Prologue

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Un bruit familier m'oblige à ouvrir difficilement les yeux. Il s'agit d'une musique. J'aperçois, posé sur ma table de chevet, mon téléphone, allumé qui éclaire le plafond de ma chambre, plongée dans l'obscurité. Je l'attrape doucement et plisse des yeux lorsque la lumière m'aveugle. Je glisse mon pouce sur l'écran pour éteindre la musique qui me sert de réveil et repose mon téléphone au même endroit que précédemment. Je sors de mes couvertures et m'étire quelques secondes, avant de marcher instinctivement vers ma porte. J'appuie sur un interrupteur et la lumière éclaire immédiatement ma chambre.

C'était une toute nouvelle journée, mais qui pourtant était tout à fait semblable à toutes les autres, qui démarrait. Chaque jour, c'est la même chose. Je me lève à 6 heures, je m'habille, je fais mon sac pour la FAC, je vais déjeuner, je fais ma toilette, je dis au revoir à ma mère avant d'aller à mon université. Là-bas, je suis mes cours normalement, je mange le midi à la cantine, puis je retourne en cours pour rentrer ensuite chez moi en prenant mon bus. J'arrive à 19 heures 30 chez moi en terminant à 18 heures. Je fais un tour sur mon ordinateur et mon portable le temps que mon père rentre du travail, puis on mange. Ensuite je vais faire mes devoirs et il est rapidement 22 heures. Je prends ma douche, je me brosse les dents, je lis un peu puis je vais me coucher. C'est pour moi, la même routine depuis le début de l'année; la même, chaque jour. Ça devient lassant parfois, mais je ne me plains jamais. Je ressens une sorte de sentiment comparable à la sécurité, parce que je sais à quoi m'attendre, je sais comment ma journée va se dérouler en général et comment elle va se terminer. Dans un sens, c'est rassurant, mais il m'arrive des fois, de souhaiter un peu de changement. Et puis, comme on dit, le changement ne fait pas de mal!

Ce matin-là, comme tous les matins, je m'habille de mon uniforme scolaire, je prépare mon sac pour les cours que je vais avoir pendant la journée. Je sors ensuite de ma chambre et descends les escaliers. Ma mère est en train de déjeuner. Je lui adresse la parole d'un ton monotone.

« Bonjour m'man.

-Bonjour mon chéri. Bien dormi ?

-Oui et toi ?

-Oui. »

Toujours la même conversation entre elle et moi. On s'entend bien pourtant, mais comme je l'ai dis juste avant, c'est une habitude, une sorte de routine. Elle est en train de regarder la télévision en mangeant distraitement ses tartines de confiture. Je sors un bol d'un placard, un paquet de céréales et une brique de lait du frigo. Lorsque je commence à manger, je daigne enfin regarder la télévision. A cette heure-là, il n'y avait rien d'intéressant à part des dessins animés pour les enfants ou les actualités. Ma mère n'étant pas une enfant (non, vraiment?) regarde les informations. Je le lui reproche la plupart du temps. Ce ne sont pas toujours des trucs très amusants qui se passent dans le monde, alors ça me met de mauvaise humeur. C'est vrai, soit il y a des meurtres, des attentats, des accidents, des vols, des disparitions, des catastrophes naturelles, des problèmes politiques, notamment avec la Corée du Nord. Bien sûr, ce que je viens de citer, c'est le pire d'après moi. Sinon ça parle simplement de l'éducation, des avancées technologiques et bien que ça reste ennuyant à mes yeux, je préfère largement entendre parler du tout dernier téléphone qui vient de sortir, plutôt que de voir des photos ou des vidéos de maisons détruites à cause de tremblements de terre.

Curieusement, cette fois-ci, je ne dis rien, malgré que ce soit à propos d'une info assez glauque. Affiché sur l'écran, il y avait les contours d'une personne grossièrement dessinée en noir, avec un point d'interrogation à la place du visage.

« Si jamais vous apercevez un jeune adulte d'au moins 1 mètre 75, habillé en noir avec un comportement qui vous semble suspect, s'il vous plaît, signalez-le au numéro s'affichant au bas de votre écran........ »

Stalker [VKook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant