivoise. Chaque moments passés à ses côtés sont de nouveaux souvenirs emmagasinés...

Et même s'il voulait me quitter demain je le remercierai. Je le remercierai pour le bonheur qu'il m'a apporté. C'est tout ce dont j'avais besoin...

« T'es tellement plus belle sans maquillage »
« N'oublie jamais qu'avec moi c'est toi la plus belle »
« Ça a été ta journée ? »
« Fais attention sur la route »
« Je viens te chercher on part au bout du monde ». (Si seulement il savait que mon monde a moi, c'est lui...)
« - Tu fais quoi ce soir ?
- Rien de prévu pourquoi ?
- Prépare toi, j'arrive dans 30 min... »

Il suffit de seulement quelques phrases comme ça pour se dire qu'on compte pour quelqu'un... pas besoin d'un milliard de « je t'aime »...

Je croyais que ce genre de phrases n'étaient réservées qu'aux chroniques... jusqu'à ce qu'il me les dise vraiment...