Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)

I made up a person in my head that you could never be

Quelques semaines plus tard j'avance, j'avance sans savoir ou je vais.

Nous nous étions disputés quelques jours plus tôt. Je lui posais des questions sur son passé, j'essayai de l'aider, et il s'était énervé, me balançant que ça ne servait à rien que j'essaye de comprendre, que personne ne le pouvait. Il a claqué la porte et est partit.

Je meurs intérieurement de l'aimer autant. Cette nuit je voudrais qu'il pense à moi comme moi je pense à lui.

J'ai mon téléphone dans les mains, j'attend qu'il m'appel mais je sais qu'il ne le ferra pas. Je suis la, essayant de prétendre que je m'en fiche. Il est beaucoup trop dur à aimer. J'ai d'abord connu une personne froide, puis une personne cultivée et attachante, tellement attachante que j'en suis tombée raide amoureuse et maintenant, son indifférence est totale.

Je frisonne, il fait froid, trop froid. Je suis sortie sur un coup de tête, sans rien, et mes jambes me ramènent ici, à cet endroit, en bas de chez lui. Il n'y est pas, bien sur, ce serais trop beau, un rêve éveillé. Ilyes est en bas avec quelques gars que je ne connais pas, il court vers moi et m'engueule mais je n'entend rien, je me rend sourde de sa voix. Il enlève sa doudoune et me la met. Il chuchote quelque chose à un gars qui s'approche de moi. Il s'éloigne, je sais qu'il va prevenir Kenza, et qu'elle va surement arriver d'une seconde à l'autre. Je sais aussi qu'ils ne me comprennent pas.

J'étais heureuse avant de le rencontrer, mais maintenant je suis méconnaisable, entre peine et haine, perdue entre le vice et la vertu. L'amour c'est bien, quand c'est réciproque c'est mieux.

Ces quelques semaines c'était déroulées dans d'étranges conditions. Je ne sais pas si Nabil a changé ou si c'est son vrai lui qui ressort, il m'a faite valser entre plusieurs sentiments. Il pouvait m'envahir de bonheur, comme m'anéantir, il avait la clé.

Si il savait toute la haine qu'il a déclanché, toute la peine qu'il m'as laissé, en m'ignorant, en m'évitant, en me prenant dans ses bras pour ensuite m'abandonner. C'est habituel maintenant, il prétend m'aimer, il me dit de me barrer, il m'ignore, puis ça recommence, encore et encore. Il sait très bien que je reviendrai, comme à chaque fois, je l'attend, sur le même banc, dans la même ville, à la même heure. Ca en devient dur de l'aimer.

« Et si c'était une grande passion mais qui n'était pas faite pour durer? » M'a t-il un jour dit.

Je n'avais pas compris ses mots, ils m'avaient attristés, parfois t'es obligée de garder quelqu'un qui te fait du mal. Parce que le bonheur qu'il t'apporte est plus fort que la douleur qu'il te fait ressentir, c'est ce que je pensais.

Je donnerais tout pour reposer ma tête sur ton épaule un dimanche soir, dans le métro, sous le regard attendri des inconnus, qui pensaient comme moi, que nous serions heureux.

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Nabil, lui se sent perdu, perdu dans les rues de sa ville, et perdu dans les rues de sa vie.

Il a perdu tout désir, tout le dégoûte. Il déteste chacune des pierres de cette ville qu'il foule, il s'enfonce. Il sait qu'elle a besoin de lui mais il continue de s'éloigner, lui il s'en fiche parce que comme à chaque fois, il pense qu'elle va rester.

Elle est arrivée dans sa vie au mauvis moment, un moment ou il voulait être seul, ou il était perdu. Il a essayé de faire des efforts avec elle, pour elle, mais la mélancolie et l'état dans lequel il s'était engouffré depuis ces quelques mois de solitude, il n'arrivai pas à partager avec quelqu'un d'autre et encore moins une femme, il avait déjà donné de ce coté la et un poids sur son coeur lui rappelait les séquelles dans lesquelles l'avait laissé sa précédente relation.

Pourtant il l'appréciait beaucoup, il l'aimait même mais c'était trop dur de lui montrer, trop dur, c'était trop tôt, il pouvait pas oublier tout les souvenirs qu'il avait eu avec son ex, il était persuadé qu'elle lui avait tellement apporté de choses, que celles-ci ne pourraient jamais partir.

Il sait qu'elle arrêtera de lui manquer un jour, tout est éphémère, elle lui a déjà dit, et quand ce jour arrivera, il se sentira libre, revivre. Il pense à cette fausse promesses, d'être la jusqu'à la fin.

Il franchis les barrières séparants son quartier de la route, il franchit son hall, vide, il monte ses escaliers, et ouvre sa porte, toujours ouverte.

Il la trouve la, les cheveux cachés, enveloppée dans ses draps, agrippant son pull, du noir a coulé et séché sur ses paumettes, du mascara, elle a pleuré.

Il souffle, il se sent tellement coupable de ne pas avoir la force de l'aimer, il veut prendre soin d'elle mais a peur que ça les brise.

Elle se réveille tout doucement à l'entente de son amoureux, marchant dans l'appartement. Il la laisse sauter dans ses bras, puis il passe délicatement les cheveux d'Elif vers l'arrière d'une douce caresse sur son visage, il la regarde comme si il découvrait son visage pour la première fois.

« Restes et détruit moi, tant que tu restes je m'en fou » elle murmure dans un souffle.

Il la serre encore plus fort, juste pour sentir son coeur battre contre lui, battre pour lui, une dernière fois.