Ch15: le cadeau

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Plusieurs jours sont maintenant passés et j'apprécie beaucoup Brandon. Au tout début, quand ma mère m'a dit qu'elle avait un nouveau petit ami, j'avoue avoir flippé à ce moment-là, beaucoup même. Mais c'est du passé maintenant. J'ai appris à le connaitre et surtout à l'aimer. Aujourd'hui je rentre chez moi. C'est dommage mais j'ai tout de même hâte de retrouver Eloïse et mon chez moi d'ailleurs! Tout ça m'a manqué.
- T'es prête? demande ma mère tout en passant la tête par ma porte.
- Dépêche-toi! On doit être à la gare dans 30 minutes.
- Oui mum! Je sais. C'est la dixième fois que tu me le dis là!
- Peut-être parce que tu me m'écoutes pas... Bref grouille! Brandon est certainement déjà là!
Et sur ce ma mère s'en va à la réception régler les derniers petit détails. Brandon devra attendre, je n'ai ps encore fini. J'ai tout de même hâte de le.retrouver. Il paraît qu'il a un petit cadeau pour moi. Un cadeau d'adieu qu'il a acheté au marché de Noël. Eh oui, Brandon reste encore qulques jours à Berlin.
Je ferme finalement ma valise et mon sac à dos, veillant à laisser une petite place pour le cadeau.
- Fini?me re-demande ma mère.
Je n'avais même pas remarquer qu'elle était de retour.
- Oui!je lui réponds en prenant garde qu'elle m'entende.
- Parfait car le taxi est là!
Ma mère et moi descendons nos valises respectives et montons dans le taxi. Quand on arrive à la gare, Brandon nous attend déjà devant l'entrée principale. J'ai beau bien l'aimer, ça me fait.toujours bizarre de le voir embrasser ma mère. On rentre à l'intérieur et je dois me mordre la langue pour ne pas parler de mon cadeau. Il nous accompagne jusqu'au quai tout e nius répétant combien on.va lui.manquer et finalement il sort un petit paquet de la poche de son manteau. Je brule d'envie de déchiqueter l'emballage mais à la place je.le prends le remercie,lui fait la bise,etc...
- Je l'ouvre maintenant?
- Attends d'être dans le train,me dit Brandon.
- Pourquoi?je rétorque déçue.
- Parce que ton train est là.
Je me retourne pour voir notre train venir.
- J'aimerais profiter de cet instant pour vous dire au-revoir,me glisse-t-il. Tant pis pour le cadeau.
Ma mère l'embrasse, je lui fais un câlin et nous montons dans le train, toujours en agitant la main. Le train démarre. Brandon devient de plus en plus petit dans mon champs de vision. Quand je ne vois plus la gare (et Brandon), j'éprouve une certaine nostalgie. Ces vacances sont passées tellement vite... Ma mère comme si elle avait lu dans mes pensées me dit:
- Certes c'est passé trop vite mais
au moins on en gardera de bons souvenirs. Tu permets? Je suis fatiguée, je vais faire la sieste.
-  Bonne sieste, alors!
- Ouais...,dit-elle déjà à moitié endormie.
Puis je me rappelle du cadeau.
- Euh...mum?
Bon ma mère dort. J'ai 3 possibilités;
Soit je la réveille(ce que je ne vais pas faire)
J'attend qu'elle se réveille pour l'ouvrir
Ou je l'ouvre toute seule.
J'opte pour la dernière solution, trop impatiente de savoir ce que sais. Je l'ouvre doucement, prenant garde de ne pas réveiller ma mère, et y découvre un magnifique collier agec un "diamant" bleu foncé. A vu d'œil il m'a l'air ancien. Ou c'est peut être l'effet qu'il est censé dégager... J'ai envie de le mettre, mais d'un autre côté j'ai une sensation bizarre et négative. Je remarque soudainement un petit mot au creux de la boîte. Je le déplie et y lis:
J'espère que ça te plaira. J'ai pris du temps avant de dénicher quelque chose d'à peu près potable. A moi, en tout cas, il plaît. Gros bisous (à toi et ta mère)
B
Ce mot suffit à chasser mes inquiétudes. Brandon est si bien intentioné. Ça me met tout de même mal à l'aise de le voir si riche...et si généreux! J'aimerai tant lui offrir un cadeau! Mais qu'y a-t-il qu'il n'ait pas? C'était ça, son problème, il avait déjà tout... Je range le collier dans sa boîte. Je ne vais tout de même pas le mettre maintenant, si? Non. Je dois être à l'aise pour le voyage et je ne veux pas prendre le risque de le casser en dormant. Il est si beau!
Tout en pensant à ses vacances, je finis par sombrer dans le sommeil. Cette fois pas de cauchemars dans le train.

Le voyage en train est passé très vite. Peut être parce que j'ai dormi pendant la moitié du trajet. L'autre moitié du trajet, j'ai montré mon collier à ma mère qui l'adore, biensûr. Nius avons aussi parler de Brandon et de nos vacances,les endroits qu'on a préféré, etc...
- On est arrivées,dit ma mère tout en coupant le fils de mes pensées.
Je regarde mon chez moi.
- Enfin! J'ai faim, très même en fait,je m'exclame en rigolant.
- Moi aussi. On commande pizza?
- Volontiers,je lui réponds.
J'envoie vite un message à Eloïse lui indiquant que je suis chez moi.
- Mais avant tout, on range nos affaires, précise ma mère.
- Ça marche!
Après une heure, on a tout rangé. Je sors mon tel, histoire de savoir si Eloïse m'a répondu.
"je peu vnir?genre te voir?"
- Mum Lolo peut venir?
- Biensûr! Demande-lui déjà quelle pizza elle veut!
J'étais choquée. Je savais que Brandon lui avait dit de me laisser plus avec mes amies, mais qu'elle capitule si vite me choque...
" Oui tu peux venir. Ma mère veut savoir quelle pizza tu veux.
Hâte de te voir! :)"
Pas plus tard qu'une seconde, Eloïse me répond:
"la meme que toi. At ossi! ;)"
Il fallait vraiment qu'Eloïse fasse gaffe à son ortographe. Le pire c'est qu'elle sait écrire juste. C'est juste qu'elle est atteinte par une maladie fréquente chez des gens qui se nomme la "flemme".
- Elle prend au thon comme moi!je crie à ma mère.
- Ok!
Quelques minutes plus tard, ça sonne. Je cours ouvrir la porte à Eloïse tout en lui faisant un géant câlin.
- Tu m'as manqué!
- Toi aussi, je réponds.
- Juste genre...
- Oui?je l'encourage à poursuivre.
- C'était pas trop problématique avec ta mère?demande-t-elle tout en grimaçant, mal à l'aise
- Non, non. On peut même dire que c'est elle qui t'a "invitée".
- Ah?dit Eloïse visiblement étonée.
- Bon entre maintenant!je lui dis en riant pratiquement.
- Salut Eloïse!lui lance ma mère.
- Hey! Vous allez bien?
- Bien, bien. Tu peux me tutoyer. Et toi?
- Bien,répond Eloïse tout en haussant les épaules.
- Bon les pizzas devraient arriver dans une bonne quinzaine de minutes. Donc allez vous amuser les filles. Je vous appellerai quabd elles seront là, pas de soucis!
Ok, là ma mère eest vraiment bizarre.  Jamais de chez jamais elle a été comme ça... Mais bon, autant en profiter.
- Okay...euh...merci mum!
- T'inquiète, me dit-elle, tout en me faisant un clin d'œil.
Eloïse et moi montons dans ma chambre et nous jetons sur mon lit.
- Alors, quoi de neuf?je lui lance.
- Que de bonnes nouvelles! Je sors avec Augustin!
- Ah..., je dis tout en plaquant un sourire sur mon visage crispé. C'est chouette!
- Je te jure, il est magique! Il sait tujours que je veux et dis toujours ce qu'il faut! On pourrait croire qu'il lit dans mes pensées!
Je savais qu'Eloïse ne pensait pas ce qu'elle disait, mais ça m'a tout de même pas laissée indifférente. J'avais réussi à oublier cette histoire et voilà qu'Eloïse, qui ne la connaît même pas, me la rappelle. Que c'est agaçant.
- Les filles,nous appelle ma mère, d'en bas. Les pizzas sont là. C'est venu beaucoup plus vite que prévu!
- On arrive!je réponds.
Nous dévalons l'escalier, affâmées.
- Mmmhh! Ça sent bon!s'exprime Eloïse.
On s'assied, les trois devant la télé.
- Je pensais qu'on pourtait regarder un film,s'explique ma mère.
- Exellente idée! De toute façon je suis bien trop fatiguée pour faire autre chose que regarder un film,je fais remarquer.
On opte pour "Nos étoiles contraires". J'adore ce film. En fait tout le monde aime ce film. On ne peut pas ne pas l'aimer. Enfin, je trouve en tout cas.
Après le film, sur lequelle on a versées beaucoup de larmes, on ramène Eloïse chez elle et on va se coucher. Repos bien mérité. Je sombre vite dans le sommeil.

- Gabriel mais t'es fou? Arrête! Tu vas le tuer.
Gabriel pousse un grognement avant de se tourner vers moi et de me soulever avec une facilité déconcertante. Je ferme les yeux ne voulant pas voir où est-ce qu'il me jette. Quand je cogne le sol, j'ai un horrible mal de tête.

Je me réveille toute en sueur, tout en tatant ma tête à la recherche d'une bosse ou blessure. Mais non, rien. J'observe mon réveil. 1h15. Je ma rallonge et observe le plafond. Il y a quelque chose qui me dérange, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. J'observe le plafond, une nouvelle fois, essayant de comprendre ce qui me titille. Et puis soudainement, je comprends. J'ai déjà fait ce cauchemar. Est-ce un hasard? Oui certainement. Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre, en fait. Je me rendors vers 2h du matin.

- Toujours au lit?grince une voix qui n'est pas celle de ma mère.
- Grand-mère, je marmonne, essaie d'être un peu compréhensive. Hier a été un longue journée.
- Mmhh
C'est moi ou ma grand-mère capitule? Cette idée me choque tellement que je me redresse pour voir ce qu'elle fait.
- Grand-mère,je dis avec précaution, repose tout de suite mon téléphone! Qu'est-ce que tu fais je m'écrie affolée! Ou qu'est ce que tu as déjà fait!???
Je cours vers elle et lui arrache le téléphone des mains.
- Non, non, non! Tu viens de ruiner ma vie!
Ma grand-mère a OSÉ envoyer une photo de moi à moitié endormie à... JACOB. En plus il y a filet de bave qui sort de ma bouche. Tout juste charmant.
Je ferme les yeux tentant de retenir mes larmes qui menacent de sortir à tout moment. Puis je reçois un message. J'ouvre mon tel. C'est de Jacob. Il n'a écrit qu'un seul mot, je cite : LOL. J'avais envie de rentrer sous terre. Je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie! Je cours m'enfermer dans les toilettes, avec mon téléphone, biensûr, et pleur. Pleur pour ma vie ratée et la honte que je ressentirai à partir d'aujourd'hui, dès que je verrai Jacob. Puis j'entends ma mère parler à grand-mère.
- Qu'as-tu fait maman?lui demande ma mère.
Grand-mère lui explique tout. A l'entendre on dirait qu'elle est fière d'elle.
- A qui as-tu envoyé la photo?demande ma mère.
- Eloïse,répond l'interrogée.
Tu t'es  trompée de bouton alors,je pense, en colère. Quelle honte!! Ma mère demande à sa mère de l'attendre dans la cuisine et puis elle (ma mère) frappe à la porte de la salle de bain.
- Claire? Sors tu veux?
Je sors et m'assieds sur mon lit.
- Chérie je suis désolée,dit ma mère. Tu connais ta grand-mère, elle ne le pensait pas méchemment. Et puis, elle l'a envoyée à Eloïse. C'est ta meilleure amie. Ce n'est pas comme si elle l'avait envoyée à Jacob ou quelqu'un d'autre. Là, j'aurai compris que tu sois morte de honte et que tu ne veuilles pas aller à l'école, etc. J'aurai réagi pareil mais là c'est ta meilleure amie...
Merci maman, je pense. C'est vrai qu'après ça, je me sens beaucoup mieux...
Je décide de ne pas lui dire la vérité. Je me sentirai encore plus honteuse.
- Oui tu as raison.
- Tu vois!dit ma mère, contente de m'avoir "consolée". Bref... Tu veux une bonne nouvelle?
- Oui ce serait pas mal,je lui réponds.
- Ok. Alors,... J'ai invité Catherine et Jacob à prendre le thé! Super non!?demande ma mère ravie.
Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas péter un câble à ce moment-là.
- Ils viennent ici à la maison pour manger midi et ensuite j'ai pensé qu'on pourrait se promener. T'en penses quoi?
Je réponds, étonamment calmement:
- Super! Maman tu pourrais juste sortir de ma chambre que je puisse m'habiller? Ah oui, ils viennent à quelle heure,
- Dans une demi-heure environ.
- A 11h?je demande en arquant un sourcil.
- Cate voulait m'aider pour la cuisine. Bon je te laisse t'habiller.
Quand ma mère est sortie, je n'ai pas pleuré. Ma vie est trop nulle. Elle ne mérite même pas quelques larmes...
Je mets un pantalon blanc, moulant et une belle blouse bleu très foncé. A tout ça, j'ajoute le collier que m'a offert Brandon. Quand j'ai terminé, ça sonne. Je regarde mon réveil. 5 minutes trop tôt... En bas, tout le monde se salue déjà.
- Claire! Jacob est là! Descends donc l'occuper un peu, le pauvre.
Je crois que dans cette maison la seule qu'on peut califier de "pauvre" est moi. Mais ça ne m'empêche pas de descendre. Quand je descends les escaliers, je sens quelque chose de négatif. Quelque chose que je n'avais pas sentie avant. Finalement, j'ignore cette sensation et mets mon imagination sur pause, avant que je commence à délirer.

Les Quatre [EN PAUSE ET RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant