19 NOVEMBRE 2017
ELIANA SANCHEZ
PARIS
J'ouvre les yeux, mais les referme immédiatement. La lumière dans la pièce m'aveugle et mon mal de tête ne fait qu'empirer les choses. J'ouvre, cette fois-ci, doucement les yeux et les laisse s'habituer à la lumière. Je tourne ensuite la tête sur ma gauche et découvre une personne allongée dos à moi. Je ne peux voir que ses cheveux bruns. Je soulève la couverture et découvre nos corps nus. Bordel.
Je sors doucement du lit pour ne pas réveiller la personne et cherche ma robe que je trouve à l'autre bout de la pièce. Je l'enfile discrètement et pars à la recherche de mon sac et mes talons. Je mets rapidement la main sur mon sac, mais mes chaussures restent introuvables. Je cherche de fond en comble, mais rien, nada.
Je souffle alors que la personne dans le lit bouge, puis se retourne pour changer de position. Bordel de merde. Zackary. Bordel bordel bordel bordel. Mais quelle conne, putain. Sérieusement, mais qu'est-ce qui m'est passé par la tête hier soir ? Pourquoi lui ? Pourquoi il a fallu que ça tombe sur Zackary, ce pauvre type que je peux pas voir en peinture en temps normal ?
Faut que je file. Je ne veux pas être encore là lorsqu'il se réveillera. Pour mes chaussures, on s'arrangera, mais il faut que je rentre chez moi. Je sors de la chambre et traverse l'appartement avant de le quitter en prenant soin de ne pas faire de bruit, marchant sur la pointe des pieds.
Arrivée chez moi, je file directement prendre une aspirine. J'en ai vraiment besoin. Je me rends ensuite dans la salle de bain et constate les dégâts. Je ne ressemble plus à rien. Mon mascara a coulé, mes cheveux n'en parlons même pas, c'est la catastrophe, pire qu'un chien qui se sèche. Je prends un coton et me démaquille, puis passe de l'eau sur mon visage pour me réveiller correctement. Heureusement que je n'ai qu'entraînement qu'en fin de journée. J'aurais été dans un sale état s'il avait été ce matin.
Je me rends dans la salle de bain et prends une bonne douche. L'eau coulant sur mon corps et détendant mes muscles, j'entends la sonnette sonner dans l'appartement. Je sors rapidement de la douche, enfile un peignoir, attache mes cheveux en un chignon et vais ouvrir. Qu'est-ce qu'il fout là ?
— Tu m'attendais à ce que je vois.
— Qu'est-ce que tu me veux, Zackary ?
— Je me disais que j'allais peut-être te ramener tes chaussures que tu as oublié juste en face de chez-toi, dans mon appartement. Mais si tu veux, on peut changer le programme et rejouer la scène de cette nuit. Ça ne me déplairait pas. J'attrape mes talons dans ses mains.
— Même pas en rêve, connard.
Je lui ferme la porte au nez. Je déteste ce type, putain. Coucher avec un inconnu ? Ça peut arriver ? Coucher avec une personne qu'on apprécie pas forcément ? Aussi. Mais coucher avec son voisin de palier qu'on haït ? Apparemment aussi. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête hier soir pour finir dans le lit de pauvre gars. J'étais plus moi-même. Je n'aurais jamais fait ça en temps normal. Impossible. Je hais bien trop Zackary pour ça.
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PASSION » a.griezmann
Fanficpassion : affection, intérêt très vif pour quelque chose #631 le 18/11 #6 dans la catégorie "équipe" 22 mars 2017 - 21 mai 2018