Mercredi 25 octobre.
13h00.
Appartement de Maïa.A peine arrivée à la maison, je jette mes escarpins à travers le hall d'entrée. Par automatisme, je me rends dans la cuisine et ouvre le placard sous l'évier. Emy arrive derrière moi et me fait sursauter.
- Qu'est-ce que tu trafiques ?
- Je cherche ma vodka.
C'est sorti tout seul. Je suspends tout mouvement. Doucement je sors la tête de sous l'évier et la tourne vers Emy. Un taureau en fureur, prêt à charger. Voilà ce que son visage m'évoque. Et merde, ça va chier. Pourtant elle choisit la carte de la douceur. Enfin, c'est ce qu'elle essaye de montrer, mais sa colère est difficile à dissimuler.
- Et pour quoi faire donc ?
- Euh... Boire un verre ?
Je choisis quant à moi la carte de la méfiance. On n'est jamais trop prudent.
- Ha ha ha, très drôle. Allez bouges de là.
- Emy, je peux boire un verre et m'arrêter.
Je souffle. Je suis sûre que j'en suis capable. Enfin je pense. Peut-être.
- Non Maïa, tu ne peux pas. Tu es sous traitement et l'addictologue a été très clair. Plus une goutte d'alcool pendant ton sevrage.
- Je confirme, tu n'es pas prête Maïa.
Je n'avais pas entendu Marlon arriver. Je le regarde et ne peux m'empêcher de le trouver sexy avec sa chemise blanche dont il a ouvert les trois premiers boutons.
- Si c'est comme ça, je vais me doucher !
Je boude comme une enfant, touchée qu'ils ne me fassent pas à ce point confiance. Bien que sur ce coup-là, je ne miserais pas cher sur ma capacité à m'arrêter à un verre.
- Fais donc ça, je prépare de quoi grignoter.
Alors que j'avais défait ma jupe et les boutons de mon chemisier, Marlon entre en trombe dans la salle de bain. Choquée, je resserre les pans de mon haut sur ma poitrine. Devant ma tenue, il s'est stoppé net, et me dévore du regard de haut en bas. Je le regarde faire dans le miroir au-dessus du lavabo. La partie diabolique en moi ne peut s'empêcher de se trémousser, constatant que je lui fais de l'effet.
- C'est bon, t'a fini ton inspection ? lançais-je moqueuse.
Il referme sa bouche, vexé d'avoir été pris sur le fait, avant de se reprendre.
- Oui c'est bon. Et ce que je vois me plait toujours autant. La dentelle blanche sur toi, c'est divin.
Et voilà, tel est pris qui croyait prendre. Mon petit jeu s'est retourné contre moi et me voilà rouge écrevisse.
- Ouais, bon, tu voulais quoi ? Marmonnais-je.
- Juste vérifier deux trois choses. dit-il en ouvrant les placards.
- C'est bon, tu peux y aller, je te laisse.
- Attends tu vérifierais quoi ? me méfiais-je.
- Emy avait peur qu'il y ait des bouteilles de parfum que tu aurais pu vider...
Voyant mon incompréhension, il reprend :
- Il y a de l'alcool dans les parfums...
Il semble gêné de m'annoncer ça. Et moi je suis estomaquée. Quand même, je n'aurais jamais eu l'idée de boire du parfum ! Perdue dans mes pensées, je n'ai pas vu Marlon se rapprocher. Face à face, son épaule gauche sur mon épaule droite il me murmure à l'oreille :
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LA DANSE DE L'AMOUR
Romance" De l'amour de la danse à l'amour il n'y a qu'un pas". Jane Austen Jusqu'à aujourd'hui je n'avais pas compris ce que cette phrase voulait dire. Le grand Amour je l'avais déjà trouvé. Le grand Amour amical aussi. La passion vive pour la danse aussi...