chapitre neuf

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Ma mère à cuisiner des tartes ce soir, je n'ai pas très faim mais j'estime que je lui fais déjà assez de mal comme ça, alors je me force à manger. J'ai envie de vomir mais elle me sourit, c'est la seule chose qui compte.
Nous ne parlons pas beaucoup à table, juste des trucs du genre: comment c'est passé ta journée, comment va Chris, tu as eu des controles aujourd'hui?. C'est embêtant, mais j'y répond, à moitié la plupart du temps. À peine le repas terminé, je sens mon portable vibrer dans ma poche, je range mes couverts, je m'excuse auprès de ma mère, puis je m'eclipse dans ma chambre.

message de evenbn: Viens au parc ce soir, s'il te plait

Je soupire. Je ne répond pas. Je regarde l'heure: 21h21. Encore.
Au bout d'une demi heure à peser le pour et le contre, je décide que je vais aller au parc. Even me manque trop, et de toute façon je ne pourrais pas l'éviter indéfiniment. J'enfile un pull et je sors par la fenêtre de ma chambre. Je monte sur mon vélo et pédale jusqu'à "notre" banc, à Even et à moi. Il est déjà là, d'habitude c'est toujours lui le dernier à arriver au parc.
Je pose mon vélo contre un arbre et m'assois à coté de lui. J'hésite à le regarder, alors je l'observe du coin de l'œil, il a un petit sourire aux lèvres. J'arrête de l'observer quand il décide enfin à me regarder, il se tourne vers moi et ça y est, je perd tout mes moyens, je me met a le fixer bêtement. Il me sourit.
《 - Ça fait longtemps, je pensais que tu viendrais jamais, il dit.
- J'ai hésité à venir, je lui avoue. 》
Ma tête tombe un peu, comme si j'avais honte, je regarde mes pieds, j'ai l'impression d'être un gosse de trois ans qui a fait une bétise.
《 - Pourquoi tu m'évitais Isak?
Mon nom à l'air milles fois plus beau dans sa bouche, comme le premier jour où je l'ai rencontré et qu'il l'a dit, comme si c'était quelque de chose de précieux.
《 - Je ne sais pas, c'est idiot de ma part, je lui répond. 》
Je sens qu'il a les yeux braqué sur moi. Moi, je ne peux pas soutenir son regard alors j'admire mes chaussures.
《 - C'est à cause du fait que j'ai une copine? il me demande. 》
Je le regarde avec des gros yeux, les sourcils froncés.
《 - Quoi? Non! J'en ai rien à faire! je cris un peu trop fort 》
Je fais semblant d'être choqué mais au final ma tête retombe, j'ai honte. Je sens ses doigts aggriper délicatement mon menton pour me redresser la tête, comme pour me forcer à le regarder. Je frissonne à ce contact, je dois surement être rouge tomate. Il plante ses yeux dans les miens et là plus rien n'existe autours. J'ai comme envie d'exploser de joie et de pleurer en même temps. Tellement de sentiments contradictoires en moi.
《 - Tu m'as manqué, dit - il doucement, presque en murmurant, toujours ses yeux dans les miens. 》
De là je pourrais presque vous dire la couleur exacte de ses yeux, même si il fait presque nuit. Je pourrais aussi vous dire à quelle point ses lèvres sont belles.
Je regretterais sans doute plus tard ce que je dis maintenant mais, il est réellement beau, il est ce que j'ai toujours attendu.
J'ai passé tellement d'années à me demander ce que je voulais vraiment, à sortir avec des filles sans jamais rien ressentir, et là, il est devant moi, celui qui me fait me sentir très bien, ou très mal parfois. Celui que j'ai réellement envie d'embrasser.
Je doute qu'il entende ce que je me dis à moi même, pourtant, je le vois se rapprocher dangeureusement de moi, puis je sens ses lèvres se poser contre les miennes. Et je répond à son baiser. Ses mains se posent sur mes joues. Je n'ai aucune idée de ce que je dois faire des miennes, alors je les laisse là où elles sont, le long de mon corps, surement pas le meilleur endroit. Je ne sais pas trop ce que je ressens dans mon ventre à cette instant, des papillons, ou un feu d'artifice, un mélange des deux peut être. Dans tout les cas je suis heureux. Tellement heureux que je sens une larme couler le long de ma joue.
Quand nous nous reculons l'un de l'autre, un grand sourire horne son visage, le mien aussi. J'ai presque envie de rire tellement je me sens léger. Il essuit avec douceur ma joue, humide à cause de la larme.
《 - Tu pleures de joie j'espère? il me demande 》
J'emet un petit rire, lui il me fixe toujours, il a l'air aussi heureux que moi.
《 - Evidemment, je lui répond, presque en murmurant. 》
Embrasser Even c'est comme voler, ou être ailleurs, ailleurs ou partout à la fois, j'arrive plus à réfléchir correctement.

Voilà! Enfin!
Je ne sais pas quoi penser de ce que j'écris, je trouve ça bof, mais apparement ça vous plait, alors ça me donne envie de continuer, merci :)

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