CHAPITRE 21

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Une fois revenue, j'ai sérieusement envie de laisser couler toutes les larmes de mon corps. C'est ce que je fais, étendue sur mon lit, mais je suis intérrompue bien rapidement par l'anxiété de la pleine lune qui me traverse comme un éclair, mais qui toutefois ne me quitte pas. C'est inutile d'attendre que le soleil ne se couche pour que la souffrance recommence, je me lève et vais me prommener.

Comme chaque fois que je sors de ma maison, je vois Adam arriver dans ma direction. Je lui fais un sourire et il vient me trouver. Il me prend par la taille et m'embrasse sur le front. Je serre mes bras autour de lui à mon tour. Il fait une dizaine de centimètres de plus que moi ce qui fait que je ne me sens pas comme une naine à ses côtés et que je n'aurai pas besoin de me mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

Tu as des plans à ce que je comprends...

Euh... Bah oui, il paraît que nous allons passer le reste de notre vie ensemble...

Quelques fois le lien est bénéfique, comme quoi nous pouvons communiquer sans vraiment avoir besoin de parler. C'est bien et paisible, mais quelques fois, je suis surprise à avoir des pensées plus gênantes qu'autre chose pour lui. Comme en ce moment, donc je doir trouver de bons arguments pour ne pas qu'il comprenne que je l'aime et veux être sa petite amie, pour de bon. Ce serait trop rapide, cela fait à peine deux semaines maximum que nous nous connaissons. Je n'arrive pas à me l'imaginer. Même si ça peut paraître normal pour tous les lycanthropes, je n'ai pas été élévées dans le même monde qu'eux ni dans la connaissance. Je ne peux donc pas comprendre à cent pourcent comment toute cette histoire d'âme-soeur fonctionne.

Je ne sais plus quoi faire pour ne plus souffrir. Pourquoi est-ce que tous les désastres du monde arrivent tous au même moment? Je n'en peux plus, c'est beaucoup trop compliqué pour moi. La maladie, les adieux et maintenant la pleine lune dans moins de 6 heures. Argh... Pourquoi! Mais en ce moment, je suis réellement en deuil. Ça fait mal, c'est douloureux, je ne peux pas croire que mon frère est vraiment parti. Je ne le reverrai plus j'imagine, et c'est terrible. Je me libère de l'emprise d'Adam et ne prends que sa main. Nous marchons vers la forêt et cela aide à mon état même si je sens encore que les larmes me menacent de couler.

Quelques fois nos pieds se frôlent et je deviens rouge. Je m'éloigne alors un peu en espérant que ça ne recommence plus, mais bien évidemment c'est beaucoup plus compliqué. Nous ne parlons pas, j'imagine que tous deux n'avons aucune idée du sujet que nous voulons aborder. Nous marchons comme ça dans le sentier tant emprunté de la forêt et nous arrivons ensuite à l'hôpital. Juste en avant de la porte coulissante de l'entrée principale. À ce moment Adam me prend par les bras et me place face à lui. Il prend une voix douce et tellement attentionnée que je pourrais en fondre et commence à me poser une des questions que je redoute le plus.

- Est-ce que tu pourrais me faire une faveur?

- Hum? je demande curieuse.

- Je vais prendre ça pour un oui, me dit-il en passant sa main en arrière de sa tête. Alors, est-ce que tu pourrais me dire ce que fait Elyzabeth enfermée dans un hôpital depuis un peu plus d'une semaine, s'il te plaît?

- Euh... en fait... je n'ai aucune idée si je peux te le dire... c'est un peu comme un secret... Pourquoi doit-il chercher à poser les questions les plus compliquées à répondre?

- Je t'en prie, je ne sais pas ce qui te trouble à ce point et je n'aime vraiment pas ça. Ce n'est qu'une supposition, mais je me demande si ma supposition peut s'avérer réelle... Donc, je te demande, est-ce qu'Elyzabeth est malade? Du genre gravement malade, au point de devoir être hospitalisée?

Il a découvert. Tout. Comment a-t-il..? Cette histoire est complètement folle.

- Comment as-tu..?

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