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   Je suis réveillée en sursaut par un bruit strident qui augmente de plus en plus. Je me plaque, instinctivement,les mains sur les oreilles, serrant le plus fort possible. Puis finalement le bruit cesse,me laissant le temps d'observer ma nouvelle cellule. Les murs, exceptés le sol sont faits de barreaux, il y a une petite ampoule au dessus de ma tête et un sot dans un coin. Je m'approche lentement, pour essayer d'apercevoir l'extérieur, à travers les barreaux. Mais je ne vois absolument rien dans cette obscurité. Je mets alors une mains sur le verrou  mais la retire aussitôt, voyant une petite cloque se former dans ma paume. Cette cage est faite entièrement en argent m'empêchant définitivement de m'enfuir. J'ai encore moins d'échappatoire que lorsque que j'étais avec Olencia. D'ailleurs est ce qu'elle va bien ? Est ce que les deux autres hommes qui étaient avec Hugo lui ont fait du mal ? Et qu'est ce qui a pris à Elrohir de se mettre à genoux devant moi? J'espère aussi qu'il n'a pas trop d'ennuis. Alors que toutes ces questions tournent sans arrêt dans ma tête, une grande lumière éclaire soudain la pièce. Je me recroqueville instantanément pour laisser le temps à mes yeux de s'adapter à cette soudaine luminosité. Puis je relève la tête. Je remarque alors que je me trouve dans une pièce bien étrange comme dans les films de science-fiction américains. Ma cage est pendue, comme celle d'un oiseau, grâce à une chaîne attachée au plafond et je dirais même que je me trouve à 10 mètres du sol. J'ai l'impression d'avoir totalement changer d'époque. Alors que les cellules près du volcan étaient plus du style médiéval, celles-ci faisaient un saut dans le futur. Tout les murs autour de moi sont blanc comme neige sans aucune imperfection. Un espèce de ponton est avancé un peu plus haut que ma tête, genre je suis une oeuvre que l'on vient observer. Sauf que là je suis, la meurtrière, le tueuse sans pitié qui a tenu tête à l'Alpha suprême d'Europe pendant  plus de deux ans, celle que tout le monde recherche. La plus grande criminelle pas encore éliminée en ce monde. Pendant que je sens des larmes sur mes joues, j'entends des pas sur le ponton. J'enlève d'un revers de manche, les gouttes d'eau salées présentes sur mes joues. Puis, je guette chaque son, car je ne peux pas voir mes visiteurs à cause du ponton trop élevé.

     Puis d'un seul coup, le ponton descend doucement laissant seulement ma tête dépasser. Je vois alors un homme d'un age avancé et des yeux perçants, habillé d'un costume trois pièces, puis un autre homme blond semblant être la copie conforme du premier mais bien plus jeune,se tient à côté de lui, je dirais qu'il a  25 ans à la louche. Et avec eux, trois gardes armés.

    Je concentre ma vision sur mes pieds, alors que le premier homme commence à parler.

Homme1: Je suis Argos, Alpha suprême d'Europe. Comment t'appelles-tu ?

Argos: Répond quand je te parle !

Je décide d'inventer un nom.

Evelyne: Je m'appelle Léa.

Argos: Qu'est ce que tu faisais dans ma prison démon ?

Evelyne: Je ne sais pas moi-même.

Argos: Ne joue pas avec moi, tu vas le regrettais.

Evelyne: Mais c'est la vérité! Ce que je dis est vrai, je me suis réveillée dans une cellule, et depuis personne ne m'a dit pourquoi j'étais là.

Argos: Ne monte jamais le ton avec moi démon ! Garde essayez la nouvelle machine!

Gardes: Bien Alpha.

Alors que l'Alpha semblait content de le tournure des événements, je portai mon attention sur le garçon de mon âge derrière lui. Il me regardait, sans bouger et quand ses yeux croisèrent les miens, je vis une pointe de compassion ? de peur ? Enfin je détournai le regard quand l'alpha s'approcha des barreaux. 

Argos: Je me demande comment tu as fait pour survivre étant donné que tu es seule, mais j'espère pour mon fils que tu n'es pas celle que je cherche.

Je ne dis rien, car je sais que c'est moi qu'il cherche, évidemment. Soudain, la cage se soulève, me mettant au même niveau que les deux hommes. Quatre gardes  arrivent avec plusieurs chaînes et colliers en argent. A cette vue, je recule le plus au fond de ma cage. Ayant aperçu mon comportement, le jeune garçon, se retourne et regarde avec effroi les objets de ma torture.

Les gardes entrent dans la pièce et je me mets en position de combats. J'en vois un qui sourit et je décide donc de m'attaquer à lui en premier. Je fonce alors dans sa direction, et saute sur ses épaules pour lui craquer la nuque avec une force insoupçonnée. C'était rapide. Deux se transforment en loup, et le dernier me vise avec une arme. Je ne bouge plus.  Mon cœur bat à mille à l'heure. Aucun son, aucun mouvement. Puis, rapidement, les loups s'approchent, je tente les esquiver mais une balle dans le bras gauche m'arrache un cris. Les loups me percutent de plein fouet et d'un coup de pattes me balance contre les barreaux de ma cellule qui sont en argent, je le rappelle. A cause du choc ma tête saigne, mes cheveux sont poisseux, et mon corps tout entier est pris de grands tremblements dus au contacte de l'argent. Un loup s'approche de moi, j'essaye de prendre appui sur ma main pour me relever mais c'est mission impossible. Puis, alors qu'il est à quelques mètres de moi, une vague de chaleur m'envahit puis j'entends.

Eve: Je suis désolé c'est pour l'instant le plus que je peux faire.

Evelyne: Va-t-en! J'ai pas besoin de toi.

Dans un élan de fureur, je me relève et fonce sur le loup près de moi, complètement dépassé par les événements, il n'a même pas le temps de hurler, que sa tête est déjà par terre. Pourtant quand je relève la tête vers les autres, deux balles me transpercent, une à l'épaule, et l'autre dans la jambe me forçant à m'allonger au sol près des cadavres. Le loup et le garde restant, m'attachent les mains dans le dos. Entre les deux gardes qui me soutiennent, je passe devant l'alpha qui me regarde avec haine et dégoût, tout comme le jeune derrière lui.

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant