Partie 24, cœur consumé par nos passions

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(Hello... Vous êtes nombreux/ses à m'avoir demandé qui est la fille que je mets en illustration de toutes les parties. C'est Rose Bertram, une mannequin. Pour le personnage de Luisa je m'inspire d'elle physiquement. Si vous avez des questions n'hésitez pas ! Bonne lecture)

Aujourd'hui je fais le bilan de ces 21 années passées... le bilan catastrophique d'une vie bousillée, de blessures qui ne disparaîtront jamais. Mais je souris, j'arrive à sortir la tête de l'eau, je ne suis pas fière de ma vie, mais fière de m'être relevée. J'ai beau toujours être une ado en mal d'amour, j'entre dans la vie de femme à grands pas. La môme meurtrie qui se défonçait le crâne pour oublier qu'on l'avait souillé commence à s'assagir, j'apprends à vivre avec. Je me suis réveillée ce matin avec l'envie, pour la première fois depuis des années, d'être entourée de ma famille le jour de mon anniversaire.

Le midi j'ai récupéré Aya à l'école, je l'ai emmené manger mcdo avec ma mère. Je soufflais enfin, j'avais les deux personnes les plus importantes au monde à mes côtés, je venais de prendre 21 ans et je souffrais un peu moins chaque jour. J'étais en bonne santé, j'étais sur mes deux jambes, tout ça c'était déjà énorme. Quand on part de rien, on ne peut que tout construire. L'après-midi, ma mère avait organisé un goûter d'anniversaire à la maison, avec une de mes tantes d'Italie qui été en voyage en France et Ghita. On a rigolé, parlé de nos vies, des hommes, des souvenirs. J'ai soufflé mes bougies, j'en ai eu les larmes aux yeux. Qu'est-ce que c'était bon de ressentir le bonheur à nouveau, de se sentir aimée et entourée. Ghita m'a offert un sac sur lequel j'avais flashé il y a un bon moment. Aya un beau dessin et ma mère m'a glissée une enveloppe avec des billets en ajoutant :

- Je n'ai pas pu me payer le permis de conduire, je veux que toi tu le passes, je compte sur toi Luisa.

Mon bonheur était complet, des projets se formaient peu à peu dans ma tête. Un jour je construirai quelque chose, je me sens enfin capable, enfin capable de vivre. Je sers ma mère en larmoyant dans ses bras... Que Dieu me pardonne d'avoir fait couler tes larmes ma petite maman, l'amour de ma vie, la protectrice de mes secrets. Ô que tu es mon modèle et mon inspiration dans cette vie. Sans toi il n'y aurait rien. Sans toi je ne suis rien. Sans toi je n'aurais eu la force de rien. Je sais que ces dernières années tu as senti ma douleur, plus que je ne l'ai senti moi-même. Pardonnes-moi...

Le soir même, l'appartement s'est vidé, nous étions toutes les 3 devant la télé lorsque j'ai reçu un message de Karim. Issam, Kader, Célia, Julien même Warda, ils avaient tous pensé à m'envoyer un petit message malgré mon jour de repos, mais pas Karim. Je m'étais dit qu'il avait dû oublier, tant pis...

« princesse luisa m'accorderais tu 2,3 h le jour de ton anniversaire ? »

Un sourire s'était formé sur mon visage... il n'avait pas oublié...

« bien sur »

J'ai expliqué à ma mère que j'avais un rendez-vous. Elle a souri en comprenant immédiatement, elle me connaissait trop bien pour que je puisse lui mentir. Mais je savais que, tant que je ne lui en parlerais pas, elle ne posera pas de questions. J'ai couru dans la salle de bain arranger mes cheveux et mettre un petit peu de poudre. J'étais en train de perdre les pédales, me faire belle pour Karim. C'était pas un comportement amical ça. Il est venu me récupérer en bas de l'immeuble, tout beau, tout propre, sa voiture empestait le parfum, il était indéniablement très beau.

Il m'a souri en redémarrant. Je n'arrivais plus à décrocher mes yeux de lui, je souriais bêtement. Cette journée, la bonheur humeur ambiante et Karim souriant à mes côtés. Ça me rendait totalement abrutie.

- Zehma t'as lissé tes cheveux ?

- Ah oui... dis-je en touchant mes cheveux.

- Ça te va mieux ta touffe au naturelle

La rose fane mais pas ses épinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant