La Rage Folle [pause]

35.

Arrivée dans ma chambre je posai olencia afin qu'elle soit sur le lit et allai dans la salle de bain. Je revins  ensuite avec une serviette toute humide pour enlever tout le sang qu'elle avait sur le visage. Nous ne parlions pas, tout ça était fait dans le silence le plus total. Voyant encore les tremblements secouer sont corps à cause de ce qu'elle venait de vivre, je la pris soudainement dans mes bras. Olencia, par ma faute, n'a jamais été si proche de la mort. Je lui fis un bisou sur le front avant de lui faire comprendre avec des gestes complètement gauches que je voulais qu'elle reste ici jusqu'à mon retour. Elle hocha de la tête positivement et alors que je m'apprêtais à fermer la porte, je l'entendis.

Olencia: fais attention à toi grande sœur.

Je lui fis un mince sourire pour lui répondre, avant de fermer la porte de mes appartements. Je retournai dans la salle du trône où rien ne semblait avoir bougé. Quand l'Alpha m'aperçut , il me dit sarcastiquement.

Alpha: je ne veux qu'en aucun cas tu fuis une fois de plus. Maintenant, tu vas bien sagement suivre ses gardes et ils vont te punir de la façon dont ils le souhaiteront. Bien sûr si tu émets la moindre résistance, olencia en paiera le prix fort et je suis sûre que ce n'est pas ce que tu veux. Alors je te laisse au mains de ses gardes. J'ai d'autres sujets à débattre qu'une tueuse sans pitié.

En effet, deux nouveaux gardes attendaient derrière lui, près de la petite porte, où était apparue olencia. Ils me regardaient avec tant de méfiance, que l'air en devenait saturé et le silence n'arrangeait rien à cela. Faut pas non plus s'étonner, j'ai quand même tué les deux gardes précédents sans une once de regrets. En même temps, je ne ressens rien, je sais que c'est monstrueux et que dans mon ancienne vie, j'aurais sûrement utilisé toute mon énergie à les sauver de cet mort infâme mais maintenant tout a changé car je sais que je suis un monstre.
Je m'avançais vers eux et ils se dirigèrent vers la petite porte. Cependant, sentant que la famille Alpha me fixait intensément, je relevais le regard vers leur personne. Le père avait un sourire malsain et vainqueur plaqué sur les lèvres alors que William ne montrait aucune émotion, je devrais pourtant avoir l'habitude avec lui mais il me semblait voir ses points se serrer et dans ses yeux, apparaître une lueur de tristesse. Je dois vraiment être fatiguée pour voir ça, c'est William quand même. Je détournai le regard et passai la petite porte.

Quelque temps plus tard.

Alors que tout à l'heure je me trouvais à 50 mètres au dessus du sol, je suis désormais dans une cave. Assise seule et attachée sur une chaise, la pièce est dénuée de fenêtre et ses murs sont d'une simple surface grise. Soudain l'unique porte en métal s'ouvre, laissant entrer les deux gardes que j'ai suivi et William. Bizarrement, il est toujours là au pire moment celui là. J'entendis William leur ordonner.

William: Aucune partie visible de son corps ne doit être touchée, demain nous reprenons les études et il est hors de questions qu'ils la voient mutilée.

Les gardes écoutèrent attentivement les ordres et attendirent que leur supérieur s'en aille. D'ailleurs, celui ci me regardait comme s'il voulait me dire quelque chose, puis s'en alla me laissant à la merci de ses gardes. Super.

Depuis 20 minutes, les coups fusaient. Coups de points, coups de pieds, de bâtons ou encore de griffes me charcutier le corps. On entendait parfois mes gémissements de douleurs lorsque le coup de griffes était trop profond dans mon abdomen ou encore lorsque le bâton en fer me cassait une côte, sinon rien. Je ne me débattais pas, sachant pertinemment que toute forme de rébellion sera répercutée sur Olencia. Mais la chose la plus épuisante était de retenir Eve. La cacher utilisait deux tiers de mon énergie, alors imaginez vous lorsque vous êtes obligé à survivre à une torture. C'est la chose la plus importante pour moi, tenir Eve, s'ils ont les preuves et qu'ils découvrent que je suis hybride, olencia mourra. Je ne veux plus de morts, je n'en peux, la mort me colle à la peau. J'ai trop tué, rien que pour survivre, si je laissais Eve, qui sait ce qui se passera. Sans que je ne m'en aperçoive, une larme dévala lentement ma joue. Je le compris seulement lorsque j'entendis.