chapitre vingt-neuf

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Nous sommes assis à table, le bruit des couverts qui s'entrechoquent, la voix de ma mère mélangé à celles des parents d'Even, et son frère qui me fixe, flippant ce gars. Je sens que Even est ailleurs depuis tout à l'heure, même si le repas se passent à merveilles pour l'instant et que nos parents s'entendent parfaitement, il à la tête dans les nuages. Plus qu'avant je veux dire. Du genre à me faire peur. Ses yeux sont vides et il fixe son assiette sans rien avaler. Ce n'est pas mon Even, celui que je connais n'est pas comme ça. Qu'est ce que ces gars on bien pue lui faire subir pour qu'il en soit arrivé à ce stade? Je passe ma main sous la table, à la recherche de la sienne, nous sommes cote à cote, ce qui me facilite la tâche. Je le sens se détendre à mon contact, ce qui me fait sourire. Nous finissions de manger le dessert, puis je décide de sortir de table avec lui. Ce qui me fait gagner un regard suspect de la part du frère de Even et de ma mère. Je soupire, ça va, calmer vous, je vais pas lui sauter dessus derrière la maison. 

Je suis allongé dans l'herbe, et la tête d'Even repose sur mon torse. Il a l'air d'un enfant, je veux tellement le proteger. Je passe mes doigts dans ses cheveux, comme pour le rassurer. Je voudrais prendre sa vie entre mes mains, pour en faire quelque chose de mieux. Le parc est calme aujourd'hui, il n'y a personne, j'ai l'impression de flotter au dessus du sol, Even à l'art de rendre tout plus leger. Pourtant, à cette instant, je sens quand même un poid dans ma poitrine, comme si mon corps savait que quelque chose allait mal. Je sais qu'Even le ressent aussi, ce poid.

《 - Even...

Il redresse la tête vers moi, un peu brutalement, son regard me terrifie, la peur se lit dans ses yeux. Je caresse sa joue du bout de mes doigts, je ne veux pas qu'il s'inquiète.

《 - Tu... Hm, je sais que tu vas mal. J'ai l'impression de ressentir la douleur, sans doute pas autant que toi, mais je la sens, elle est terriblement présente. Si tu vas mal, je vais mal.

Son regard qui était plongé dans la mien se baisse. Il ne veut pas en parler. Ça ce voit. Mais je sais que le silence peux rendre les gens encore plus triste. Je ne veux pas qu'il se renferme sur lui même.

《 - Je peux t'aider, mais il faut que tu me parles.
- Je ne veux pas te faire de mal, je ne veux pas que tu t'inquiètes, ça va aller, ça va passer.

Sa voix me parrait fatiguée, un peu comme si elle n'avait pas été utilisé depuis longtemps, ce qui est surement le cas.
Ma main descend sur son cou, je le sens tresaillire, mes doigts passe sur son torse puis trouve les siens.

《 - Ça va aller si tu me fais confiance... Je..

Sans que je m'y attende, il me coupe la parole.

《 - Isak. Je te fais totalement confiance, tu es la personne à qui je tiens le plus sur cette terre, qui est, sans te le cacher, pourrie. Je voudrais juste oublier tout ça, mais... (sa voix se brise) Je n'y arrive pas, ça tourne dans ma tête et j'arrive même plus à dormir tellement c'est présent, j'essaye de me raccrocher le plus que je peux à ce que j'aime, toi, mais j'ai peur que tu te noies avec moi.

Je n'ose pas lui dire que, moi aussi, j'ai peur de tomber avec lui, d'être imprénier de sa tristesse au point de ne plus pouvoir me lever le matin, j'ai la trouille de tout, mais ça, c'est le pire, vouloir l'aider, lui dire de ce reposer sur moi, de pleurer sur mon épaule, mais en même temps, ne pas être sur de tenir le coup. Et si ses larmes me noyaient ?
En parlant, je sens que son emprise sur ma main c'est renforcer.
Et j'ai soudain envie de tout lui dire, de lui montrer que moi aussi j'ai été et je suis mal. En priant pour que mes paroles lui prouve qu'il n'est pas seul.

《 - Il y a quelques mois, j'ai été emmener à l'hopital, j'avais bue, et j'ai pris trop de médicaments. Je savais pas qui j'étais, je voulais juste pas y penser. J'avais pas envie de mourir, pourtant c'est ce que les médecins disent. Non, je voulais simplement que ça s'arrête de tourner, je voulais mettre mon cerveau en veille, ne plus rien ressentir. Je suis sous antie-dépresseur. J'en parle jamais, à personne. C'est loin tout ça, c'est ce que je me disais, j'essayais de me convaincre, ça va passer. Mais c'était des mensonges, tout est là, dans les moindres détails, je suis toujours aussi rongé par la bête noire qui est en moi, que je trimballe partout. Elle dort parfois, la bête, mais elle se réveille. Et j'ai peur qu'elle vienne te rendre visite. J'ai peur qu'elle se soit déjà installer.

Je me rend compte que je pleure quand je sens la main valide d'Even me secher la joue. Il c'est redresser et il me regarde droit dans les yeux maintenant. Il y a toujours cette peur dans son regard, mais maintenant il y a autre chose, quelque chose qui me dépasse. Ses lèvres se posent sur les miennes, doucement, je ferme les yeux. Puis il se remet dans la position dans laquel il était. Il tient mes doigts, son corps entier ce veut protecteur envers moi. Mais c'est pas ça que je veux.
Je veux qu'il se dévoile, je veux qu'il hurle sa rage, sa haine envers le monde entier, son chagrin, je veux qu'il chiale devant moi, je veux qu'il arrête de faire semblant.
Pourquoi je lui raconte tout ça si c'est pour qu'il ne fasse rien de plus qu'avant. Le silence, ce silence omniprésent et pesant.

Vous vous ennuyez pas? Tout est coérent? Parce que j'ai du mal à mettre tout en ordre dans ma tête et j'ai peur que ce soit le fouillit total. Et peur de mal écrire aussi, de dire des conneries. Mais bref, il faut bien que je continue alors voilà un chapitre. Bientôt la fin de la fanfict, merci d'être toujours là.

EvakOù les histoires vivent. Découvrez maintenant