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26 OCTOBRE 2017
OMNISCIENT
PARIS
— Bon sang, Sanchez, qu'est-ce que tu fous ?
Patrice lui crie dessus une nouvelle fois tandis qu'elle souffle. Elle n'y arrive pas, c'est tout. Elle n'a aucune envie d'être là, à ce fichu entraînement de dix heures et courir sur un terrain. Ce qu'elle désire ? Simplement rentrer chez elle, se mettre dans son lit et dormir en écoutant en boucle À quoi bon courir ? de Georgio. Le bonheur absolu.
Elle continue de faire l'entraînement sans grande conviction, ses pensées étant bien loin ailleurs. La fin de l'entraînement se termine à son plus grand bonheur, malheureusement Lair m'appelle en plein milieu du terrain pendant qu'il range les plots qui leur ont servi. Arrivée à sa hauteur, il ne lui lance pas un seul regard et continue son activité.
— Qu'est-ce que t'as dans le cerveau ?
— Mauvaise journée, monsieur.
— Ça fait deux entraînements que c'est la même chose. Tu viens tout juste de repasser titulaire, mais crois-moi, si tu me refais encore un entraînement comme ça, j'hésiterai pas à te mettre remplaçante. C'est compris ?
— Oui, coach.
Il lui fait un simple signe de la tête lui faisant comprendre de partir. Elle rejoint les douches et se lave avant de se rendre dans les vestiaires pour se changer. Les filles sont toujours présentes, papotant entres elles. Elle s'habille sans dire un mot et sort du vestiaire. Elle marche en direction du parking où se trouve sa voiture et jette son sac sur le siège passager.
— Eliana ? Elle reconnaît la voix d'Eve. Regarde-moi. Elle tourne la tête vers elle. Qu'est-ce qui se passe ?
— Rien de grave.
— Si c'était vraiment le cas, ça n'aurait pas de répercussion sur tes entraînements, or ce n'est pas le cas.
— J'enchaîne les conneries, Eve...
Elle avait dit sa dernière phrase dans un murmure, pleine de remords, se laissant tomber sur le siège de sa voiture. Face à elle, sa coéquipière eut pitié. Pas parce qu'elle avait fait des erreurs, mais pour son comportement. Tout le monde faisait des erreurs, l'Homme était réputé pour cela, mais grâce à ses erreurs, il avançait et grandissait devenant encore plus fort.
Le numéro dix-sept s'approcha de son amie et posa sa main sur sa cuisse, son sac sur son épaule. « Tu viens chez moi et on va parler autour d'un bon chocolat chaud, ça te tente ? » Comme seule réponse, elle eut un hochement de tête de la part de la brunette. Elles se mirent alors en route pour le logement d'Eve qui vivait à une petite trentaine de minutes du stade. Une fois arrivées, Eve indiqua à sa coéquipière de s'installer sur le canapé le temps qu'elle prépare leurs boissons.
