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- J'ai pas d'ascenseur mais je suis qu'au deuxième étage...

- Ça devrait aller, je suis un sportif moi.

- Quatorze marches c'est rien alors pour toi.

Je l'a laissa passer devant moi et resserra ma prise autour des cartons de pizzas alors que je l'as suivais dans les escaliers.

J'agissais comme si de rien était depuis que je l'avais rejoins devant son immeuble, mais mes nerfs avaient menacé de me lâcher au moment où ce gars avait posé son bras sur les épaules de Gab lorsqu'il m'avait aperçu à quelques mètres d'eux. Ma relation avec elle n'était pas encore très claire, j'étais un peu perdu sous toutes ces choses qui se passaient entre nous et je voyais bien qu'elle aussi n'aurait pas su mettre un nom sur ce que nous partagions. Elle aurait sûrement mal pris le fait que je me montre hostile envers ce type et que je refuse carrément de le saluer, alors j'avais même pris le temps de lui faire la causette pour ne pas l'a vexer. Mais j'avais tout de même été soulagé lorsqu'il avait retiré son bras des épaules de ma brune et qu'il avait tourné les talons après nous avoir souhaité de passer une bonne soirée. Ma soirée ne pouvait qu'être bonne sans lui dans les parages. Je détestais ce gars depuis le soir de son expo, il avait certes du talent mais je ne pouvais pas me sortir les paroles de Marg de la tête. Elle nous avait clairement expliqué que Gab avait toujours eu un faible pour ce type et la principale intéressée avait été bien trop gêné pour que son amie mente à ce sujet.

- T'habites ici depuis longtemps ? lui demandai-je en l'observant chercher ses clés dans le fond de son sac à main

- Depuis mes vingt ans, me répondit-elle
Cet appart c'est le cadeau que mon père m'a fait pour mon anniversaire, un peu excessif tu trouves pas ?

- L'amour qu'un père à pour sa fille...

Elle me sourit doucement, des fossettes se creusèrent dans ses joues et le grain de beauté présent sous son œil se plissa légèrement. Ce dernier attirait beaucoup mon attention lorsque je me retrouvais avec Gab, je le trouvais beau, particulier.
Après quelques instants, elle parvint enfin à mettre la main sur ses clés et souffla doucement en poussant la porte de son appartement. Elle quitta ses converses dans l'entrée, je retira alors mes propres chaussures et l'a suivit jusqu'au salon.

Gab m'avait fait quelques remarques au sujet de la décoration de mon appartement lorsqu'elle avait passé la semaine chez moi et je me tendis compte désormais que j'aurais peut-être dû les prendre en note. Celle de son appartement était tout simplement magnifique, elle mêlait le style vintage à quelques pièces modernes et les couleurs variaient et se mélangeaient entre elles sans aucun mauvais goût. Elle me prit les pizzas des mains pour les poser sur le comptoir du bar qui séparait le salon/salle à manger de la cuisine. Son appartement semblait immense, bien plus grand que le miens en tout cas. J'eu beau poser mes yeux un peu partout, je ne parvins pas à trouver une photo d'elle ou de sa famille. Seul un portrait d'une jeune femme était accroché à l'un des murs, dans un beau cadre en bois beige. Je franchis quelques pas pour m'approcher de ce dernier et le contempla en fronçant durement les sourcils.

- C'est ta mère là ? demandai-je en l'entendant revenir vers le salon où je me trouvais actuellement

Je l'entendis acquiescer dans mon dos, une douce musique emplie ensuite la pièce puis l'appartement tout entier.

Mes yeux ne quittèrent ce portrait qui attisait ma curiosité, j'étais comme obnubilé par les traits incroyablement parfaits de la mère de Gab. Elle ne ressemblait en rien à sa fille, n'avait aucune ressemblance avec elle et j'aurais même pu parier sur le fait que ma brune n'était en aucun cas la fille biologique de cette femme. Mais mes doutes se dissipèrent lorsque je me rappela que je n'avais encore jamais rencontré le père de Gab et qu'elle avait quand même du sang cubain qui coulait dans ses veines. C'est de là qu'elle devait tenir ses cheveux sombres et épais, ses sourcils bien tracés mais épais eux aussi, sa bouche pleine et sulfureuse et ses courbes renversantes. Ce n'était sûrement pas de sa génitrice qu'elle tenait tout ça. En effet, d'après ce portrait en noir et blanc je devinais la peau opaline de cette dernière, la couleur très claire de ses yeux et j'imaginais son corps fin et parfait aux yeux de certains hommes, rien qu'en admirant son visage creux mais très charmant. C'était sûrement une femme magnifique mais je ne pouvais me chasser de la tête les images de ma belle brune et de ses courbes que j'aimais tant.

La vie devant soi // NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant