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4 SEPTEMBRE 2018
ELIANA SANCHEZ
ESPAGNE
Je suis complètement nerveuse à l'idée de jouer aujourd'hui. C'est le premier match de la saison et mon premier avec Barcelone cet après-midi. On joue contre UDG Tenerif Sur. Ce n'est pas un très gros club, mais il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires. J'espère qu'on sortira vainqueur de ce match puisque commencer la saison sur une victoire est une bonne chose.
Nous sommes dans le bus qui nous conduit jusqu'au stade de nos adversaires. Je suis assise à côté de Leila qui joue sur son téléphone. C'est certainement la personne avec qui je m'entends le mieux dans l'équipe. Les filles de l'équipe m'ont vraiment bien accueillie, mais j'avoue que mes petites Parisiennes me manquent beaucoup, notamment Eve et Onema. La barrière de la langue rend les choses plutôt compliquées. J'essaye d'apprendre l'espagnol du mieux que je peux et rapidement, mais ce n'est pas en un mois que je vais réussir. C'est sûr que d'être entourée d'Espagnols, d'être dans le pays aide beaucoup, mais ce n'est pas en un claquement de doigts que j'arriverai à parler la langue, malheureusement.
— Eh Sanchez, tu veux pas changer de place ? Olga veut dormir et le trajet va être encore plus long toute seule.
Je ne peux rien refuser à Andressa. Tout comme Leila, je m'entends vraiment bien avec elle. C'est la seule Brésilienne de l'équipe et étant la seule Française, elle sait par quoi je passe en ce moment : le dépaysement. C'est la même chose avec Line qui est la seule Danoise de l'équipe elle aussi. Elles comprennent parfaitement ce que je vis et je me livre plus facilement à elles par ce fait, donc ça nous a plutôt rapproché. Après, j'aime bien les autres, évidemment, mais j'ai plus créé de liens avec les trois filles.
J'échange de place avec Olga et me trouve à côté d'Andressa. Cette fille est une boule d'énergie. Elle ne s'arrête jamais. Elle est toujours en train de parler, de bouger. Faut toujours qu'elle ait quelque chose à faire sinon le temps passe trop lentement à son goût et elle s'ennuie. On dirait une enfant alors qu'elle a vingt-quatre ans elle aussi.
— T'es nerveuse, hein ?
— J'ai pas envie de tout faire foirer.
— T'inquiètes pas, c'est pas un gros club, ça va le faire si on ne se repose pas sur nos lauriers. J'espère vraiment. En fait, j'ai une question qui me trotte dans la tête depuis un moment, mais j'ai jamais osé te le demander.
— Qu'est-ce que tu vas me demander encore ?
— Pourquoi t'es venue à Barcelone alors que t'étais à Paris qui avait un bon niveau ? Je pense qu'en plus, t'as eu d'autres propositions lors de mercato, alors pourquoi le Barca ?
