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Je ne sais pas comment réagir. Je viens d'apprendre qu'elle doit vivre avec son père qui l'a abandonnée soit dit tant passant et elle comprend qu'elle a un demi-frère qui a toujours eu la belle vie au château alors qu'à l'inverse Olencia vivait depuis sa naissance dans la pire prison du monde. Et par dessus le marché  elle vient travailler au château pour me protéger alors que je l'ai abandonnée. Je me sens tellement mal, si elle apprend que j'ai essayé de me suicider, elle ne voudra plus jamais me parler et me maudira pour mon égoïsme. C'est pour cette raison que je la protégerais au péril de ma vie. Son demi-frère a intérêt  à se tenir à carreaux. J'ouvre timidement mes lèvres pour mimer un petit désolé mais elle me répond le sourire aux lèvres.

Olencia: Ne t'en fait pas ! Lorsque William et moi avons sentis le lien de sang qui nous unissaient, nous nous sommes éclipsés pendant 1 heure afin de parler. Il m'a alors déclaré qu'il n'avait jamais connu mon existence. Il était tellement désolé. Je l'ai alors pardonné sachant pertinemment qu'il n'y était pour rien. Cependant même si j'ai de nombreuses fois refuser, il m'a fait  la promesse de me protéger. Mal à l'aise, j'ai alors dévié le sujet. Je lui ai demandé s'il ne t'avait jamais vu. Mais au fil de ta description, ses sourcils se fronçaient et son front se plissait, j'en ai alors déduit qu'il avait déjà croisé ton chemin. Il m'a demandé plusieurs fois si j'étais sûre de moi et je lui répondais toujours que tu avais une odeur particulière!

A la fin de son récit, je lui fis un gros sourire, contente que la rencontre avec son frère ce soit bien passé mais pour répondre à ses sous entendus sur mon odeur particulière, je pris le tableau et écrivis: Comment se passe ta vie au château ?

Comprenant sûrement que je ne voulait pas continuer sur le sujet de l'odeur particulière, elle répondit sans attendre à ma question. Nous parlâmes encore de longues minutes jusqu'à ce que mon regard se porte sur l'horloge au dessus de la porte. Olencia suivit mes mouvement et ses yeux se posèrent sur la pendule. D'un seul coup, elle sauta du lit où nous étions assises et se dirigea en courant vers la salle de bain. J'ai essayé de la retenir en criant mais rien n'y fait, aucun son n'était décidé à sortir de ma bouche. Elle entre dans la salle de bain et au même moment je me cache les yeux, imaginant sa réaction lorsqu'elle verra les nombreuses traces de sang. Seulement j'entendis.

Olencia: Alors tu ne viens pas ? Nous n'avons plus beaucoup de temps.

Comment ? Elle n'a pas vu les traces de sangs ? Je m'approche à mon tour de la salle de bain et remarque qu'en effet, toutes les traces de mon passage ont disparut. Pourtant je n'ai pas rêvé, mes vêtements sont toujours couverts de sang, alors comment ? Ah mais se peut-il que se soit la domestique, Elléa il me semble. Elle a l'air gentille, mais je dois sûrement l'effrayer. A chaque fois que nos chemins se croisent, c'est dans les pires moments. Il faudra que j'aille lui demandé pardon pour ce que je lui fais subir. 

Pendant que je réfléchissais, Olencia avait fait coulé un bain en quatrième vitesse et à la fin de la préparation, elle me dit:

Olencia: Tes vêtements sont sur le tabouret, si tu as besoin de quoi que se soit, n'hésite pas je suis dans ta chambre, je fais le ménage!

J'hoche la tête et elle me fait un clin d'œil avant de fermer la porte derrière elle. Olencia est vraiment forte pour  vous faire oublier vos soucis. Je me déshabille et entre doucement dans le bain chaud que m'a préparé Olencia. Seulement, je ressors rapidement du bain qui a duré  à peine 10 minutes. Je me sèche et commence à m'habiller. Il ne doit pas y avoir beaucoup femmes séquestrées ici. 

    Ils m'ont mis à disposition  un pantalon noir avec beaucoup de poches, un t-shirt bleu XXL et des chaussure noires en cuir. Les habits sont dix fois trois grands malgré ma taille et se sont des vêtements d'hommes. Ce n'ai pas que je n'aime pas les vêtements d'hommes, je n'ai rien contre eux, mais, ceux ci sentent le chien mouillé. Je me fais une queue de cheval avec le ruban noir qui était posé sur les vêtements et quitte la salle de bain. En sortant je découvre Olencia et le chat roux, tout deux assis sur le lit entrain de me regarder.

Olencia: Eh bien il va falloir que j'aille t'acheter des vêtements plus ajustés!

Dit-elle avant de partir dans un fou rire. Un soupir m'échappe alors que je lève les les yeux aux ciel. J'observe ensuite le chat qui à l'air de penser la même chose que moi. Et oui Olencia peut être rassurante mais parfois elle devient désespérante. Apres un petit moment, Olencia décide de s'arrêter et me demande.

Olencia: Comment s'appelle-t-il ? demande-t-elle en dirigeant son regard vers le chat.

Je lui fais un mouvement d'épaule, pour lui faire signe que je n'en ai aucune idée. Soudain, j'ai comme une illumination, mais avant que je n'écrive quoi que se soit sur le tableau que Olencia m'a donné, on entend toquer à la porte. Olencia l'ouvre timidement, ce qui la met face à un garde de l'armée suprême. On les reconnaît grâce à leur posture et leur prestance. 

Garde: Le fils de l'alpha suprême ainsi que l'alpha suprême lui même vous ordonnent de venir les rejoindre à la salle du trône sous mon escorte, chère prisonnière.

Bon lui, il ne m'aime pas du tout. Mais il vaut mieux ne pas  faire attendre ces personnes. Je fais alors un sourire timide à mon amie et suis le gros tas de muscles qui se tient devant moi. C'est parti.

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant