Au-delà des frontières

Chapitre 8

-Qu'est-ce que tu fais là? Lui demande-je en le laissant entrer.

-Je suis venu te voir.

-Attends-moi ici, je reviens avec une serviette et je crois que j'ai quelques affaires à mon frère.

Je vais dans ma chambre et prends un jogging qui appartient à mon frère. Il laisse toujours quelques vêtements chez moi à cas où il dormirait et je fais la même chose chez lui. Je fouille un peu pour essayer de trouver un chandail, mais je ne trouve rien.

Je retourne voir Isaac et lui tends une serviette et le jogging de mon frère.

-Merci.

-Je n'ai pas trouvé de chandail.

Il me sourit.

-Ce n'est pas grave, je resterai torse nu.

Je lève les yeux au ciel, je l'entends grogner.

-Si l'un de mes soldats avait fait ce que tu viens de faire, il devrait courir trois tours et faire 100 pompes.

-Mais je ne suis pas l'un de tes soldats.

Il se lève et se met face à moi.

-Et je suis très content, sinon je ne pourrais pas faire ça.

Puis il plaque ses lèvres sur les miennes. Cette fois-ci, je ne le repousse pas, je sais que j'en ai besoin autant que lui et j'approfondis le baiser en mettant mes mains derrière sa nuque. Je tire sur ses cheveux et il grogne contre mes lèvres.

-Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure? Me gronde-t-il.

-Je pourrais te poser la même question.

-Sauf que j'ai posé la question en premier, alors tu dois répondre.

-Je n'arrivais tout simplement pas à dormir, donc je suis allé dans le salon avec mon ordinateur pour regarder les nouvelles.

Il hausse les sourcils.

-Pourquoi n'arrivais-tu pas à dormir.

-Je réfléchissais trop.

-Tu pensais à quoi?

-Réponds à ma question avant, qu'est-ce que tu fais chez moi à cette heure?

Il plante son regard noir dans le mien.

-Je te l'ai dit, je devais te voir.

-Et si je n'étais pas réveillé? Qu'aurais-tu fait?

-Ton frère m'a prêté ta clé pour entrer, alors je serais entré.

J'ai eu un mouvement de recul, il serait entré chez moi sans mon autorisation?

-Je rigole Livia, j'aurais simplement passé demain matin.

Je souffle de soulagement, il n'est pas aussi psychopathe que je le pensais. Puis soudain je me remémore l'article que j'ai lu un peu plus tôt et je me dégage de ses bras, me souvenant de « sa bien-aimé ».

-J'ai lu l'article Isaac, tu ne devrais pas être ici, tu devrais être avec la femme que tu aimes.

Il fronce les sourcils et secoue la tête.

-Qu'est-ce que tu peu être bête. Cette femme, c'est toi Livia.

Mon sang ne fit qu'un tour.

-Non...je...tu...

Il dépose une main sur ma joue.

-Tu m'as dit que tu voulais plus de temps, qu'on apprenne à se connaître, alors j'ai fait ce que je devais faire. Je veux te prouver que c'est possible entre nous.