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Je me dirigeai au milieu de ces hommes aux sourires malfaisants. Placés en cercles, ils ressemblaient à une secte attendant le sacrifice. J’entrai dans le cercle et tressaillis en voyant une chaise en bois en son centre. Beaucoup de mauvais souvenirs remontèrent et je fermai les yeux deux minutes avant de reprendre ma marche. Ensuite, je m’asseyai lentement sur celle ci et posai mes mains sur mes genoux. Un homme que je reconnu comme étant le chef de ce clan s’approcha de moi. Un frisson remonta le long de mon dos lorsqu’il posa sa main sur mon dos et me chuchota dans l’oreille.

Chef: nous irons doucement aujourd’hui alors calme toi.

Puis il déclara à tous les hommes en cercle.

Chef: nous commencerons par les plus jeunes. Les jumeaux vous passerez en premier pour lui faire un avant goût de nos capacités.

Le chef se recula et deux jeunes garçons blonds aux yeux noirs comme la nuit s’avancèrent. Ils ne devaient pas avoir plus de dix ans et pourtant, malgré leur bouille enfantine, brillaient dans leurs yeux, cette même lueur cruelle que les autres djinns qui formaient le cercle. Ils s’arrèrent à environ 5 mètres de moi puis me fixèrent. Je ne scillai pas, puis fermai les yeux. Maintenant, la tâche difficile. Je commençai alors à imaginer, et visionner mon esprit comme s’il était fait de matière, puis rapidement j’imaginai un mur de brique se former autour de celui ci, impassible et indestructible. Je ne voyais pas les attaques car, dans ma tête, j’étais moi même à l’intérieur de ce mur. Plus tard, je sentis comme des coups sur le mur que j’avais construit dans ma tête. Il s’agissait des attaques des jumeaux, qui essayer sûrement de traverser mon mur. Mais heureusement pour moi, pas même une brèche ne fut créé durant leurs attaques. Alors que les attaques avaient cessé, j’ouvrai les yeux. Les jumeaux avaient perdu leur contenance, remplaçant leur cruauté par la surprise et la peur. Je voyais dans leur yeux de la peur. Même si j’étais habitué, le fait que de si jeunes enfants ait peur de moi, me fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Alors qu’ils n’avaient pas bougé de leur position, le chef de clan cria.

Chef: MAX ! A toi !

Le fameux Max s’approcha alors que les jumeaux sortirent du cercle sous le regard repprobateur et, aussi surprenant soit il, compatissant du chef.

Max était brin, de taille moyenne, avec d’habituels yeux noirs. Il devait avoir à peu de chose près 14 ans. Encore une fois, ses attaques furent vain. Et la peur naissait dans les yeux de jeunes hommes en cercle. Le chef cria de nouveau.

Chef: Arthur !

Un jeune homme de mon âge sortit du rang. Des cheveux de jais et des yeux obscurs, il s’avança vers moi. Mais au lieu, de faire comme les autres et de s’arrêter à quelques mètres, il posa sa main sur mon épaule. Surprise par ce contact, je perdis ma concentration et laissai une brèche dans mon mur de brique. Il en profita pour attaquer et rentrer de force dans mon esprit. Je concentrais toute mon énergie en un point et la lançais à toute vitesse vers la crevasse de mon mur, espérant le retenir et le renvoyer avant qu’il ne franchisse mon mur. Mais quand, nos deux forces se rencontrèrent, ce fut comme une explosion dans ma tête. Cette douleur insupportable m’arracha un cri terrifiant, qui fut vite mêlé à un autre. J’ouvrai les yeux toujours sous cette douleur infernale et découvrais Arthur qui criait et se tenait la tête avec ses mains. Dans un dernier effort, je pensais au mot qui m’avait aidé à survivre durant mon emprisonnement chez les djinns. Un mot résonna de plus en plus fort dans ma tête, jusqu'à devenir un hurlement strident.

Une force nouvelle circula dans mes veines avant de me monter à la tête. Je fermai les yeux et me retrouvais à l’intérieur de mon mur de brique, où le spectacle était plus que surprenant. Nos deux forces, de couleur différente se cognaient comme deux vents face à face à l’intérieur de la brèche. Puis la force que j’avais ressenti plutôt s’amplifia jusqu’à rejeter et expulser la force de Arthur à l’extérieur de mon mur. Je m’empressais de refermer la brèche avant d’ouvrir les yeux. Arthur était allongé inconscient sur la terre battue avec regroupés autour de lui, son clan. J’étais toujours sur la chaise complètement essoufflée, quand une colère noire s’empara de moi. Je m’accroupie près de lui, et quand je voulu mettre ma main sur son cœur pour réparer une nouvelle fois les pots que j’avais cassés, je reçus une gifle phénoménale. Ma joue me brûlait affreusement, je n’avais même pas besoin de tourner la tête pour savoir qu’il s’agissait du chef du clan. Et il ne me voulait pas du bien. Je preparai mon mur autour de mon esprit m’attendant à une attaque de sa part. Mais celle ci ne vient pas. Je sentais sa présence derrière le mur mais il n’attaqua pas. J’ouvrais les yeux et me tournais vers lui, méfiante. Le chef du clan me regardait apeuré. La même colère noire s’empara de moi et je le poussai de toute mes forces, le propulsant contre les autres de son clan. Ils tombèrent tous et se rapprochèrent de Arthur mais je les en empêcher en me battant rageusement. Je restais près de Arthur au sol, je ne sais même pas pourquoi je réagis comme ça, mais une chose est sûre je ne voulais pas qu’ils s’approchent de lui. Certains djinns commencèrent à m’attaquer dans mon esprit pendant que d’autres se battaient sur le terrain. Quelques griffures naissant sur ma peau, signe que mon mur était bien amoché, mais je continuai quand même de me battre, pousser par l’obsession de le protéger et le sauver. Alors que je me battais dans mon esprit et avec mon corps, j’aperçu d’un coup d’œil William parler activement avec le chef. Mais je me reconcentrai quand je sentis mon mur intérieur trembler. Puis d’un coup, la voix du chef retenti.

Chef: STOP!!!!!!!!!!!!!!!

Les membres de son clan se stoppèrent et se dirigèrent vers leur chef me laissant l’opportunité de m’occuper de Arthur. Je tombais à genoux près de son corps et posai une main sur sa tête. Une douce chaleur se propagea à travers mes mains jusqu’à atteindre sa tête. Il était inconscient et la force de son esprit était gravement amochée.

Une fois que je l’eus soigner, et que je fus sûre qu’il dormait profondément. Je retirais ma main, me levai, sortis de l’attroupement que les autres espèces avaient formé pour regarder, et me dirigeai vers le deuxième groupe que je devais affronter : les vampires.

Durant les nombreux combats contre les Vampires, j’avais pu expulser la colère et le dégoût de moi même, pour avoir fait peur à tous ces djinns et d’avoir blesser d’autres personne. Puis, une heure plus tard, je ressortai du groupe des vampires avec de nombreuses blessures supportables. J’avais réussi à éviter les morsures mais malheureusement je n’avais pas échappé aux lourds chocs lorsque j’avais heurté le mur de l’école ou encore le sol.

À côté de ça, j’étais plutôt en bon point par rapport aux nombreux vampires qui m’avaient défié. Beaucoup étaient inconscients ou gravement blessés. Mais je ne les soignais pas, connaissant très bien leur capacité d’autoguérison.

Alors que j’allais me dirigeai vers les loups, le directeur s’écria.

Directeur: PAUSE, on souffle 15 min, et c’est reparti.

Je lâchais un soupir voulant finir cette journée au plus vite, et me dirigeai d’un pas nonchalant vers le banc en bois abandonné de la cour où je m’étais assise ce matin. L’endroit y était agréable et calme. Mais, alors que j’étais tranquillement assise, j’entendis des bruits de pas dans les arbres derrière moi. Je me levai, bien sur mes appuies et regarder attentivement dans les arbres. Plus tard, les buissons de feuilles s’ouvrirent laissant place à deux tête blondes identiques. Les jumeaux djinns. C’est sûrement une diversion. Je tournais ma tête de droite à gauche guettant le moindre mouvement de chaque élève, mais personne n’avait l’air suspect.

Jumeau 1: ne t’inquiète pas, personne ne te veux du mal.

Je levai les sourcils à cette déclaration. Ça m’étonnerai, j’ai quand même blessé au moins 10 djinns.

Ils me firent signe de les rejoindre dans les bois. Et, toujours sur mes gardes, mes pas me guidèrent vers eux. Mais quand, sous les arbres sur un rocher je vis des bandages et de la pommade, je voulus faire demi tour mais deux paires de mains me tenaient fermement les bras. Je ne voulais pas me faire soigner, avec toutes les atrocités que j’avais commises. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour qu’ils viennent d’eux même me soigner mais dans tout les cas j’avais blessé les leurs. Alors je me débattus et me défis de leur emprise pour me mettre à courir en-dehors des bois. Je ne méritais pas d’être soigner, je ne le méritais pas. Mais ce que j’ignorais c’est qu’une personne allais encore souffrir à cause de moi.

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant