Ruthless |H.S|

Chapitre 19 - Partie I : TIC TAC...

Vendredi 07 avril

13H53

POINT DE VUE DE HARRY

Rapidement, j'ouvris le placard et pris un couteau à viande dans ma main. Je le rangeais dans ma botte puis parcourus du regard le salon. Tout le monde se préparait à bouger. Aujourd'hui était le jours où je devais revoir Peter.  Je l'avais rencontré à Londres dans un bar. Cheveux attachés, barbe assez épaisse, je l'avais tout de suite repéré et comme d'habitude mon intuition ne m'avait pas trompé. Ce mec se trouvait être dealer de drogue américain. Nous avions longtemps fait affaire avant qu'il ne revienne dans son pays. Et aujourd'hui, c'était l'occasion de se revoir, et un échange en bonne et due forme devait avoir également lieu, histoire d'assouplir chacun nos affaires.

J'avais passé mes derniers foutus jours à rechercher l'enculé qui infiltrait mon réseau. Louis n'avait pas perdu de temps à faire toutes les manipulations possibles afin de retracer son identité et la bonne nouvelle était que nous savons maintenant qu'il habitait aux USA. Le problème ? En essayant remonter jusqu'à lui à notre tour, nous avions eu la putain de mauvaise nouvelle de découvrir que son identité était ultra-sécurisé. A présent, le but était de rompre l'espace qui nous séparer du nom de ce pirate.

"On y va." criai-je en me dirigeant vers la porte d'entrée. Au passage, j'attrapai Ashley par le poignet en la ramenant près de moi. Les garçons suivirent la marche et bientôt, nous embarquâmes dans la voiture que Niall avait loué spécialement pour l'occasion.

Ashley retira aussitôt son poignet de ma main en pestant et tourna la tête vers la fenêtre. Je repris sa main et fit glisser mes doigts entre les siens. Elle se crispa automatiquement, reporta son attention sur moi et serra les dents. "Arrête."

"Arrêter quoi ?"

"Je vois très bien ce que t'es en train de faire."

"Je ne vois pas du tout de quoi tu parles." dis-je en souriant.

Les sourcils froncés, elle rapprocha sa tête près de la mienne, furieuse. Son regard défia le mien sans détour ce qui 'amusa davantage. "Si tu vois très bien, connard. Ne crois pas une seconde que je t'ai pardonné pour ce que tu as fait."

Je perdis mon sourire taquin et ferma d'un coup mes doigts sur les siens en les serrant fortement. Elle gémit tandis que je resserrais de plus en plus fort mon emprise sur nos doigts. "Il y a peut-être un truc que tu n'as pas encore compris, chérie. Toi, tu es à moi que tu le veuilles ou non." rétorquai-je près d'elle alors qu'autour de nous, tout le monde s'affairait à discuter tranquillement. "Je t'aime et je ferais tout pour que tu apprennes à m'aimer en retour, mais n'oublie pas à qui tu t'adresses, mon amour."

"Si tu penses que je vais t'aimer un jour, tu te trompes."

"Je ne me trompes jamais."

Tandis qu'elle commençait à trembler à cause de la douleur, je la lâchai subitement, toujours en rage. Sa dernière remarque fit redresser les poils sur mes bras. C'était faux, elle allait m'aimer. Je ferais en sorte que ça soit le cas...Et pour l'heure, j'avais besoin d'un contact. La toucher n'était plus seulement une marque de possession mais un besoin urgent. Elle ne s'en rendait pas compte mais elle représentait une drogue dont je ne pouvais plus me passer et la voir me rejeter me mettait hors de moi. Ça me blessait et me frustrait à un degré inimaginable.

Le reste du trajet se fit lourd. Ashley ne parla plus alors que j'échangeais régulièrement avec les autres. En jetant quelques coups d'œil vers elle, je voyais bien qu'elle était en pleine réflexion. De mon côté, j'évitais de me perdre dans mes pensées. L'esprit n'était qu'un putain de gouffre sans fin où on riquait constamment de se perdre, moi le premier. Deux voitures noires remplies d'hommes armés jusqu'au dent nous suivaient à l'arrière. Lorsque nous arrivâmes à bon port, tout le monde se dispersa sous mes ordres. "J'en veux deux derrière elle, assurez-vous de couvrir ses arrières où je vous tranche la gorge. Vous, surveillez le périmètre autour de la gare. Fiels, Harver et Jonhson allez voir s'il y a des trucs intéressants à prendre, c'est abandonné depuis des années ici."