Lundi 30 octobre.
Appartement de Maïa.
10 h 15.Une caresse tendre sur ma joue et une répétition de mon prénom me tirent de mon sommeil. Malgré le remue-ménage attendu aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas me rendre chez Cappeone. Je ne suis pas prête ni physiquement ni psychologiquement. Heureusement je sais que les M.E.M ont pris les choses en main. M.E.M pour Maho, Émy et Marlon. Mes piliers sans faille. De ce que j'ai cru comprendre hier, ils travaillent en trio depuis samedi afin de mettre en place le lancement de la collection.
- Maïa allez lève-toi, il faut que tu voies ça !
Marlon s'impatiente. J'ouvre péniblement les yeux.
- Quoi ? lui marmonnais-je encore endormie.
- Le lancement de la collection, c'est dans quinze minutes !
Pendant que je me réveille, je prends le temps de le détailler. Il est impeccable avec son jean noir, sa chemise blanche rentrée dans son pantalon et ses cheveux parfaitement coiffés. Avec son oreillette fixée à son oreille gauche, il ressemble à un homme d'affaire exigeant et sûr de lui.
Alors que je saisis sa main tendue je me lève du lit. A son tour il inspecte la totalité de mon corps. Et quand son regard s'attarde plus longuement sur le haut de mes cuisses, je rougis et tire tant bien que mal sur l'ourlet de mon shorty. Tout sourire, il m'invite à le suivre dans le salon. L'enfoiré sait les tumultes qu'il déclenche en moi et il en joue ! Mais il m'a eu une fois, pas deux. Alors que je m'installe dans le canapé, suivant scrupuleusement les ordres de Marlon, il revient avec une tasse de café et mon plaid tout doux. Je m'empresse de m'enrouler dedans et souffle sur ma boisson. Pendant ce temps, il pianote énergiquement sur la télécommande de la télévision. Son téléphone sonne et il s'empresse de décrocher dans l'oreillette. Me tournant le dos, j'ai tout le plaisir d'admirer ce beau spécimen. Et je dois avouer qu'une vue pareille de bon matin c'est autant appréciable qu'un café ! Ses muscles roulent sous le mouvement de manipulation de la zapette, et sa main libre coiffe et décoiffe ses cheveux. Je suis tellement concentrée à l'admirer que je ne n'entends même pas ce qu'il raconte. C'est quand il prononce mon prénom que je me reconnecte à la réalité.
- Bien sûr que Maïa est levée, elle est devant la télé, je cherche la chaîne...ah ben la voilà ! Super ! Bon, on s'en tient à ce que nous avons vu hier. Il faut jouer à mort sur le caractère exceptionnel de cette gamme ! On appuie sur les adjectifs « novateur et féministe ». Oui. N'oubliez pas de parler du gala de samedi. Exactement. Qui passe à l'écran ? Ah oui ? Elle a changé d'avis ? Mais c'est parfait ça ! Mais si, dites-lui qu'elle va être parfaite ! Ok. Antenne dans 3 minutes, nous comptons sur vous.
Le son associé à l'image ne me déçoit pas. Cet homme est d'un charismatique ! Il dégage une aura tellement puissante ! Bien que ridicule, je ne peux m'empêcher d'être subjuguée.
Il s'installe sur le canapé à mes côtés et tout en tapotant ma cuisse me dit :
- Prête Maïa ?
- Oui, je crois.
Le flash info de la chaîne locale démarre en musique. La journaliste est actuellement filmée devant Cappeone.
« Bonjour ! Nous avons été les premiers informés de la sortie officielle de la nouvelle collection Cappeone. Une nouvelle manière de procéder pour la maison haute couture. Et à ce que je vois, nous ne sommes pas les seuls sur le coup ! ».
Le caméraman nous fait partager une vue d'ensemble. Et en effet, une bonne quinzaine de journalistes sont présents. Le portail est fermé. Soudain, nous assistons à l'agitation de la presse qui semble à l'affût du moindre mouvement. Le portail s'ouvre. Les correspondants s'affolent et zooment sur l'entrée principale. Et là, je la vois. Je me redresse sur mon canapé et fais signe à Marlon de monter le son. Alors que je m'attendais à voir Jeanne la responsable collection, ma meilleure amie apparaît à l'écran. Charly et ses drôles de dames. Ou plutôt Émy et son équipe de choc ! Waouh. Elle s'avance vers le portail d'un pas déterminé. Elle a revêtue un sublime costume pantalon blazer bleu électrique. Alors que je suis en admiration sur le choix de cette tenue à la fois professionnelle et originale, mes yeux bloquent sur son visage. Il me faut quelques secondes pour mettre le doigt sur ce qui cloche. Merde ! Ses cheveux !
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LA DANSE DE L'AMOUR
Romance" De l'amour de la danse à l'amour il n'y a qu'un pas". Jane Austen Jusqu'à aujourd'hui je n'avais pas compris ce que cette phrase voulait dire. Le grand Amour je l'avais déjà trouvé. Le grand Amour amical aussi. La passion vive pour la danse aussi...