Au-delà des frontières

Chapitre 10

Une fois nos café terminés, je vais les porter dans levier et je retourne au près d'Isaac. Ce dernier est couché sur mon divan et attend que je vienne m'installer dans ses bras, ce que je fais sans hésiter. À cet instant, je me rends compte que je ne voudrais échanger ma place pour rien au monde. Je me sens tellement bien dans ses bras, même si je sais que ce n'est que pour quelque temps et qu'il va retourner en mission dans quelques semaines, je veux en profiter pleinement.

-Tes parents arrivent à quelle heure demain?

-Leur avion est sensé atterrir à 23h45, mais ils vont directement à l'hôtel. Nous sommes sensé déjeuner tous ensemble le lendemain matin.

Je me tourne vers lui, mon visage n'est qu'à quelques centimètres du sien et je sens son souffle chaud s'écraser sur mon visage.

-Tu voudrais m'y accompagner?

Il parût surpris, mais un sourire apparaît sur son visage.

-Bien sûr.

Il embrasse mon front et me sert encore plus contre lui. J'enfuie mon visage dans son cou et respire son odeur.

-Ne m'abandonne pas.

Il carasse mon dos.

-Jamais de la vie.

Je souris et ferme les yeux, savourant ce moment.

-Tu es stressé? Pour la remise des diplômes dans deux jours?

-Non, je suis stressé parce que tu retournes en mission dans un mois.

Une larme coule le long de ma joue, un mois est vite passé et avec mon travail qui me prend beaucoup de temps, ça va passer encore plus vite.

-Ni pense pas mon amour, nous avons encore plein de temps devant nous.

Il sèche ma larme et embrasse mon front, soudain mon ventre grogne.

-Tu n'es pas sensé avoir mangé Livia?

-Je n'étais pas supposé travailler ce soir, alors je n'avais rien à manger et avec tout le travail, je n'y ai pas repensé.

Il se lève, m'emportant avec lui et m'assois sur une des chaises de ma cuisine.

-C'est important de manger Livia! Je déteste que tu oublies de le faire.

Il est très en colère.

-Ce n'est pas grave Isaac.

Il se retourne furieusement vers moi, ses yeux sont noirs, me faisant sursauter.

-Ce n'est pas grave? Oh oui que ça l'est Livia, tu ne sais pas à quel point. Je vois des enfants crevant de faim à longueur de journée quand je suis à la guerre, je ne veux pas que ma femme ressemble à ça.

Je fronce les sourcils.

-Ta femme?

-Oui, ma femme, parce qu'à mes yeux c'est ce que tu es pour moi. Alors maintenant, tu vas manger ce spaghetti que je viens de réchauffer juste pour toi.

J'hoche la tête et mange mon repas avec appétit. Durant tout le temps que je mangeais, il me fixait durement.

-Pourquoi me regardes-tu ainsi?

-Parce que.

Il ramasse mon assiette et va la mettre avec nos tasses de café.

-Maintenant au lit.

Il avait utilisé un ton autoritaire. Je croise mes bras sur ma poitrine et je le jauge.

-Quoi?