chapitre dix-sept

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Encore trois jours ce sont écoulés, Chris vient me voir tout les jours, depuis que je lui ai parlé d'Even, il me pousse à aller le voir. J'en ai envie, mais j'ai peur d'avoir trop mal, j'ai peur que Chris ne puisse pas m'aider à ramasser les morceaux quand Even m'aura définitivement jeté.
Pourtant, un soir, je regarde l'heure: 21h21. Alors je me dis que c'est ce soir, j'ai enfin la force d'aller m'expliquer avec lui, même si c'est douloureux. Je prend donc mon vélo, je vais vite, comme si ma vie en dependait.
Arrivé devant le parc, je vois Even allongé sur l'herbe au loin. Je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant.
Je m'avance vers lui doucement, sans rien dire, et pour une fois, c'est moi qui me met à coté de lui, pas l'inverse. L'avoir prêt de moi m'avait tellement manqué. Je le déteste mais je ne peux m'empêcher de l'aimer. J'ai envie de me foutre des baffes, je suis tellement nul, j'arrive pas à lui resister.
Il ne dit rien mais je le vois sourire, du coin de l'oeil, je l'observe, il regarde les nuages.
《 - L'endroit de notre rencontre, il murmure.
- Comment je pourrais oublier ce parc un jour?
- Ne l'oublies pas, je t'en supplis, si tu oublies tout ça, tu m'effaces avec, et je n'ai pas envie de disparaitre. il dit. 》
Je sens dans sa voix qu'il est triste, je le suis aussi. J'attend un peu, histoire de chercher un sens à tout ça, mais j'abandonne, je réfléchis trop.
《 - Promis, je répond simplement. 》
Nous restons un moment comme ça, allongé ensemble à observer le ciel. Même si personne ne parle, mais ce n'est pas gênant. Il est là, et sa présence suffit à combler le vide.
《 - Pourquoi tu as fais ça, à la soirée? je finis par demander, je n'en peux plus d'attendre.
- Quoi? il a l'air perdu.
- Pourquoi tu as embrassé Léa? je redemande sechement.
- Oh.
- Répond, s'il te plait.
- C'est pour ça, que tu ne m'as pas parlé pendant des jours?
- Even! Tu m'as ignoré aussi, sans aucune raison, je suis aller à cette fête pour te voir, mais quand je te trouve enfin tu es pendu à la bouche de ton ex! je m'énerve un peu, je tourne ma tête pour le regarder quand je parle.
- Excuses moi. il dit simplement, ses yeux plantés dans les miens.
- C'est tout? je soupire.
- Je ne peux pas t'expliquer tout ce qui se passe dans ma tête quand j'ai bus.
J'en ai marre, il m'avait promis de tout me raconter, mais c'est ça son explication sérieusement? J'ai les larmes aux yeux, j'ai envie de l'embrasser ou de lui foutre mon poing dans la gueule, je suis tellement contradictoire.
Il essaye de prendre ma main, je la retire, je ne veux pas lui ceder, je veux qu'il m'explique. Je veux qu'il sache le mal qu'il m'a fait.
《 - Isak... il commence. Si tu savais comme je m'en veux, mais c'est compliqué, pardonne moi.
- Je vais essayer.
Au bout d'un moment, il se lève, il me regarde d'en haut, il est tellement beau. Il me temps sa main pour que je me lève, ce que je fais. Je fronce les sourcils pour lui montrer que je ne comprend pas.
《 - Suis moi. il dit juste. 》
Et il part, il marche plus vite que moi mais je le suis, il arrive au portail du parc où sont posé nos vélos. Il monte sur le sien, je reste le regarder.
《 - Qu'est ce que tu attends ? il me demande 》
Je hausse les épaules puis grimpe sur mon vélo à mon tour. Il commence à pédaler dans la rue déserte, la nuit tombe. Je le suis, puis il commence à accelerer, je comprend alors qu'il veut faire la course, je me met donc à pedaler de plus en plus vite. Je l'entend rire, son rire entraine le mien, et nous voilà, tout les deux sur nos vélos en train de faire la course en pleine rue à 22 heure, hilares.
Ça fait tellement de bien de se sentir libre. Malgré ma colère profonde pour Even, je n'ai pas la force de continuer à l'ignorer, il est le seul qui me fasse me sentir aussi bien.
Nous pédalons jusqu'à l'epuisement, il gagne la course, il me félicite quand même pour mes efforts mais rajoute un "peux faire mieux, à revoir" en blaguant.
En descendant de nos vélos, il est essouflé, mais pas assez apparement, car il se jete sur mes lèvres. Ça fait drole de le réembrasser après tout ce temps. 
Il met sa main sur ma nuque pour me rapprocher de lui, je passe mes mains dans ses cheveux, je le sens sourire quand il m'embrasse. Mais je me redresse quand je me rend compte de ce que je fais, bordel, je suis tellement faible.
Il me relache.
《 - Désolée, il s'excuse.
- C'est rien, juste, je peux pas pour l'instant.
- Je comprend.
Il a l'air perdu dans ses pensées, je dois l'être aussi. Il me dit au revoir et nous rentrons chacun de notre coté. Je ne sais pas si je les vexé, mais je dois penser à moi aussi en ce moment.
Je regrette ce que je viens de faire, mais je suis quand même fière de moi d'avoir su résister un minimum.
Je ne dors pas cette nuit, mais j'ai espoir de voir Even demain, et ça m'aide.
Je suis instable et contradictoire, génial.

C'est tout pour ce soir, je suis pas très fière de mes chapitres mais je voulais absolument poster aujourd'hui, alors voilà, je rattrape mon retard.

EvakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant