you left her all alone and never told her why

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J'étais juste assise dans ma voiture, garée sur le bord d'une route entre le 91 et le 94 à me demander ce que j'avais bien pu faire pour mériter ça.

J'en ai voulu au ciel un instant, les yeux dans le vide, je devais avoir l'air inquiétante. J'étais jalouse, ah ça je l'étais. Je comprenais pas trop ce qui venait de se passer. J'ai même pas attendu que Nabil en dise plus, je suis partie et il ne m'a pas retenue, encore une fois. Sa copine elle est venue au moment ou tout commençait à aller mieux, durant cette « relation » si je peux le dire, on a jamais été tranquilles, j'ai jamais été tranquille. Peut être que ma mère a raison après tout, et peut être que Kenza avait raison, elle aussi.

Peut être qu'Andrea disait vrai quand elle disait que tant qu'un homme ne s'était pas trouvé lui meme, il ne ferait que ruiner les femmes qui passeraient son chemin. J'crois qu'elle l'avait lu dans un livre. Moi ce que j'en dis c'est qu'il faut pas croire de la merde, aussi profonde qu'elle soit, écrite sur du papier.

J'avais envie d'me taper la tête contre le volant mais je me résous. Ma voiture est assez merdique comme ça et elle a rien demandé. Tout comme moi d'ailleurs. Qu'est ce que je suis censée faire maintenant?

Moi, si j'avais eu le choix entre plusieurs hommes, je l'aurai choisi lui, encore et encore, sans une once d'hésitation, sans un doute. Je l'aurai choisi lui. Je regarde les voitures rapidement défiler les unes derrières les autres à ma gauche.

Je sais toujours pas si il m'aime vraiment, ou si je suis juste une distraction pour lui. Il pourrait avoir n'importe qui après tout mais il est avec moi donc ça devrait me rassurer non? Non pas que je sois horrible non, mais soyons honnête, je suis ce qu'on peux qualifier de fille basique.

C'est trop triste, je mérite pas ça. Il va faire quoi maintenant? Me laisser? Donc tout ces moments qu'on a passées ensemble, c'etait rien pour lui? Non, c'est pas possible.

Il faut qu'on parle, mais pour l'instant j'ai pas envie de faire le premier pas, c'est surement pas à moi de le faire.

Plus tard dans la soirée, je suis réveillée par des bruits de coups sur ma porte d'entrée. Je commence à flipper et à me cacher sous ma couette, putain ça doit être un voleur et comme par hasard, cette nuit, ma mère est de garde à l'hopital. Je vous l'ai déjà dit ça, qu'elle travaille à l'hopital? Elle est infirmière. Putain c'est pas le moment de vous parler de ça revenons à la situation dans laquelle je me trouve, récapitulons, je suis sous une couette qui pèse je ne sais combien, je suis en train d'étouffer, il est 3h du matin et quelqu'un essaye de s'introduire chez moi.

J'entend tout à coup un bruit qui me calme tout de suite.

...:ELIF OUVRE

Nabil?

Moi: Nabil?

Je daigne me lever et aller ouvrir la porte en veillant à ne faire aucun bruit, les voisins ont du être assez dérangés comme ça. Je jette un coup d'oeil à la porte de ma voisine, la balance. Je sais très bien qu'elle est derrière sa porte en train de nous observer. Je lui lance un regard noir, je sais qu'elle me regarde à travers le judas de sa porte.

Je fais entrer Nabil, qui a l'air assez mal en point. Il sent l'alcool. Je referme la porte derrière lui et le regarde en croisant les bras. J'attend qu'il parle. Il ne me regarde même pas.

Nabil: Elif

Je ne reagis pas

Nabil: Elif......Elif tu sais qu'on est fait pour être ensemble

Je le regarde dans les yeux et je sais très bien qu'il dit ça à cause de l'alcool qu'il a dans les veines. J'aime bien entendre des mensonges quand je connais la vérité. La vérité c'est qu'il aime cette autre fille, celle avec l'accent, et qu'il a pensé qu'il pourrait l'oublier avec moi. Moi Elif-Nour Aslan, 21 ans d'âge, qui avait rien demandé. J'avais jamais eu de copain moi, jamais embrassé personne, et lui il est arrivé, du jour au lendemain, avec sa capuche et son banc qu'on a rodé des nuits et des nuits juste pour pouvoir se parler. De toute façon les vérités qu'on aime le moins apprendre sont celles qu'on a le plus d'intérêt à savoir et chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre.

Moi: Chut.....

Moi:J'aime bien le petit accent que tu as quand tu prononces mon nom- je murmure

Nabil: Elif je...

Je me contente de lui attraper la main et de le guider vers ma chambre. Je lui enlève son t-shirt et je l'allonge. Je pose ma tête contre son torse nu. On reste dans cette position quelques instants, sa main se balade dans mes cheveux.

Je me lève un instant et lui demande, en le regardant dans les yeux:

Moi: est-ce que tu m'aimes Nabil?

dans son hesitation, j'ai eu ma réponse.

Ces plaisirs violents sont faits pour avoir une fin violente n'est-ce pas? Je ravale mes larmes. Ma fierté en a déjà pris un coup, un gros d'ailleurs. Il m'enlace de ses bras musclés et je ne peux m'empêcher d'humer son odeur, je renifle en silence et j'essaye de détailler les détails de son bras dans la pénombre. Y a des choses qui devraient rester comme elles sont. Faudrait pouvoir les planquer dans une de ces grandes vitrines et plus y toucher.

les minutes passent, en silence

je sais qu'il dors, les larmes me montent, je sais que c'est fini

Moi: j'ai les tripes pleines de nœuds à l'idée d'elle dans ton coeur, on s'était dit tellement de choses que l'on ne tiendra pas

Je le regarde dormir

Moi: Tu sais je regrette de m'etre ouverte à toi comme ça, tu mérite pas de me connaitre autant. Si tu savais comme je t'aime.

Nabil gesticule et ouvre péniblement les yeux

Nabil: Bébé

J'ouvre les yeux, surprise, la colère me monte

Moi: Je suis pas ton bébé

je me lève rapidement et attrape ses affaires d'une main. Je lui lance dessus

Moi: JE SUIS PAS TON BEBE

Moi: CASSE TOI

Il me regarde interrogatif il s'approche de moi et m'enlace. Je le repousse aussitôt.

Moi: CASSE TOI J'AI DIS CASSE TOI MAINTENANT

Je le regarde une dernière fois et lui tourne le dos. Je fixe le mur en attendant qu'il s'en aille.

Nabil: Je suis désolé j'aurai voulu que ça se passe autrement

Lorsque j'entend la porte d'entrée claquer, je me met à pleurer, je pleure comme une fragile, je crois que j'ai pas autant pleuré de ma vie, depuis que je le connais je fais que ça.

Dans la vie, j'ai d'abord j'ai perdu des amis, j'ai ensuite perdu du temps, puis je l'ai perdu lui aussi, franchement j'sais pas moi même ce que je ressens. Finalement, tout le monde fini par partir, même ceux qui avaient juré de rester.

Ce matin la, je me suis levée et me suis rendue compte que mes larmes ont dispersées le reste de son parfum dans mes draps.

Je pleurais toujours, mais sans verser de larmes, elles coulaient de l'intérieur.

Ce jour la la vie a repris son cours, comme si rien ne s'etait passé, comme si tout ça n'avait été qu'un rêve....

Coucou j'espere que vous allez apprecier ce chapitre, suite à 40likes😊💗

Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant