CHAPITRE 7

187 11 0
                                    

DEMANDER PARDON

Je me suis enfermée dans ma chambre sans demander mon reste auprès de mon misérable entourage. Devrais-je peut-être un de ces jours sortir pour m'excuser? Ma mère vient me voir rarement, la rentrée scolaire arrive rapidement et les vingt-quatre heures composant les journées m'ont l'air de passer très rapidement. Trop. Je devrais effectivement songer à demander leur pardon. Entrer dans une école en tant que nouvelle où, en plus, mes cousins sont un peu les « dirigeants » d'une partie majoritaire des élèves composant ce lycée, ce n'est pas fantastique. Encore un jeu de mot médiocre. Effectivement, j'aurais dû taire mon espérance de petite fille de treize ans que toute cette merde qu'est le surnaturel qui m'entoure maintenant soit vrai. Je n'avais vraiment aucune matière grise. Moi qui eu cru vivre dans un rêve où je pourrais me transformer en louve à volonté et pouvoir avoir des sens décuplés, je vis plutôt dans un cauchemars, celui où les transformations sont plus douloureuse que la torture elle-même et où une louve semi-consciente immortelle possède la moitié de mon cerveau et me parle - excessivement - m'aide beaucoup! Notez le sarcasme.

Elle passe ses journées à me dire l'importance de l'acceptation dans un meute et que ce que je fais attriste beaucoup ses Alphas. À proprement dit, je la reprends souvent. Ils n'ont aucune emprise sur nous avant ma première transformation et sa première libération. Alors, j'aurais de bonnes raisons et explications pour tenter de fuir comme une lâche, voilà la raison. Je ne peux pas, mon orgueil m'interdit de partir en voleuse. Peut-être m'inquiété-je un peu trop? Que passer une semaine seule n'était pas si dramatique et qu'ils allaient me pardonner mon absence. De plus, il me faut plus d'informations, beaucoup plus. Comment pourrais-je affronter le satellite naturel argenté du surlendemain soir sans quelconques informations? Je panique sûrement trop mais sur le coup je ne peux m'empêcher de débarquer de mon matelas trop confortable et de me rendre à ma garde-robe. Urgh. Je ne veux pas me préparer Je suis trop paresseuse. Je prends donc le premier chandail qui me tombe sous la main - c'est-à-dire un chandail bleu ciel avec une carte du monde en bleu marine imprimé - et des leggings noirs. Je mets des chaussettes noires - quoi de plus simple - et mets mes espadrilles.

Je franchis la porte de chez moi rapidement ce qui n'empêche en rien ma mère de héler mon nom. Je l'ignore. J'agis sûrement en petite fille de cinq ans, mais je suis comme ça, que voulez-vous! Il est presque midi, j'espère qu'il ne sont pas en train de dîner pour ne pas en plus devoir les déranger. Je prends de bonnes grandes respirations pour calmer mon coeur qui n'arrête pas de marteler ma poitrine. J'avance lentement jusqu'au perron de mon oncle et ma tante. J'hésite encore quelques secondes pour appuyer sur la sonnette, mais cela ne m'est pas nécessaire. La porte s'ouvre rapidement. Je vois donc le visage encore ensommeillé d'Elyzabeth. Elle m'offre un vague sourire et retourne s'asseoir à la table de cuisine en m'indiquent de la suivre à l'aide dun geste vague de la main. Elle porte une camisole à épaule large verte menthe. Un bout de son omoplate n'est donc plus cachée. Je vois une tache noire dessinée. Je ne dis rien mais reste tout de même surprise qu'elle aie un tatouage.

La maison est vide. Je n'entends - du lieu que je peux - aucun autre coeur battre. Sauf les nôtres. Elle s'écroule littéralement sur la chaise, elle semble épuisée. Un loup-garou Alpha ne serait pas supposé d'être toujours en forme? Elle n'a même pas de cernes lorsqu'elle dort 4 heures par nuit. Quelles choses peuvent poser un si grand dommage?

- Ça va bien? Vient-elle réellement de s'informer si je vais bien? S'est-elle regardée ce matin? J'imagine que non.

- Oui, mais ne parlons pas de moi. Que t'arrive-t-il? Tu n'as vraiment pas l'air de bien aller.

- Bravo Sherlock! Non, je ne vais pas bien. Je ne sais pas ce que j'ai c'est arrivé quelques fois cet été, personne n'est au courant, sauf Elliot et je ne tiens pas à ce que le reste de la meute soie au courant. Mais j'ai des genres de crises, je ne suis plus capable de respirer et par après je tousse à m'en arracher les poumons. Ça ne dure pas longtemps, je devrais être sur pied dans quelques minutes. Maintenant que tu sais pour moi, pourquoi es-tu venue?

OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant