17 - Melody

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Hayden semblait très satisfait de ce que j’avais accompli, ce qui me fit rougir. Sa façon de me complimenter, comme s’il croyait en moi et mon potentiel, raviva mon sentiment de fierté. Peu importe si je n’avais pas réussi à 100%, c’était tout de même une réussite.

Hayden m’enlaça comme le jour précédent et je découvris avec sérénité que je ne ressentais plus la moindre partie du besoin oppressant de fuir comme ça avait été le cas dès qu’on me touchait, à une époque. Au contraire, je tirai du confort de ce contact.

Au fil des jours, je réalisai de plus en plus qu’Hayden avait une vraie influence sur moi. Contrairement à tous les autres, ce n’était pas par la force et pour me rabaisser qu’il l’exerçait. Il m’aidait sans me pousser et en m’accompagnant, contrairement à ce que Max avait essayé de faire pendant des années.

Ce pour quoi je l’admirais le plus et qui accentuait mon affection était qu’il arrive à faire cela sans pour autant me changer réellement. C’était plus une question d’évolution, d’amélioration que de modification. Dès le début, il avait réussi à me saisir sans que j’ai à lui expliquer, à me justifier.

Il cherchait à me déchiffrer par lui-même ; et à chaque fois qu’il apprenait quelque chose sur moi, il ne le prenait pas comme un moyen de me juger. Plutôt comme un détail de plus d’une œuvre d’art, qu’il n’avait pas encore remarqué mais appréciait autant que les autres.

Il m’acceptait telle que j’étais et c’était une raison de plus qui faisait que je l’aimais. Il était si ouvert bien qu’il paraisse fermé au premier abord. Il fallait juste le laisser entrer.

J’avais l’intime conviction, que personne ne semblait partager, qu’il pouvait faire un bien incroyable autour de lui, il devait simplement trouver les bonnes personnes, celles qui seraient réceptives à sa manière de faire.

Certains croiseraient sûrement sa route, il lui suffisait de s’atteler à regarder autour de lui. Et, comme avec moi, il ressentirait le besoin de les aider et ne pourrait pas l’ignorer. Je lui fis remarquer que tout ce qu’il lui manquait était une réelle cause pour laquelle se battre. Avec moi, il s’était découvert un but, quelque chose pour laquelle il était doué.

Tout Ce Qui CompteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant