- Bonsoir Claire.
- Salut Brandon.
- Tout va bien?demande-t-il en remarquant l'air horrifié de tous mes amis.
Jacob ouvre la bouche visiblement pour répondre mais je le coupe:
- Tout va bien.
Jacob ment comme un manche à balai, donc je ne préfère pas prendre de risque d'autant plus que Brandon n'est pas bête.
- Vous faites un... exposé?
Il me regarde d'un drôle d'air du style: "Que fait-elle avec autant de garçons si ce n'est pas un travail pour l'école?" Il me connaît pas l'amitié entre fille et garçon? Vu que je ne réponds pas Augustin, bon menteur répond:
- Oui, c'est ça. Mais on y va maintenant.
Brandon observe le journal de mon père.
- Je peux y jeter un coup d'oeil?
Mince! Si je réponds non il va se poser des questions.
- Non. Enfin non désolé, ce sont mes notes pour l'exposé et je dois vous avouer que je suis assez complexé de mon écriture.
De la bouche de n'importe qui ça aurait paru ridicule mais Augustin a réussi à être très crédible malgré son invention bizarre.
- Bon...
- Qui garde les notes?demande Jacob.
- Pas moi!je réponds.
Avec Brandon dans la maison c'est risqué. Même si ça m'embête un peu de donner des infos privés de mon père à l'un d'eux mais bon... Après tout je peux leur faire confiance.
- Je garde mes propres notes, déclare Augustin.
- Oui, c'est mieux.
Et cette fois je ne mens pas. L'endroit le plus sécurisé est bien chez Augustin. Là-bas, il n'y a aucun adulte. Je n'espère juste pas que ma mère demandera à voir le journal....
- Bon bah... Au revoir monsieur..?
- Juste Brandon.
- Bon bah au revoir Brandon,lance Jacob mal à l'aise.
Le téléphone de Brandon vibre. Il ouvre le message qu'il a reçu et froncé les sourcils.
- L'un de vous s'appelle-t-il Jacob?
- C'est moi.
- Ta mère a invité Jacob et Catherine à manger ici et vu que Catherine n'arrivait pas te joindre Jacob et toi, Claire, ta mère non plus et bien elle m'a envoyé un message.
- À manger à la maison?je demande.
- Bon nous on y va, déclare Augustin. Au revoir.
- Salut.
Et il prend Gabriel par la main et le tire avec lui dehors. Pourquoi celui-ci n'a-t-il pas dit au revoir? Une nouvelle crise ou juste comme ça? J'espère pour Augustin que c'est juste comme ça.
- À la maison, oui.
- Hein?
- Oui, nous allons manger ici, à la maison.
- Ah. Bah Brandon- Jacob, Jacob-Brandon, je dis tout en gesticulant les bras entre eux.
- Oui j'avais cru comprendre, dit Brandon. Mais enchanté.
Jacob lui rend un sourire crispé.
- Bon je dois montrer un truc dans ma chambre à Jacob.
- Quel truc?demande Brandon visiblement inquiet que j'amène un garçon dans ma chambre.
Il faut vraiment que je lui parle d'amitié entre fille et garçon parce-que déjà tout à l'heure....
- Eh bien.... un stylo!
Brandon fronce encore plus les sourcils, mais cette fois-ci il est perplexe.
- Bon bah... vas lui montrer ton stylo alors!me dit-il pas du tout convaincu.
- Ouais....
Et on monte dans ma chambre. Je ferme la porte.
- C'est lui le suspect?
- Oui, je lui réponds, mais après réflexions je ne crois pas que c'est lui.
- Moi aussi j'en doute.
- Ah? Mais tu viens de e le rencontrer?
- Oui mais toutes ces émotions étaient sincères.
- Bon j'avais raison alors il n'est pas un traître.
- Je ne crois pas mais restons quand même sur nos gardes.
- Mais tu viens de dire qu'il était sincère.
- Oui mais une personne foncièrement méchante peut contrôler ces émotions de sortes qu'elles soient sincères.
Je pousse un énorme soupir.
- Rien n'est facile n'est-ce pas?
- Oui je suppose.
- Mais toi qui est ton suspect?
De la douleur passe dans ses yeux.
- Je n'ai pas de suspect.
Je me rappelle qu'Augustin m'avait dit que c'était son petit frère qui est décédé. J'aurais espère qu'il m'en parle mais bon, ça reste un sujet douloureux donc je n'insiste pas.
- Ah et Augustin?
Jacob chasse la douleur de ses yeux.
- Son père.
- Gabriel?
- Un clochard.
- C'est pas mal de suspects pour des ados. Mais pourquoi Gabriel aurait-il accepté le cadeau d'un clochard?
- Gabriel est quelqu'un d'extrêmement doux et généreux. Il avait donné beaucoup d'argent à ce clochard. En fait il lui a donné tout son argent de poche, c'est à dire environ 150.- Le clochard avait un sac où il gardait ses trésors retrouvés par terre et il a insisté que Gabriel prenne soit un beau miroir étonnement très propre soit cette bague, qui d'ailleurs aussi était très propre. Gabriel s'était dit que la bague avait moins de valeur que le miroir et que peut être s'il le laissait au clochard il aura une chance de sortir de sa misère.
- Donc il a pris la bague..,je souffle, désolée pour lui.
- Oui, et c'est comme ça que les galères ont commencé. Il a commencé à frapper ses parents sans le vouloir, à casser des choses se valeur. Ses parents étaient tellement malheureux. Ils adoraient Gabriel. Mais ils n'avaient pas le choix. Ils ont envoyé Gabriel dans un centre de correction. On leur a assuré que les jeunes y étaient bien traités. Une fois arrivé là-bas, il a été maltraité. Pas seulement pas les ados à problèmes mais aussi par les profs. On avait menti à ses parents. Ils les frappaient avec des ceintures chaque jour. Gabriel était malheureux, quand il n'était pas possédé. Il avait envisagé plus d'une fois le suicide. La seule chose qui le tenait en vie, c'est à dire qui faisait ensuite orteils qu'il ne se tue pas c'était les visite de ses parents le samedi de 16h à 18h.
- Il n'a pas révélé à ses parents toutes ses horreurs?
- Non. Il avait ses raisons je suppose. Puis un jour il a blessé un jeune. Il le méritait mais quand même, Gabriel était dans une école. Il ne pouvait pas se permettre de faire ça.
- Qu'a-t-il fait?
- Battu un élève à sang. Il était complètement défiguré. Ils on dû appelé la police et encore ils avaient de la peine à le maintenir. Je crois que si la police ne serait pas intervenu il l'aurait probablement tué. Finalement ils l'ont emmené dans une sorte de prison pour jeunes. Ses parents ont arrêté de le visité. Tout ce qu'ils aimaient en lui avait d'après eux disparu. C'est là qu'Augustin l'a retrouvé. Il a demandé l'autorisation pour le sortir et ensuite il a demandé aux parents de Gabriel s'il pouvait, je ne sais plus comment on dit, le laisser vivre seul avec lui en collocation. Ses parents ont accepté et depuis ils vivent ensemble.
- Le pauvre. Je veux dire compare à lui Augustin, toi et moi avons eu une vie extrêmement facile.
- Augustin n'avait pas une vie aussi facile que nous.
- Vraiment?
- Il était une erreur. Ses parents ne voulaient pas de lui.
- Je ne veux pas être méchante mais pourquoi sa mère n'aurait-elle pas avorté? Et pourquoi ne pas l'avoir mis dans un orphelinat?
- Attends j'y viens. Ses parents étaient extrêmement riches et en dehors de leur maison ils avaient une réputation d'anges à laquelle il tenait. Les gens ont donc aperçu le ventre de sa mère et ils se sont empressés de la féliciter. Voulant donc garder leur réputation, ils ont gardé Augustin. Dehors Augustin était libre comme un oiseau mais dès qu'il rentrait, c'était la torture. Ses parents s'en fichait de lui, ne lui jetaient même pas un regard. Quand son père passait une mauvaise journée, c'était sur Augustin qu'il se défoulait. Puis Augustin a reçu sa boucle d'oreille et ça a commencé à être compliqué. Il entendait les pensées de ses parents. Pour eux, il n'était qu'un boulet, moche et bête. Ce qui est très rabaissant pour lui. Alors il passait tout son temps dehors. Un jour, deux femmes louches l'ont pratiquement frappé lar jalousie et depuis il n'a plus voulu sortir. Il est devenu dépressif. Puis ses parents l'ont envoyé dans un internat. Là-bas, par contre, il s'y est plus. Il a retrouvé espoir et est devenu brillant en toutes les matières. Puis il a fait des recherches sur son bijou, il avait déjà essayé de l'enlever si jamais, et n'a rien trouvé à part des noms de bijouterie. Il a alors demandé de l'aide à un fan d'informatique. Celui-ci a réussi à déniché quelques infos mais rien d'important. La seule chose importante qu'il a vu c'était qu'il existait quatre bijoux de ce genre. Alors il a fait des recherches sur des situations non expliquée. Comme tu peux le voir sur, de nos jours on trouve n'importe quoi sur internet. Aussi impossible que ça paraisse, il a réussi à trouver des infos cohérentes. Il a découvert Gabriel et ils se sont installés ensemble. Puis ils m'ont trouvé. Le créateur des bijoux nous parle parfois dans nos têtes et il nous a dit qu'on te trouverait ici.
- Il vous a dit que c'était moi?je demande choquée.
-Non, il nous a dit que c'était une fille qui allait dans cette école. Alors on y est allés. De toute façon je devais déménager dans le coin.
Les vies d'Augustin et de Gabriel sont horribles! Est-ce un hasard qu'ils ont reçu le bijou? Je me demande si ma vie aussi sera aussi horrible que ça.
- Et toi ta vie ça va?
- Moi Dieu merci oui! Rien d'horribles ne s'est passé dans ma vie. Toi?
- Rien heureusement.
Nous gardons le silence quelques instants.
- Ça va les jeunes?demande Brandon en passant la tête par la porte.
- Super!je mens.
- Ta mère va arriver d'ici une minute. Pourrais-tu m'aider à mettre la table?
- Biensûr!
Je descends suivie de Jacob.
- Sais-tu ce que l'on va manger?je demande à Brandon tout en plaçant les assiettes.
- Je crois qu'elle a commandé un repas japonais.
On continue de mettre la table.
- Où sont les serviettes?demande Jacob.
- Laisse j'y vais! Elles sont d'as une armoire en haut parce-qu'on en utilise pratiquement jamais.
Je monte les escaliers laissant Brandon seul avec Jacob. J'ouvre un tiroir mais ne les trouve pas. Je continue de chercher quand je les entends parler. Comment est-ce possible. Depuis ici je ne devrais pas les entendre!
- Alors comme ça toi et Claire..?
- Non! On est amis.
Oh non! La gênance! Il n'a quand même pas demandé cette question fatale!
- Ah. La mère de Claire était aussi mon amie à la base....
Oh non! Il n'a quand même pas dit ça!
- Non mais on est vraiment amis.
La voix de Jacob avait perdu un peu de sa conviction de départ. Je dévale les escaliers direction cuisine avant que ce ne soit encore gênant!
- Je n'en ai pas trouvé. On s'en passera.
- Pas de problème,déclare Brandon. Quoique... Dans quelle armoire?
- En haut à côté de la chambre de ma mère.
- Je vais y jeter un coup d'oeil.
- D'accord!
Brandon monte.
- Je crois que j'ai une ouille sur développé,je déclare une fois que je suis sûre que Brandon est en haut.
- Vraiment? Comme tu peux en être sûre?
- Eh bien, je dis en rougissant, j'ai entendu toute votre conversation.
- Ah,me répond-il en rougissant à son tour.
Un malaise s'installe.
- Tu as très mal regardé, me lance Brandon tout en pénétrant la cuisine. Il fallait juste ouvrir un tiroir.
- Ah...
La porte d'entrée s'ouvre.
- Bonjour!lance ma mère.
- Bonsoir,dit Catherine, la mère de Jacob.
- Bonsoir, Brandon.
- Enchanté, moi c'est Catherine.
- Hey mum! T'as déjà le repas?
- Oui Claire. Tu as faim Jacob?
- Très.
- Heureusement, dit sa mère, parce-que l'on a beaucoup de nourriture!
- C'est le moins qu'on puisse dire, ajoute ma mère en riant.
On passe à table. Ma mère a raison. Elle a exagéré. Mais d'un côté j'avais tellement faim que ça ne changeais rien pour moi. J'engloutissais tout. Finalement que c'était une bonne quantité.
- On devrait partir une fois partir ensemble en vacances. A la montagne par exemple ce serait bien non?demande Catherine.
- Oui c'est une excellente idée!déclare ma mère.
- Euh... tous ensemble?je demande.
- Oui! Brandon, les prochaines vacances tu crois pouvoir?
- Navré je dois travailler.
- Dommage. Bah oui tout le monde a part Brandon du coup.
- Il faut que l'on prévoit ça en détail, dit ma mère. Suis-moi on va voir où est-ce-que l'on pourrait aller. L'ordinateur est en haut. Claire range la table!
Et elles s'en vont.
- Moi je dois y aller. Je resterais volontiers vous aidez mais j'ai des coups de fil professionnels à passer.
Brandon n'habite pas chez nous. Enfin pas vraiment. De temps en temps il reste dormir et de temps en temps, surtout quand il a beaucoup de travail, il rentre chez lui.
Je commence à ranger la table.
- Tu n'es pas obligé de m'aider, je lui dis en le voyant ranger.
- Nous avons tous mangé. Nous devrions tous ranger du coup. Ce serait injuste que tu fasses tout toute seule.
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Les Quatre [EN PAUSE ET RÉÉCRITURE]
FantasyJe m'appelle Claire, j'ai 17 ans et ai une vie des plus banales. Enfin, j'en avais une très banale. Je pense que ma vie a commencé à devenir différente le jour où on m'a appris un lourd secret. Après cela, c'était dur de replonger dans la normalité...