La Rage Folle [pause]

22.

Alors qu'il allait lui mettre son poing dans la figure, un autre homme posa sa main sur la sienne.

Homme2: Attend tu pensais gagner la bagarre contre deux louves, alors qu'ils t'ont fait une injection hier, à mon avis tu devrais te reposer avant un combat.

Homme1: Tu crois pas que tu fais un peu trop mère poule là ? Je fais ce que je veux quand je veux.

Homme2: c'est toi qui voit mais je pense que tu comprendras que je me range du côté de ces jeunes filles en détresse alors  ?

Homme1:  Aucun soucis, mais si je gagne tu m'amènes sur un plateau d'argent les deux louves et inversement.

Homme2: Ok.

Ils se mirent en position de combat et alors que tout le monde les entourés et regardés, ils commencèrent à se battre. Étrangement, les seules odeurs de loup émanaient du mystérieux homme qui combattait à notre place et d'Olencia. Les autres odeurs étaient indescriptibles. Ni avait-il pas que des loups dans cette prison ? Et d'ailleurs qu'est ce que c'est une injection ?  Alors que j'étais perdue dans mes pensées je ressenti une petite pression sur mon bras et vis Olencia accrochée à celui-ci. Je lui demandais alors à l'oreille ce qu'il se passait et elle m'avait répondu qu'elle sentais chez l'homme qui nous avait soi disant "sauvée" quelque chose de répugnant, qui lui provoqué un sentiment de peur. Mais pourquoi ? Après ce moment de réflexion, je remarquai que c'était l'homme sans odeur, nous abordant le premier, qui menait la danse, avec une lueur rouge à l'intérieur des yeux, cela me disait vaguement quelque chose. Et alors que celui-ci allait porter le coup fatal, des gardes les séparèrent, les sortant chacun, par une porte différente de la grande pièce.

Homme1: Tu es un vaincu. avait-il crié avant de partir.

             L'autre homme avait baissé la tête honteux de son échec, finalement injection ou pas celui qui était de nature inconnue avait battue à pleine couture, le soi disant "sauveur". La réunion se termina lentement et nous n'avions pas revu les hommes qui s'étaient battus aujourd'hui.

              Le jour suivant, Olencia m'avoua qui était le mystérieux homme avec lequel elle avait des comptes à rendre. Elle m'avait appris qu'il était lui aussi passé par sa cellule pendant deux ans, le temps avait fini par les rapprocher et ils avait fini par s'aimer. Mais un gardes les avaient surpris entrain de s'embrasser et ils avaient été séparés. L'homme, appelé Elrohir, avait alors été puni d'une injection par semaine jusqu'à sa mort. Une injection, était présentée sous forme de seringue, elle nous calcinée de l'intérieur. La douleur était telle, qu'à partir d'un certain nombre d'injection, la personne perdait la raison, elle n'était plus elle même. Et il y a quelques mois, Elrohir avait commencé à dire qu'Olencia lui devait beaucoup de chose. Et ce changement radical de comportement avait fortement blessé Olencia car elle m'avait livré que son corps et son âme lui appartenait. 

              Ces caractéristiques représentées le lien d'âme-sœur, Elrohir et Olencia étaient liés sans aucun doute. Cela m'avait d'abord beaucoup surprise, car le lien apparaît normalement au premier regard mais quand j'avais vu les larmes de frustration à cause de la séparation et de la tristesse d'Olencia, je les avaient essuyées et je l'avait bercée pour qu'elle se calme. Tout ce que je ressentais là maintenant c'était de la compassion et du chagrin pour cet amour qui semblait voué à l'échec. 

Olencia: Et toi as tu déjà rencontrer ton âme-sœur ? souffla-t-elle.

Cette question me frappa comme un coup de fouet et les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je l'avais complètement oublié, je ne connaissait pas son nom et pourtant je suis censé son âme-sœur, pathétique. Enfin , j'étais. Oscar et Marius avait du lui avouer ma nature, je pense. Même si je ne savais pas s'il m'avait accepté et me cherchait en ce moment même ou s'il m'avait rejeté et sortait avec une autre fille. Après tout il avait le droit de vivre sa vie et de me rejeter, moi, un monstre cruel. Mais le pire c'était que je sentais au plus profond de mon être qu'il ne se souciait pas de moi, j'étais  vide pas seulement par faute de distance mais je pouvais notifier qu'il m'avait repoussé. Cette réalité m'enfonça un poignard dans le cœur, me faisant tomber à genoux. Et sans crier gare, je me mis à hurler de désespoir, fallait-il que je vive une vie si injuste ? Était ce possible qu'un jour on m'accepte telle que je suis ?   Olencia me regardait mi-chagrinée mi-effrayé par ma réaction. Mais elle resserra son étreinte autour de moi.

Olencia: Ça va aller, ça va aller, calme toi...

Sur ces paroles réconfortantes, je nichais ma tête dans son cou et nous restâmes assises quelques minutes accrochées l'une à l'autre comme une bouée de sauvetage. Je remerciais intérieurement Olencia qui n'avait pas posé plus de questions.