Chapitre 9 : L'HOMME EN NOIR.

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Lundi 13 février

10h14

POINT DE VUE DE HARRY

J'étais enfin là. Les gens autour de moi tourbillonnaient entre les tables pleines de clients. La vie fourmillait de tous les côtés. Des serveurs emprisonnés entre des plateaux surchargés vagabondaient du comptoir aux cuisines. J'entendais plusieurs conversations, toutes à mourir d'ennui. Les sourires des gens n'avaient aucun attrait, leurs rires ne possédaient aucune couleur. Je fixais la vitre s'étendant jusqu'à la grande rue ; des passants tous pressés s'agglutinaient sur le trottoir comme des insectes incapables de marcher droit. Les buildings typiquement américains me donnaient la migraine, leur hauteur capricieuse surgissaient au-delà des cieux sans même savoir ou ils allaient. Le bruit de la circulation sifflaient dans mes oreilles, agitant une des veines de mon cou.

Ouais, il y avait du monde pour se faufiler loin de moi, des rues minuscules indiscernables pour la voir, des millions d'immeubles comparables à des trous de souris pour rester cacher. Ouais, New-York était un très bon choix. Changer de continent, une idée maline. Mais, cela n'avait pas suffit.

Il avait suffit d'un œil hasardeux pour tomber sur sa chevelure auburn et sa silhouette mince afin de détruire tous ses petits efforts devenus inutiles. Je l'avais enfin retrouvé. Cette Charly m'avait donc menti mais peu importe. J'avais envie d'être clément aujourd'hui. Cette petite conne ne reverra plus jamais sa meilleure amie, c'est déjà une punition suffisante, sans compter la mort de.... Comment s'appelait-elle déjà ? Savannah ? Sabrina ?

En tout cas, je pensais qu'il ne servait à rien de tuer cette fille, autant laisser macérer la tristesse d'une perte. Après tout, ce serait comme si Ashley sera morte, non ? De nouveau kidnappée, disparue, enfermée loin de tout. Elle ne sera plus là, elle sera juste à moi et personne d'autre.

Par dessus la pluie de voix, un rire m'échappa.

Etais-je devenu fou à cause du manque ? Malade de ne plus l'avoir eu à mes côtés et follement envieux de la voir se soumettre à mes ordres ? Oui, complètement.

Mais, j'en avais rien à foutre. J'étais heureux de l'avoir retrouvé mais, pour l'instant, je ne ferais rien pour la rattraper. Comme prévu, je voulais qu'elle ait peur et qu'elle souffre de me savoir ici.

Tout en pensant à ça, je la regardais au loin, coincée dans un coin et sirotant un café sûrement bien noir comme elle les aimait, une seule pensée me submergea à ce moment là : elle était magnifiquement belle. Et elle m'appartenait. Cette pensée me fit jouir de plaisir. Oui, elle était à moi, putain, tout son cœur, la moindre parcelle de son corps et de son âme était ma propriété. Elle le niait mais rien ne pourrait la faire m'oublier, et surtout rien n'arrivera à déchirer le désir constant que je lui inspirais. Elle le savait, je le savais. Tous ces jours à me haïr n'ont servi qu'à augmenter cette tension dangereuse. Et elle détestait ça.

Je me demandais si elle se rendait compte de la gravité de ses actes. Elle allait vite le comprendre. La trahison n'était pas quelque chose que j'accepter ou même que je pardonnais facilement. Déjà, m'humilier devant un fils de pute de meurtrier, puis me tirer dessus et enfin, me quitter. Tout ça allait lui attirer beaucoup d'ennuis, jamais quelqu'un n'avait osé me défier de cette façon et Ashley allait montrer l'exemple. D'une autre façon que celle pour mes hommes bien sûr, mais, je m'assurerais que cela reste longtemps dans les mémoires... Parce qu'après tout, j'avais arpenté tout ce putain de pays pour la retrouver.

Plus d'un mois pour remonter sa trace, arpentant le sol américain dans les moindres détails. Au bout de la troisième semaine, j'avais décidé d'aller plus loin encore jusqu'en Argentine car ça n'aboutissait à rien. Bien que j'avais lancé des dizaines et des dizaines de patrouilles dans toutes les villes, aucun ne l'avait vu. Tortures, intimidations, menaces, mises à mort, j'avais mis tout en œuvre pour avoir des renseignements. Mais personne ne connaissait Ashley Hilton. J'avais pensé au fait qu'elle avait peut-être pu changé de nom ou même teinté ses cheveux mais je savais bien que ce n'était pas son style. Jamais, elle ne serait allée aussi loin, elle avait bien trop de fierté pour montrer à quelle point elle avait peur de moi. Puis, je m'étais mis à réfléchir. Charly était-elle réellement en Amérique ? Si oui, pourquoi Ashley n'était pas avec elle ? C'était logique, merde ! A cet instant, j'avais vraiment cru perdre espoir, imaginant une nouvelle fois, repartir à zéro.

Mais, cependant, à la fin de la troisième semaine, Liam avait appelé. "Elle est à New-York. Un des hommes l'a vu sortir en courant d'un café."

J'avais souri, une bouffée de joie malsaine s'était éprise de moi. "Donnes-moi l'adresse de ce putain de café." avais-je ordonné. "Doubles l'effectif dans toute la vie, interroges les gens un par un et trouves-moi son appartement."

En raccrochant, j'avais presque eu pitié pour elle. Il avait suffit d'un geste trop brusque dans cette rue pour qu'un seul la remarque. Et s'il elle n'avait pas couru ? Et s'il elle avait été plus discrète ? Elle m'aurait encore glissé entre les doigts.

Elle n'avait pas froid aux yeux. Réussir à se cacher pendant plus de deux mois... Courageuse, téméraire, véritablement caractérielle, j'étais fière qu'elle soit celle que j'avais choisi. Son visage m'avait tant manqué, le pli sur son nez lorsqu'elle fronça les sourcils s'accentua un moment tandis qu'elle bu une gorgée de café. Ses yeux détaillèrent rapidement la rue en face de nous. Je fronçai les sourcils à mon tour, contrarié. Ce n'était pas par peur d'être vu ; habillé complètement en noir, c'était comme chercher une putain d'aiguille dans une botte de foin. Non, ce qui me troubla, c'était sa posture. Droite comme un piquée. Elle avait l'air tendu et ça, depuis que je l'observai. Ses yeux cherchaient frénétiquement quelque chose mais en même temps, elle fuyait invraisemblablement le regard des autres. Je ne voyais plus rien de combattant dans ses yeux malicieux. Je ne voyais plus l'ombre d'un sourire qui traduirait sa liberté comme elle l'appelait avant. Quelque chose clochait chez ma girl.

Avait-elle peur ? Craignait-elle quelque chose ? Me craignait-elle ? Derechef, un sourire cruel se forma sur mes lèvres en comprenant que j'étais bien la source de ses tourments.

Tu as raison d'avoir peur, mon amour.

oooooooooOOooooooooo

Salut tout le monde :)

Que pensez-vous de ce chapitre ? Il est très court mais vous comprenez pourquoi j'espère *petit regard pervers*

HARRY IS BACK !

J'avais trop hâte de publier ce chapitre mon Dieu. Les retrouvailles sont pour bientôt !!!

Concernant ces retrouvailles justement, j'espère que vous ne serez pas déçus, histoire de ne pas se faire de fausse joie. Ce ne sera pas très gai et comprenez que dans ce genre de moment, il n'y aura pas une action de folie. Donc s'il vous plaît soyez patientes

Aussi non, comment imaginez-vous leur rencontre ?

Je ne sais pas quand je posterais à nouveau, c'était le dernier chapitre que j'avais en réserve :( mais je vais faire de mon mieux pour trouver du temps pour écrire, promis ^^

En média : Fetish de Selena Gomez, j'adore (littéralement)

Je vous aime fort

-LISE-

Ruthless |H.S|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant