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Les dialogues en Italiques et entre parenthèse, c'est que voudrait dire Evelyne. 

Point de vue d'Evelyne:

             Je me réveille doucement, les oiseaux chantent et de légers rayons de soleil passent au travers de la fenêtre. Je suis en vie, mais pourquoi ? Et à cause de qui ? J'ouvre les yeux et vois une petite boule de poils rousse collé à moi. Je prends alors appui sur une de mes mains et caresse le chat de l'autre. Ce geste si futile pour certaines personnes, est pour moi, merveilleux.  Le félin se réveille doucement, puis me regarde attentivement. Son regard est beaucoup plus intense que celui des humains, mais un sourire normalement effacé depuis longtemps prend place sur mes lèvres lorsque je l'entends ronronner. Je détourne ensuite le regard pour observer ce qu'il y a autour de moi.  Je remarque forcément l'homme qui est en face de moi. Je crois que je le connais.Il n'a pas l'aire de me vouloir du mal, il me regarde plus, comme s'il ne savait pas comment commencer, comme s'il ne voulait pas me briser. Soudain, reconnaissant le visage du fils de l'Alpha d'Europe, je me recule le plus possible d'un bond, arrêtant les caresses du chat. Je me recroqueville contre la tête du lit, la tête sur les genoux. Je l'entends s'approcher et alors que je relève la tête j'ouvre la bouche.

Evelyne: (N'approchez pas !)

Mais aucun son ne sort de ma bouche. Mes cordes vocales ne fonctionnent plus. La panique m'envahit, je me tiens le cou essayant de chercher une solution à cette misère de plus. Plongée dans ma réflexion, je ne vois pas le fils de l'Alpha ainsi que le chat m'interroger du regard, mais comment leur répondre maintenant alors que ma voix semble être en mode Off ?

???: Tout va bien ?

Evelyne:  (Qu'est ce que ça peut vous faire?)

Et mince, je n'arrive pas à m'y faire, je suis devenue muette. On me prive de ma famille, ma vie est un cauchemar et maintenant je suis muette. Le monde est contre moi, je n'aurai pas du me réveiller, j'aurais du mourir ou alors faut-il que je souffre toute ma vie comme l'a souhaité la déesse de la lune? Je n'ai aucune réponse , aucun chemin à choisir. Soudain le fils de l'Alpha semble avoir une illumination​. Il s'approche de moi et me demande.

???: Tu ne peux plus parler, c'est ça ?

Je répond en faisant oui d' un mouvement de tête. Pourquoi est-il si prévenant ? Non, Je dois sûrement rêver, il se peut aussi que se soit seulement un piège. Je le vois se reculer, puis se rasseoir sur le fauteuil en face du lit. Pendant quelques minutes, il ne parle parle pas et vu la façon dont il fixe le tapis, je comprends rapidement qu'il parle par la pensée aux autres membres de la grande meute que constitue celle de l'Alpha suprême. 

      Le temps semble s'être arrêté, ce qui me laisse le tant de l'admirer. Il a de magnifiques cheveux blonds et des yeux lagons. Je pense qu'il a fait, ou fait, du basket vu la forme de sa musculature. Il doit faire environ 1m95, à peu près la même taille que Alex. A ce souvenir, des larmes silencieuses dévalent mes joues. C'est moi qui l'ai tué je suis un monstre, c'est moi qui lui ait arraché la tête, je mérite de mourir, il n'avait rien fait, il aurait du avoir une vie heureuse et remplie d'amour mais je lui ait pris ce bonheur. Je suis un monstre, et il n'y a aucun doutes là-dessus. Pas seulement Alex, mais aussi des âmes-sœurs, qui n'auront pas pu vivre leur amour éternelle. Mais par dessus tout, j'ai tué des enfants, des petits vies  pures et innocentes, ils n'ont pas pu grandir, et connaître l'amour d'une âme-sœur.

       Le miaulement du chat me ramène à la réalité. Il se tient le plus loin de moi possible. Lui aussi à peur de moi. Il replonge ses yeux dans les miens et hérisse le poils, en miaulant fortement de peur et de rage. Prise dans un élan de rage et de tristesse, je trouve la force de me lever et fonce vers la porte la plus proche. J'entre et la referme aussitôt. Je me trouve actuellement dans la salle de bain. Elle est grande est spacieuse. Je me dirige devant le miroir et me regarde. Je vois dans le miroir, mon visage, de meurtrière. Je remarque que mon œil gauche est marron. Normalement, cela signifie qu'Ève me contrôle mais pourtant je suis encore maître de mes mouvements. Je ne suis pas pas effrayée, juste en colère. Eve joue avec moi maintenant.

Evelyne: Je vais mettre fin à notre vie, Eve, et par tout les moyens possibles et inimaginables, je le jure. Dis-je par la pensée.

Tu veux jouer et bien on va jouer, comme cela plus personne souffrira pas notre faute. Je donne un fort coup de poing dans la vitre qui se brise en mille morceaux. Je prends un gros morceau de verre à l'intérieur de mes mains ensanglantés et me fait de longs traits rouges sur les cuisses. J'ai l'impression que cette douleur apaise ma peine comme si je pouvais lâché prise. Je m'arrête un instant, et remarque que j'ai déjà cicatrisée. Alors je recommence cette fois en enfonçant plus profondément le verre et sans m'arrêter. J'ai mal mais qu'est ce que ça soulage. Puis prenant une grandes inspirations, je commence à m'entailler les veines, sans arrêt.

Eve: s'il te plaît, arrête !

Eve: je t'en supplie, arrête !

Eve: Evelyne ARRETE !

Eve me crie d'arrêter, mais si elle croit que je vais l'écouter, elle se fout le doigt dans l'œil. Ève, j'ai juré de nous tuer alors je le ferais. Je commence à voir flou mais je continue, j'entends gratter de l'autre côté de la porte, ça doit être le chat. Puis, j'entends quelqu'un frapper dans la porte, je vais plus vite, je ne veux pas qu'on me sauve la vie une autre fois. Alors que mes mouvements sont de plus en plus lents la porte vole en éclats. Le fils de l'Alpha m'arrache le verre des mains et je vois une servante qui se cache le visage. En effet, je ne dois pas être jolie à voir. Je n'ai pas le temps de bouger que l'Alpha me prends dans ses bras et sort de la salle de bain, puis de la chambre. Le chat nous suit, je sens son odeur. Nous sommes maintenant dans le couloir, tout le monde se retourne sur notre passage, à la vue de tout le sang. Nous passons ensuite une porte avec une croix blanche dessinés. L'infirmerie. Comprenant, qu'on va me garder en vie, je me débat avec les quelques forces qu'il me reste. Le docteur, me voyant pleine de sang et entrain de me débattre, prend une seringue et s'avance vers moi. Voyant encore cet objet de torture, je repense à ce qu'ils m'ont fait en prison. Comme si j'avais retrouvé toute mes forces, je couvre de coups celui qui me porte, l'obligeant à me reposer par terre. Une fois au sol, je lui envoies un coup de poing dans les côtes qui l'envoie valser contre un mur. Le docteur cours vers lui et l'aide à se remettre debout. Je suis choquée par mon geste. Je suis comme en mode Off. Enfin, lorsque je les vois s'approcher de nouveau, je recule jusqu'à heurter le mur. je me laisse glisser contre celui-ci, et pleure lamentablement. Le docteur et le fils de l'Alpha sont coupés dans leur élan et me regarde attendant une quelconque intervention.

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant