Origines

CHAPITRE 2

LE DÉPART

- Madison Jackson, tu te lèves oui? Nous partons dans deux heures, dépêches-toi! cri mon père.

Attend, quoi? Deux heures? Nous partons dans deux heures! Merde! Je me lèvesen trombe en déboulant de mon matelas se qui me vaut une douleur aigus à l'épaule. Merde. Je me relève en trébuchant (encore) pour finir par terre, étalée comme une crêpe sur le sol. Je tends la main et attrape mon téléphone. L'heure affichée est huit heures quarante-sept minutes. Merde, merde, merde! Je pars dans deux heures et c'est à peine si je suis réveillée.

Je m'habille en hâte et commence à plier mes couvertures, une fois pliées je les sors dans le passage. Je retourne dans ma chambre et vais sortir de celle-ci mon matelas. Je le mets sur le coté et le traîne en dehors de la pièce. J'appelle alors un de mes parents pour avoir de l'aide pour l'amener dans le salon, un étage plus bas. Ma mère arrive en courant presque et en me souriant.

- Tu es prête chérie? me demande-t-elle avec le même sourire que la veille.

- Ai-je le choix? est ma seule réponse. Elle continue son sourire désolé en m'aidant à tenir le matelas pour descendre les marches. Une fois en bas, je la remercie.

Je n'ai mis qu'un chandail et un leggings pour le voyage, si j'ai froid je me suis apportée une veste que j'ai mis dans le sac que je traînerai avec moi. J'ai mis mes espadrilles favorites à mes pieds. Je remonte les escaliers pour aller dans ma chambre. Sur le sol est étendu un livre, mon téléphone, son chargeur, mon passeport, de la gomme à mâcher, des écouteurs, ma veste et mon sac. Je mets toute ses choses dans mon sac, au moins, j'aurai des choses à faire dans l'avion.

Je prend le sac dans mes mains et retourne en bas ne dévalant les escaliers. Le moteur de l'auto est déjà en marche. J'ouvre la portière rouge et mets mon sac sur la banquette arrière. Je retourne à l'intérieur pour aller chercher ma valise. Mon frère est étendu sur le gazon face à la rue. Il attend sûrement que nous partions. Je franchis la porte.

Je traverse la maison pour finalement aboutir dans ma chambre. Je fouille une dernière fois dans mon garde-robe pour vérifier que rien ne reste. Mon garde-robe est totalement vide. Je prend finalement la poignée de ma valise et la traîne derrière moi à l'aide de ses roulettes. Glissant sur le plancher, à la même vitesse que moi.

Je passe la porte, la dernière fois que je la passais. La maison est réellement vide, je n'y croyais plus, mais maintenant. Maintenant que ça se passe, j'ai de la difficulté à voir la réalité enface. Je ne le réalise pas encore. Pas encore. Il serait temps d'ailleurs. Je ne reverrai jamais Gaby. Je quitte ma maison pour de bon. Jamais je n'y retournerai. Jamais.

Tout est finalement paqueté dans l'auto. Nous décollons. Partant pour vrai. Laissant derrière moi la maison de mon enfance. Il me reste encore une heure quarante à me morfondre sur mon sort dans la voiture. Nous nous dirigeons vers l'aéroport de Calgary. L'endroit qui m'éloignera à jamais de mon chez moi.

Une fois à «Calgary's Airport» nous nous dirigeons vers le kiosque de validation des billets. Une femme en uniforme bleu nous souris en nous voyant arriver, après avoir attendu une vingtaine de minutes dans la file d'attente. La femme demande nos billet. Elle les regarde et les valide avant de nous donner nos cartes d'embarquement. Nous nous enfonçons de plus en plus dans l'aéroport, nous avançons encore pendant quelques minutes et nous nous retrouvons face à un tapis roulant pour y déposer nos valises. Je dépose la mienne sur le tapis et attends ensuite avec ma famille pour nous diriger vers les douanes.

Après avoir attendu une trentaine de minutes et m'être fait poser pleins de questions, ce qui est parfaitement normal. Nous nous dirigeons vers une grande salle, une salle d'attente. Il est présentement quinze heures cinquante et notre vol est à seize heures trente, nous sommes donc sensé bientôt être appelés à notre avion. Une dizaine de minutes plus tard un son sort des hauts-parleurs annonçant que le vol cent trente-cinq est prié de se rendre à la porte vingt-trois.