chapitre final

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J'appréhende la venue de Even. Je sors mob portable pour regarder l'heure: 21:21. Je suis au parc depuis 10 minutes, je n'ai pas vraiment donné de rendez vous, alors je ne sais pas combien de temps encore je vais attendre. Le connaissant, il ne sera pas très tôt, alors je m'allonge dans l'herbe, et je contemple les étoiles. Elles sont tellement belles, j'espère qu'un jour je pourrais briller autant qu'elles aux yeux de quelqu'un. Les constellations me font penser aux grins de beautés qui parcement la joues de Even, ceux que je caresse du bout du doigt. Je suis tellement plongé dans cette fascination du ciel que je ne l'entend même pas arriver, pourtant, quand il s'allonge à mes cotés, je ne suis pas surpris, ça parrait si naturel maintenant.
Je le sens angoisser à coté de moi.

《 - Je ne t'en voudrais pas, mais dis le moi tout de suite.

Sa voix se brise à la fin de sa phrase. Et mon cœur se reserre, il se tord dans tout les sens et ça fait tellement mal.

《 - Even, je...

Je ne sais même pas ce que je m'apprête à dire, c'était clair dans ma tête jusqu'à ce qu'il soit en face de moi. Il soupire.

《 - Tu ne veux plus de moi? il me demande, il essaye d'être sérieux mais quelque chose dans sa voix trahis son anxiété. 》

Non. Non bordel ce n'est pas ça, pourquoi il ne comprend pas? Je l'aime au point d'en avoir mal, ce serai impossible pour moi de le quitter.

《 - Je veux juste que tu me parles de ce qui va pas, et je ne quitterais pas cette endroit tant qu'on en sera toujours au point mort.

Il souffle, de soulagement surement?
Un silence s'installe. Je ne compte plus les secondes qui defilent, je me concentre sur les étoiles au dessus de ma tête pour ne pas sombrer.
Puis il finit par se tourner vers moi, me forcant à faire de même. Ses yeux se plantent dans les miens, et c'est encore mieux que regarder le ciel, je me sens hypnotisé. Je passe un doigt doucement sur sa joue, là où ses grins de beauté forme la Grande Ourse. Il sourit, mais je vois que dans ses yeux il est triste.
Il passe sa langue sur ses lèvres et se lance.

《 - J'ai l'impression d'être constament submergé par mes émotions. Quand je me réveille le matin c'est comme entré dans un cauchemard. J'ai... J'ai comme une sensation de mal être permanent, même quand je pense être heureux. C'est horrible parce que j'arrive même pas a mettre des mots sur ce que je ressens, j'arrive pas à en parler. Je ne veux pas te faire de mal, c'est ma plus grande peur. Je vois bien que ça t'affecte, et... je pensais que ce serais pire si je t'en parlais.

Je lui prend la main, des larmes perles dans le coin de ses yeux.
Il reprend de sa voix mal assuré.

《 - Au lycée, c'était l'enfer, avant de me faire... Hum, d'aller à l'hopital, ils m'insultaient, ça n'allait pas très loin mais c'était tellement dur à entendre. Puis ils on commencé à me frapper et j'ai plus rien réussie à gérer. Quand je te voyais je me sentais tellement en sécurité, tu étais la lumière de ma journée, jusqu'au moment où je t'ai vue t'éteindre toi aussi. Je disparaissais, et je te voyais te noyer avec moi. Alors j'ai commencer à me detester encore plus. C'est un cercle vicieux parce que, si je vais mal, tu vas mal aussi, alors j'essaye d'arrêter de te voir pour ne pas t'affecter sauf que je sombre encore plus sans toi. J'ai besoin de toi.

Il pleure vraiment maintenant, je sens l'émotion dans sa voix. Je sens mes yeux me tirailler eux aussi. Je lache la main de Even pour placer ses joues dans mes paumes, puis j'embrasse doucement ses lèvres.

《 - Tu m'as sauvé Even, alors je vais te sauver aussi. Je ferais tous ce qui est possible pour que tu ailles mieux, fais moi confiance. Tu n'es pas seul.

Il me fait un sourire leger en entendant mes mots. Je suis tellement soulager. Maintenant qu'il m'a parlé, je sais qu'il est en bonne voie pour aller mieux. Je reprend sa main et plante mon regard dans le sien. Les cours reprennent dans à peine une semaine, mais maintenant je sais que cela ira bien. Je sais que même si dans trois jours, deux semaines ou même 5 mois, si il va mal, si je retombe, on sera là l'un pour l'autre. Et l'avenir ne m'a jamais sembler aussi paisible que maintenant.
Si des gens passaient par là, je ne sais pas si ils verraient le monstre qui nous entourent, ou l'amour qui déborde de nos corps.

Lui et moi allongé sur l'herbe du parc exactement comme le premier soir, nous deux et les étoiles. À la différence que ce soir, nous sommes mains dans la mains, et on s'aiment.

EvakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant