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          Les trois gardes me traînent comme une vulgaire poupée sur le ponton, puis dans un espèce de couloir blanc comme ceux des hôpitaux. Bon, je ne m'attarde pas trop la-dessus étant donné la situation dans la quelle je me trouve. Mon corps tremble encore alors que mon cerveau tourne à mille à l'heure pour essayer de trouver un échappatoire, une fuite à cet enfer. Au bout de quelques minutes de marche, j'abandonne les plans d'évasion parce que j'en ai marre. A quoi bon se débattre, je n'ai aucune chance de pouvoir m'enfuir à cet instant. Donc je préfère arrêter mes réflexions pour pouvoir me focaliser sur l'endroit mystère et sur la célèbre machine où ces gardes m'emmènent. 

     Enfin, nous arrivons finalement près d'une porte où se tiennent déjà deux gardes. Lorsqu'ils me voient, ils me lancent le même regard que l'Alpha et son fils tout à l'heure. Je comprend pour l'Alpha mais qu'est ce que je leur est fait à eux ? Ils ouvrent la portent et nous avançons dans une salle plutôt flippante. Cette pièce est en forme de cercle, les mur tout autour sont faits en verre. Et, pour couronnait le tout , Il y a pleins de loups en blouse blanche qui sont derrière ces vitres et qui doivent sûrement attendre que je teste leur nouveaux joujou. Super. 

  Un docteur entre dans la pièce, une seringue à la main. En la voyant, j'essaye de me débattre ayant un très mauvais pressentiment sur ce quelle contient. Seulement, les trois gardes me tiennent ferment les bras et le cou afin que  je ne puisse plus faire un geste. Mais c'est quoi leur trip à m'injecter plein de produits! Le docteur finit par avancer doucement, une main devant lui comme pour se protéger devant une bête féroce. Puis alors qu'il approche sa main libre de mon cou, je fais un gros effort pour me défaire de l'emprise des gardes et le mordre sauvagement à la main. Mon geste me vaut une grosse gifle venant d'un des gardes et un regard meurtrier venant du docteur. Il regarde sa main et s'approche. Cette fois-ci il s'avance rapidement et m'enfonce d'un seul coup l'aiguille dans la jugulaire. J'essaye de crier mais je n'y arrive plus. Il retire la seringue et repart derrière la grande vitre. Mon corps devient lourd, si lourd que j'ai même du mal à respirer. Alors que j'allais m'effondrer, une soudaine chaleur émane de mon cœur pour se répandre dans tout mon corps, comme celle de tout à l'heure. Et doucement mes facultés me reviennent. Je sais, malgré tout que c'est Eve qui vient de m'aider mais je décide de ne pas y penser. 

  Des dizaines  de paires d'yeux me regardent à travers la vitre attendant une réaction face au produit et puis, le moment où les gardes me tirent, j'avance normalement. La bouche de tout les docteurs derrière la vitre forme alors un O. A cet instant, j'ai plus que  l'impression d'être un cobaye de laboratoire. Les gardes me poussent ensuite au centre de la pièce, m'attachent les poignets à des chaînes accrochées au plafond et les chevilles à celles du sol. Les chaînes sont tellement tendues que mes poignets en deviennent douloureux. Enfin, les gardes sortent de la pièce suivis part l'Alpha et son fils qui se retrouvent également derrière la vitre. 

Pour changer, entrent deux hommes en combinaison verte. Ils attrapent soigneusement des tuyaux reliés à un même point de départ, et viennent se placer dans mon dos. J'aperçois l'Alpha faire un signe de tête et sentis aussitôt deux lames en argent s'enfoncer dans chacun de mes omoplates m'arrachant un cri effrayant. Je bouge du mieux que je peux pour essayer de faire sortir ces foutus lames de mon dos, mais c'est en vain. Je tourne alors la tête le plus possible pour comprendre ce qu'ils viennent de faire, et voit avec horreur que les lames sont, en faite,  reliées au tuyaux et que par les blessures où sont enfoncées les lames, sort de la fumée grisâtre. Je commence à paniquer alors qu'une vague de douleur me transperce le dos, me cambrant au point de me faire mal, puis une deuxième. Et alors que les larmes dévalent sans arrêt mes joues une troisième vague de douleur m'envahit, me faisant crier de souffrance. Je sens mon dos se déchirer et ma peau s'étirer. Et d'un coup tout s'arrête. Le silence règne dans la pièce, seulement brisé par mes sanglots. Je relève la tête et vois que toute la pièce et dans un état monstrueux, les deux hommes en verts sont couverts de sang au sol et tout les objet ainsi que la vitre sont brisés. Il n'y a plus aucun docteur derrière la vitre maintenant en morceaux. Je remarque alors que mes ailes noires m'entourent comme une couche de protection et que  les chaînes accrochées à mes chevilles se sont cassées mais pas celles des poignets. Ensuite j'entends des coups sur la porte mais celle-ci est bloquée par une grosse machine. Je me ressaisie prenant cet instant comme une opportunité pour m'enfuir. Je tente alors de foncer à toute vitesse pour me défaire des chaînes ce qui est très vite réussi. Et alors que je me tiens debout dans la pièce, j'entends.

Eve: NON!

Mais je n'ai pas le temps de réagir que mes ailes se ferment et disparaissent juste avant que plusieurs fléchettes et balles me transpercent. Je n'ai pas le temps de dire un mot que je tombe au sol dans ma propre mare de sang.

point de vue de ???

Je ne m'étais vraiment pas attendu à ce qu'elle se batte aussi bien contre les gardes. Je dois l'avouer, elle est impressionnante. Pourtant je ne dois pas montrer ce que je pense alors  lorsqu'elle sort de la cage je la regarde de la même façon que mon père et quand ses yeux croisent les miens mon cœur se serre, je pouvais y lire comme dans un livre ouvert, il y a dans ses yeux, certes, de la colère mais je sens également une profonde tristesse qui me transperce de toute part. Nous la suivons ensuite jusqu'à la salle ou elle doit essayer le nouveau jouet des chercheurs ce qui m'énerve au plus au point. Et lorsqu'elle mord le premier docteur, je sens une certaine fierté car je sais qu'elle n'est pas faible, seulement au moment où le garde la frappe je réprime difficilement un grognement pour ne pas que père se doute de quelque chose. Nous nous dirigeons alors de l'autre côté de la vitre où nous pourrons observer son comportement. Son premier pas crée une panique générale, le substance que le docteur lui a injectée devait normalement pour un démon l'engourdir au point qu'elle ne puisse plus faire un pas. Et pourtant tout à l'aire d'aller pour le mieux dans un certain sens. Je ne sais pourquoi, mais l'inquiétude et le stress monte en moi. Pourquoi est ce que je ressens ses émotions, je devrais pourtant la haïr, mais je ne ressens que de la compassion et de la tristesse quand je la regarde enchaînée ainsi. Je serai presque tenter de passer à travers la vitre et la secourir. Ressaisie toi vieux. L'expérience commence alors que mon inquiétude monte en flèche. Les deux homme en vert, après le signe de père lui enfonce les lames dans les omoplates. Au cri de la fille mon cœur se brise, je ne peux pas agir, je suis seul et impuissant. D'après ce que l'on m'a expliqué, cette machine doit stimuler grâce à un gaz, les ailes afin quelles sortent s'il y en a. D'un coup je la vois se tordre dans un sens puis dans un autre, mais je ne vois plus les hommes en vert. Je les cherche du regard, et les vois affaler au sol raide mort. Je relève la tête vers elle, et j'observe avec surprise son cocon. Ses ailes sont entourés autour de la fille la protégeant des objets qui volent maintenant tout autour d'elle à une vitesse hallucinante.

Alpha: SORTEZ TOUS!

Tout le monde sort en se précipitant lorsqu'un objet en métal fonce droit sur la vitre et la traversent, blessant au passage des chercheurs. Une fois tout le monde dehors, dans le couloir, on s'occupe de ceux qui sont blessés et attendons que le vacarme que nous entendons de l'autre côté de la porte se calme. Après quelques minutes de silence dans la salle, père demande à des gardes d'ouvrir et de tirer avec des balles sans argent pour seulement la blesser et avec des fléchettes hypodermiques (qui endorment).  Ils entrent, et j'entends une dizaine de coups de feu, puis le silence. Je décide d'entrer, pressé de voir si elle va bien et je vois que les gardes n'ont toujours pas bouger alors que je me précipite vers la fille pleine de sang au sol, il n'y sont pas allé molo. Son corps commence déjà à rejeter les balles mais elle reste endormie. je la prends alors dans mes bras et l'emmène dans la pièce qui lui était destinée après l'expérience. Je crois que je ne me suis jamais sentis aussi incertain et impuissant devant une situation avant celle-ci.

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant