Célia est garée devant mon immeuble depuis 5 bonnes minutes, j'essaie de secouer le gros porc de Karim allongé sur la banquette arrière. Impossible de le faire bouger d'un poil. J'espère qu'il nous a pas fait un coma éthylique ! Issam et Kader je les retiens. Non seulement ils nous laissent la fermeture mais en plus ils n'ont pas vu que la star de la soirée jouait les épaves devant la boite.- Karimmmmm, allez..
- Célia : Essaye de le bouger
- J'y arrive pas putain il pèse combien !
Il grogne en frottant ses yeux, je rêve où il se plaint en plus.
- Karim aide moi s'teuplaît, lève toi, faut rentrer
Il lève légèrement la tête les yeux à moitié fermés et me regarde en mode "c'est qui celle-là". Il attrape ma main et je réussis à le tirer hors de la voiture.
- Célia : C'est bon tu gères ?
- Ouais j'vais essayer, merci ma belle! Dis-je en agrippant le cadavre à côté de moi.
Il s'appuie en passant sa main autour de mon cou, il titube. Je réussis à le faire grimper dans l'ascenseur. Une fois devant ma porte d'entrée il appuie tout son poids sur moi, impossible de trouver mes clés dans mon sac.
- Putain elles sont où !!
- Karim : Vas-yyyy on dort là
Il tire mon bras vers le sol.
- Vas-y toiii lâche moi.
Je manque de la faire tomber en le repoussant en arrière. Enfin je retrouve mes clés et je le fais rentrer à l'intérieur. Je l'allonge immédiatement sur le canapé, lui retire ses chaussures. Je vais chercher de quoi le couvrir, pendant que j'installe la couverture sur lui, il agrippe mon poignet et me tire vers lui et ça connerie le fait rire:
- Karim lâche moiii
- J'ai grave graaaaaave envie de toii, graaaave
Il me dit ça en levant ses bras au ciel. Oui c'est ça, tu te souviens même pas de mon blaze à l'heure actuelle. Je fais pas attention et retire mon poignet. Mais il m'attrape les deux bras cette fois et me rapproche de lui. Il a beau être à deux doigts du coma éthylique il a de la force le con.
- Putain mais lâche moi et dors!
- Alaaaalaaa Luisa t'as trop bonne
J'ai buggé quelques secondes en me rendant compte qu'il savait bien qui j'étais. Puis j'ai percuté ses paroles, il perd pas le nord celui-là. Je me suis détachée de lui prête à quitter la pièce et je l'ai entendu rire puis dire :
- Elle rend ouf celle-làaaa
Je me suis démaquillée, j'ai enfilé un pyjama léger et je me suis faufilée dans mes draps, en repensant à cette soirée pleine en émotion, à Karim, à toutes ces choses qui se bousculaient dans ma tête...
J'ai été réveillé par des bruits de clés et d'objets qui tombent. Par habitude d'être seule et en ayant oublié qu'il y avait Karim dans salon, je me suis levée en vitesse et j'ai ouvert la porte de ma chambre. Il était debout face à la porte en train d'essayer de rentrer dans la serrure, des clés qui n'étaient pas les bonnes. Il s'est retourné comme un gosse pris la main dans le sac :
- Euh j'voulais..
- Tu voulais te barrer sans rien dire. Dis-je en souriant.
Je m'approche de lui en lui prenant les clés de la main et en les remplaçant par celle qui était sur le petit buffet de l'entrée :
VOUS LISEZ
La rose fane mais pas ses épines
RomanceLuisa est une jeune fille de cité désorientée. Consumée par la vie, par la gente masculine, par le manque d'argent et par la précarité. Elle tente de s'en sortir et de combattre ses vieux démons. Mais est-il possible de combattre les démons qui nous...