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8 JUIN 2018
ANTOINE GRIEZMANN
ANGERS
On a passé la majeure partie de notre journée avec la famille d'Eliana après avoir été quelques heures avec ses amis que j'avais déjà vu lorsque j'avais rencontré sa famille il y a quelques mois. On a tous les deux un vol différent ce soir. Elle pour Paris et moi en direction de Lyon afin de rejoindre ma petite famille.
Je traverse le salon et entre dans la chambre où se trouve Eliana en train de ranger la pièce tout en faisant son sac. Faut dire qu'on est plutôt du genre à s'éparpiller tous les deux alors la chambre n'est pas vraiment rangée même si on est resté que deux courts jours.
— Plus jamais on met autant de bordel.
— Tu dis toujours la même chose et regarde ce qu'on a fait.
— J'essaye de prendre une bonne résolution.
— C'est au nouvel an les résolutions, lui fis-je rappeler.
— On en prend quand on veut, Griezmann. Au lieu de discuter, tu devrais faire ton sac et m'aider à ranger. Ce serait apprécié.
— Tout ce que tu veux, bébé.
— Je me sens puissante là.
— Rêve pas trop non plus. Tu vas vite redescendre.
Je m'active à récupérer toutes mes affaires qui traînent un peu partout et met tout dans mon sac sans vraiment tout plier. Je déteste plier mes affaires, c'est trop compliqué pour moi. Une fois fait, je me laisse tomber sur le lit ce qui me vaut une insulte de la part de la petite brune qui se trouve à gauche.
— J'avais fait le lit, Anto.
— Je le referai, t'inquiètes.
— Toi le refaire ? Quelle belle blague.
— Quoi ?
— Tu sais pas faire un lit, idiot.
Je ne relève pas la remarque et me contente de fermer les yeux pour profiter de l'instant de répit que j'ai. Supporter l'Angevine n'est pas une si mince affaire. Lorsqu'elle a terminé, elle emmène son sac dans le hall d'entrée de l'appartement, enfin, je pense, puis revient. Elle s'assoit sur le lit, face à moi, sans rien dire.
