Stalker [VKook]

Chapitre 9: Le faux pas

J'ai réfléchis toute la nuit qui a suivi la fameuse lettre à l'identité de mon stalker. J'ai émis des hypothèses plus tordues les unes que les autres. Nan, sans rire! J'ai même douté de ma mère! Tout ça parce que c'est elle qui m'a donné le tout premier cadeau de mon stalker et ensuite la lettre. C'est lorsque je me suis rendu compte que tout ça était ridicule que je me suis dit que j'étais bien fatigué et qu'il fallait vraiment que je me repose. Au final, je n'ai pas pu me rendormir. Alors, je suis allé me préparer un verre de jus de fruit, juste par envie et je me suis posé sur le canapé. Resté dans ma chambre avec la peluche toujours dans les parages me met vraiment mal à l'aise, alors j'ai pensé que rester sur la canapé de mon salon me permettrait de me sentir un peu plus confortable. J'ai allumé une lampe pour ne pas agresser mes yeux avec une lumière trop forte et pour ne pas risquer de réveiller mes parents.

Alors que je sirotais mon jus d'orange, je me suis remis à penser inévitablement à la même chose: Les photos que j'ai reçues. Qui aurait pu m'envoyer ça? Quand? Comment a-t-il pu obtenir ses photos? Qui est mon stalker? Malgré avoir mis toute mon énergie à essayer de trouver une réponse à mes questions, tout revenait sans cesse à une seule et même personne: Yoongi. J'ai beau essayé de trouver un moyen qui me permette de le disculper, je sais au fond de moi que ce ne serait juste que pour être soulagé. Ben ouais, plus on y réfléchis, mieux c'est de se faire suivre par un inconnu plutôt qu'un pote très proche qui peut se révéler être un psychopathe alors qu'il était presque impossible de se douter de quelque chose comme ça.

Malheureusement pour ma conscience, tout me paraissait évident pour que ce soit lui. Du moins, avec le peu d'indices en ma possession, ça me paraît logique. Il me connaît, il est gay, il a essayé de me faire du charme, il fait du basket avec moi donc il aurait très bien pu me prendre en photo en cachette, et il est dans ma FAC, dans ma classe qui plus est et il est un de mes meilleurs potes donc il est proche de moi.

Cependant, je ne peux pas l'accuser comme ça, par de simples spéculations. C'est pour ça que je pense que le mieux à faire, est d'agir comme si de rien n'était avec lui. Déjà pour essayé d'obtenir plus de preuves, et aussi parce que je ne veux pas y croire. Oui, je refuse d'y croire.

Je soupire en remarquant que mon verre est vide et que j'ai encore soif. Je me lève du canapé et rejoins la cuisine pour déposer mon verre dans l'évier avant de regagner ma chambre.

Je m'allonge dans mon lit et remonte les couvertures le plus haut possible sur moi. Les yeux ouverts, fixant le plafond que je ne peux pas discerner à cause de l'obscurité de la pièce, je soupire une nouvelle fois. Il va falloir que j'espionne les garçons comme eux pourraient le faire avec moi...

C'est ainsi que durant plusieurs jours, j'ai observé chacun des faits et gestes des garçons. Pas seulement Yoongi, mais les autres aussi. J'ai comme regardé avec un regard nouveau. Je me suis mis en tête que l'un d'eux est mon stalker et qu'il le cache parfaitement bien.

Pourtant, peut-être que je faisais une fixette un peu trop injustifiée sur Yoongi, mais tout semblait s'emboîter parfaitement pour que ce soit lui. Il est quelqu'un de froid et renfermé, mais qui arrive à discerner le moindre petit détail chez l'un de nous lorsqu'il va mal. J'ai notamment remarqué qu'avec Jimin, il agissait froidement avec lui, mais que dans son dos, il le couvrait de petites attentions. Ce n'étais décidément pas mon imagination, Yoongi cache bien son jeu. Tout chez lui peut être soupçonnable.

Pendant ces quelques jours, mon stalker ou plutôt maintenant je devrais l'appeler Yoongi, m'a suivi le matin à l'arrêt de bus. Oui, chaque matin, lorsque je me rendais à mon arrêt je le sentais m'observer. Je ne mets plus mes écouteurs désormais, alors je peux entendre chacun de ses pas derrière moi. Aussi, lorsque je m'asseyais sur le banc de mon arrêt de bus, il se trouve que Yoongi allait à l'arrêt juste en face, là où il m'a été donné de le voir une ou deux fois auparavant. Maintenant, c'est tous les jours. Il est toujours habillé de la même manière et agis comme un citoyen normal. Sauf qu'à mes yeux, il était bien loin d'être quelqu'un de normal. Pourtant, je me forçais à ne pas le regarder. Je l'ignorais même.