C'est gentil, ça va comme ça, des amis j'en ai pleins déjà

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Nous étions mis décembre et je sortais régulièrement avec Nabil. Seulement une fois la nuit tombée bien sur puisque monsieur était injoignable en journée.

Cependant, il était distant depuis quelque temps, inventant toujours des tonnes de prétextes pour ne pas que l'on sorte, que l'on se voit.

J'avais soupçonné qu'il comprenne mon attirance pour lui et que ce ne soit pas réciproque. De plus nous nous étions disputés quelques jours auparavant.

La maison était de nouveau vide car Selin et Isaac étaient retournes chez notre père et Kenza préparait assidûment ses fiançailles avec Ilyes.

Nabil, j'ai cette impression que je pourrais tout lui pardonner, et c'est ça qui me fait peur, ça et le fait de mettre attachée à une personne aussi rapidement. Je crois qu'il a tout simplement illuminé ces 3 derniers mois, car il a rajouté une folie qu'il manquait à ma vie. Il a l'air tellement blessé par la vie que j'ai l'impression de me détruire en essayant de le réparer.

Je mis ma veste et m'en alla en cours, encore une journée morose en perpective.

La journée passée, j'avais convenu, avec quelques camarades et amis de me rendre dans un café, ou nous pourrions nous poser et savourer le début des vacances d'hiver. Je commanda un chocolat chaud et savoura le fait d'être entourée, j'aimais être seule, mais parfois le contact me manquait. Je rigola à pleins poumons et cela me fis un bien fou, j'en eu même oublié Nabil, Kenza et toute ma vie. Nous avons ensuite terminé la soirée au restaurant.

En rentrant, ce soir la, je songeais à Nabil, comme à mon habitude.Il me manquait parce qu'il a laissé sa trace en moi et parce que cette trace en moi me fait tout le temps penser à lui. Je me décida à aller à son coin préferé de Paris, vers les quais de seine. Je savais qu'il y serait. Je ne voulais pas détruire notre « amitié » à cause de sentiments.

Comme prévu, je l'aperçu, posé sur un banc, comme à son habitude, les yeux fermés, à méditer. Il faisait souvent ça, une fois par jour, par soir quoi, sur le même banc, dans le même coin de Paris.

Je m'asseya et ferma les yeux un instant, essayant d'ecouter les battements de mon coeur et ma respiration. Quand je rouvris les yeux, il me regrdait, m'interrogait du regard. Je ne répondais pas à celui-ci, me contentant de fixer devant moi, de profiter de la braise fraiche du soir, de profiter du calme ,de contempler le ciel.

Nabil était de son coté perdu, il n'avait besoin de personne et encore moins d'une gamine collante, il savait très bien ce qu'il voulait et ce n'étais pas elle, du moins il essayait de s'en persuader. Elle ouvrit délicatement sa bouche pour la refermer aussi tôt. Elle ne savait pas par ou commencer.

Nabil: Tu veux quoi

Elif: Je..tu sais j'ai pas envie de tout gâcher

Nabil la regarda en l'interrogeant

Nabil: gâcher quoi?

Elif: bah notre amitié

Nabil la regarda avec une froideur extreme et répondit

Nabil: Mais qu'est-ce que je m'en fiche d'être ton ami, qu'est-ce que je m'en fiche de toi, je sais même pas pourquoi je prend du temps pour toi, et c'est sûrement pas toi que je veux.

Elif ne s'en alla même pas, elle resta la, sur ce banc, à ses cotés, à contempler la seine. Essayant d'être forte. La vérité c'est que vous êtes parfois obligée de garder quelqu'un qui vous fait du mal. Parce que le bonheur qu'il vous apporte est plus fort que la douleur qu'il vous fait ressentir.

Nabil: Pourquoi tu reviens toujours?

Elif ne répondit pas. Elle se contenta de tourner sa tête dans sa direction et de le regarder.

Elle a l'impression de l'aimer dans le vide.

Ils se sont regardés, encore, le regard plein de mots, ils savaient qu'ils pensaient la même chose et c'était peut être ça le pire.

Lassé, il se leva et la laissa, seule sur son banc. Il parcouru quelques pas mais se résigna et se retourna. Il eu un déclic quand il vu Elif pleurer, secouée de sanglot. Il lui avait transmis sa peine, sa haine, alors qu'elle ne cherchait qu'un peu de compagnie. Il réalisa que ce fut de sa faute, à lui. Elle était dévastée, à cause de lui. Elle s'était détruite en essayant de le réparer.

Il s'est approché, l'a regardée et la embrassée. Ce soir la, ils se sont embrassés, sous la lumière des lampadaires, les yeux ouverts, et ils savaient, que c'était la fin, il la briserai bientôt un peu plus chaque jour.

Fin





Mdr non je rigole

🌟Un grand merci à @SlnQlf d'avoir partagé mon histoire dans sa fiction, merci à celles qui commentent et votent vois etes au top, hesitez pas à me laisser vos avis, suite à 15 likes😊😘🌟

Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant