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*Toujours point de vue de Conrad:*

Hier, sans m’en rendre compte, je me suis endormi.

 Les rayons du soleil s’infiltrent dans la chambre, il ne doit pas être loin de midi. Je m’assoie sur le lit et réfléchis tout en observant sa chambre. Evelyne avait très bien aménagé sa chambre. Elle était petite, mais les meubles étaient disposés de façon à ce qu’elle soit chaleureuse et non étouffante. On pouvait voir de nombreux vases avec des fleurs qui avaient complètement fané. Mes yeux viennent ensuite se poser sur une petite boîte en bois mat, décorée de formes dessinées dans le bois. Je me lève, et observe l’objet dans mes mains. Je remarque alors qu’il y a un petit cadenas sur le côté, mais ça tombe bien, celui ci est ouvert. Enfin, je décide d’ouvrir ce petit coffre. Une fois ouvert, mes yeux sont hypnotisés sur la photo que je trouve, et ma respiration se bloque instantanément. Oh non, ça ne peut pas être ça. Elle ne peut pas. Je prends la photo, la main tremblante et découvre une lettre en dessous. Je décroché mes yeux de la photo et la pose sur un meuble pour commence la lecture de la lettre, bizarrement déchirée sur le haut.

     Maintenant à toi, ma fille. Si tu as cette lettre entre tes mains c’est que tu connais tes origines et que je ne suis plus de ce monde depuis longtemps. J’espère que ta tante a pris soin de toi tout ce temps et j’espère qu’elle m’a bien écouté sur les prénoms que je vous avais donnés. Enfin, je m’excuse de ne pas être là aujourd’hui aux côtés de mes deux enfants mais sache que d’où je suis, je veille sur ton frère et toi. Je vous aime plus que tout au monde, prenez soin l’un de l’autre, n’affrontez pas les épreuves seuls, serraient vous les coudes et ne vous laissez jamais tomber dans les ténèbres.

Je vous aime ne l’oubliez pas.

Votre mère,

Arwen.

C’est pas possible, comment j’ai pu être si bête, ce n’est pas son âme sœur que le loup en moi a senti, mais c’est sa jumelle. Je sors en trombe de la maison, la lettre et la photo dans la main, puis cours vers ma meute à en perdre haleine. Mon loup a du reprendre vie à cette nouvelle, car pour aller plus vite je réussi à me transformer sans difficulté et je bondis maintenant à toute vitesse dans mon village. J’arrive tellement fort que les sentinelles de mon territoire  se mettent d’abord face à moi en position de combat comme devant un ennemi pour me stopper. Mais quand ils me reconnaissent, ils lancent de grandes exclamations de surprise de me voir sous forme lupine. Ils sont sûrement heureux de me voir vivre.
Ne voulant pas perdre plus de temps je bondis et saute au dessus d’eux. J’atterris souplement sur mes pattes et continus à toute allure vers ma maison.
Sur le perron, je reviens sous forme humaine et cours dans ma chambre. Une fois là haut, j’ouvre mon armoire et prends la clé se situant dans mes vêtements. Clés en main, je descend dans mon salon et ouvre un tiroir secret au dessus de ma cheminée. À l'intérieur se trouve une boîte. Je reprends mon souffle, et l’étudis. C’est exactement la même boîte que celle d’Evelyne. Je l’ouvre et compare les deux photos. Ce ne sont pas les mêmes photos mais ce sont bien les mêmes personnes qui sont  photographiées. Un homme à la grande musculature, les cheveux noirs comme ses yeux, et la mâchoire carrée. Il a des traits durs et froids, pourtant, le regard amoureux qu’il porte à la femme qui rie à ses côtés nous montre tout son amour. Cette femme détient une belle et longue chevelure, elle aussi noire, ses yeux brillent d’un bleu magnifique contrastant avec la couleur de ses cheveux, elle est simplement eblouissante. Sur ma photo elle est dans ses bras et sur celle d’Evelyne il est assis sur le rivage alors que sa belle est dans l’eau, debout, son regard bleuté fixé sur l’horizon. Au dos de ses deux photos, il y a marqué Arwen et Matthieu.

Je dois aller chercher Evelyne ! Mais voudra-t-elle encore de moi ? Si je l’ai lâchement abandonnée, c’est surtout par peur, par peur pour moi. Si l’alpha suprême la trouvais chez nous, il aurait sûrement trouvé mon gène. Mais qu’est ce que j’ai pu être égoïste! Ce n’est pas Evelyne le monstre, mais c’est moi et mon égoïsme. Je dois aller me racheter, c’est ma sœur et ma seule famille, je dois la mettre en sécurité. Mais d’ailleurs, pourquoi Evelyne est-elle un démon ? Le gène devait être récessif normalement ? Dans tout les cas, je dois aller la chercher. Et pour commencer je dois remettre sur pieds ma meute et retrouver Ray, mon meilleur ami et mon bêta.

Le jour suivant, j’avais réuni ma meute et leur avais prié d’accepter mes excuses, tout en leur promettant que ça ne recommencera jamais. Même si quelques uns étaient restés méfiants, ils avaient  tous fini par accepter de m’aider. Il ne restait plus qu’une chose à faire avant de rechercher Evelyne et celle ci était de trouver Ray. En effet, il avait disparu, il y a deux semaine, sans dire à personne où il allait, et sans laisser de trace.

2 jours. 2 jours que je suis dans mon bureau à régler des affaires, en même temps, il faut que je rattrape le long retard. Les papiers sont tous éparpillés, que ce soit sur la chaise, le bureau, ou carrément le sol. C'est le vrai boucan ici. Plongé dans le travail, je n’entends pas la personne qui toque à la porte, mais je lève brusquement les yeux lorsque j’entends celle ci partir en éclats.

Ray: BON J’EN AI MARRE ! TU VAS TE METTRE AU TRAV…. Conrad ?

Je me lève heureux de retrouver mon ami et avance vers lui tout en évitant les piles de papier qui traine. On se fait une grosse accolade en souriant, comme s’il ne s’était rien passé. Ça a toujours été comme ça entre nous. On se recule et Ray me dévisage une minute avant de dire.

Ray: je suis content que tu sois de nouveau toi même. Mais comment ?

Conrad: tu te rappelle, quand je t’ai dit que j’avais une jumelle ?

Ray: Oui mais je ne vois pas le rapport. Dit il en fonçant les sourcils.

Conrad: Et bien je sais qui c’est.

Ray : Non sérieusement ! Mais c’est super, félicitation mon pote, tu as une sœur officiellement ! Et qui est l’heureuse élue ? Il faut que tu me la présente !

Conrad: Et bien c’est compliqué, enfaîte elle n’est pas là. Dis je en me grattant la nuque. Mais tu la connais.

Ray: Non mais tu vas pas me faire des devinettes pendant trois plombes, et donc, c’est qui ?

Conrad: Et bien tu te rappelle de la fille qui vivait dans la maison abandonnée ?

Ray: Non, non, non ! Mais c'était pas ton âme sœur Evelyne ?!

Conrad : non Evelyne est ma jumelle

La Rage Folle [pause] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant