Elle courait à en perdre haleine. Par chance, il n'y avait aucun obstacle sur son chemin. Tous étant encore à la fête, le village était vide et silencieux. Elle arriva sur une petite colline. Elle si assis, les jambes repliées contre elle, le menton sur ses genoux.
Elle voulait pleurer, crier mais aucune larme ne coula et aucun son ne sortit de sa bouche. Elle voulait être seule pour le moment. Mais ce qu'elle désirait pardessus tout c'était de retrouver son frère, de vivre comme avant qu'ils n'arrivent ici et qu'elle soit obligée à y rester.
Au début elle avait accepté, elle s'était dit que cela ne prendrait pas beaucoup de temps, qu'elle rentrerait bientôt chez elle. Mais au lieu de cela, la vie semblait s'acharner sur elle.
D'abord elle mourait, puis on lui dit qu'à la fin de sa quête elle ne retournerait pas vivante chez elle, ensuite ses amis mouraient ou prenaient un chemin différent, et enfin elle devenait une sorte de monstre sans cur aussi pâle que la mort elle même et luminescent dans l'ombre.
Tout ça pour libérer un monde inconnu du sien d'un certain seigneur des ténèbres. Elle n'en pouvait plus, elle voulait que tout ça s'arrête au plus vite.
Pendant qu'Elzara ruminait de sombres pensées, Legolas était resté sur la terrasse du château à contempler l'horizon. Il était resté là pendant de nombreuses heures et il n'était pas près de bouger. Sa capuche rabattue sur sa tête, l'air frais de la nuit fouettait son visage.
Au loin, sur une colline, il apercevait Elzara. Il avait voulu la rejoindre afin de la consoler mais il avait bien vu qu'elle voulait rester seule. Il été lui aussi abattu. Il avait déclaré ses sentiments à la seule personne qu'il aimait mais celle ci semblait avoir une bonne raison de le repousser.
Contrairement à lui, elle était morte, son cur ne battait plus. Elle n'était plus qu'une âme dans un corps sans vie qui se transformait lentement mais sûrement en fantôme.
Comme il était un elfe, il avait été blessé par sa déclaration et le fait qu'elle s'était enfuie en se traitant de monstre. Mais dans un sens, sa douleur était moindre comparée à celle de la jeune fille sur la colline.
Alors qu'il était perdu dans ses pensées, ses bruits de pas lui parvinrent. Il avait reconnu Aragorn.
Celui-ci se posta à côté de lui sans dire un mot.
« Les étoiles sont voilées Quelque chose s'agite à l'Est Une malveillance à l'affût Lil de l'ennemi avance, déclara Legolas. »
Aragorn ne répondit pas. De toute façon il n'y avait rien à répondre. Lorsque soudain Legolas se tourna vers lui :
« Il est ici ! »
Sans un autre mot, il partirent en courant vers la grande salle qui servait de dortoir. Ils virent avec horreur Pippin qui tenait le palantir dans ses mains. Il se tordait de douleur et ne semblait pas pouvoir lâcher la boule de vision.
Sans réfléchir, Aragorn se jeta sur lui et lui arracha le palantir. À son contact il s'évanouit et la boule roula de ses mains sur le sol. Gandalf fut réveillé par les cris de Merry et avait jeté un linge sur l'objet. Il voulut rabrouer Pippin mais il gisait inerte sur le sol.
Il s'agenouilla à côté de lui, posa sa main sur son front et murmura une incantation. Enfin Pippin ouvrit brusquement les yeux, la respiration sifflante.
« Regarder-moi, lui ordonna Gandalf.
- Gandalf ! Pardonnez-moi ! Supplia le hobbit.
- Regardez-moi, dit de nouveau Gandalf, qu'est ce que vous avez vu ?
- Il y avait un arbre blanc...dans une cour pavée...l'arbre était mort...la Cité en feu, chuchota-t-il.
- Minas Tirith ? C'est ce que vous avez vu ? Demanda Gandalf inquiet.
- J'ai vu...je l'ai vu lui ! J'ai entendu sa voix à lintérieur de ma tête, continua Pippin en chuchotant.
- Que lui avez vous dit ? Dit Gandalf en perdant patience. Répondez !
- Il m'a demandé mon nom, et je n'ai rien dit. Il m'a brutalisé, termina Pippin apeuré.
- Qu'avez vous dit à propos de Frodon et de l'Anneau ? »
Mais il n'obtint aucune réponse. Alors il décida de réunir la communauté et le roi à l'aube.
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Pensées Obscures (Tome 2)
Fanfiction{LIRE IMPERATIVEMENT LE PREMIER TOME AVANT CELUI-CI} Entre deux mondes une âme se promène. Son destin la mènera parfois devant la mort qui ne lui fera pas forcément un bon accueil.