we're making all the same mistakes

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...:Mademoiselle Elif-Nour Aslan?

Je me lève et tend ma carte d'identité au guichet se trouvant devant moi.

Une forte dame assez âgée me tend une enveloppe cartonnée avec sourire.

Moi: Je vous remercie, passez une bonne journée

Je sors du bâtiment et me pose tranquillement dans ma voiture.

« Demande de visa d'études à l'étranger »

« A l'attention de Mademoiselle Elif-Nour Aslan.

Mademoiselle, la commission est navrée de vous informer que... »

J'arrête ma lecture, inutile de continuer. Je froisse la feuille et la jette sous un siège.

J'enclenche le contact et démarre, je dois me rendre chez moi.

Je monte les marches deux par deux et rejoins mon appartement vide.

Je prend bien soin d'enlever mes chaussures.

Je décide d'envoyer un message à Andréa pour qu'on se voit. J'ai besoin de voir quelqu'un extérieur à mon cercle habituel, besoin de voir autre chose, de respirer.

Nous fixons un rendez-vous à Paris et profitons de notre après-midi. Je ris à en avoir les larmes aux yeux, je ris à en avoir mal à la machoire, je ris à n'avoir plus d'air dans les poumons, je me sens libérée, je me sens bien.

Après avoir quitté Andréa, je me mêle à la foule parisienne dans le métro. Je repère une place libre dans le wagon de la ligne 7 m'emmenant à Ivry. Je fixe mon reflet dans la vitre et aperçois soudain un couple, complice et joyeux.

Je me rappelle soudain de nos sorties nocturnes et de nos retours en métro. Je donnerais tout pour reposer ma tête sur son épaule un dimanche soir, dans le métro, sous le regard attendri des inconnus, qui pensaient comme moi, que nous serions heureux.

La folie me prend soudainement, je décide de faire demi tour, je passe chez le coiffeur, de façon à ce que les cheveux longs qu'il aimait tant ne soient qu'un souvenir. Je repère par la suite un salon de tatouage et oubliant tous mes principes, je m'y engouffre et décide de ma faire tatouer.

Assise sur un fauteuil dans la cabine, le tatoueur, tatouant mon dos nu, me demande si j'ai mal.

Je sent l'aiguille qui injecte l'encre sous ma peau. C'est douloureux et ça apaise, comme l'amour.

Je me met à pleurer, pleurer c'est tout ce que je sais faire. J'ai tellement honte, heuresement, le tatoueur pense que je pleure de douleur et me tend des mouchoirs. Et je suis la, pleurant toute ma peine devant un inconnu qui lui, continu son travail comme si rien ne se passait. Une fois son travail terminé, je contemple son oeuvre, le remercie et m'en vais.

Je décide d'aller rendre visite à la bande, ça fait tellement longtemps, ça me fera tellement de bien de les voir.

Arrivée devant l'immense bâtiment C, je ne voit personne. Je me décide d'appeler Samy, aucune reponse, pareil du coté de Kenza et Karim. Celui-ci me rappelle quelques instants plus tard. Il rit, il a l'air content. Je souris instantanément et lui demande ou ils sont tous passés.

Karim: « on est avec la bande y a la pote de nabil la Tamara ou je sais plus quoi elle nous raconte ses histoires au canada c'est grave drôle vient on est posé au Chicken Spot, j'connais le gérant il nous a mit dans un coin isolé personne peut nous voir c'est le top »

Et me voila ayant les larmes aux yeux, encore une fois.

je ravale mes gouttes et souris.

Moi: vip au chicken spot t'as réalisé ton reve Taktak

Je l'entend ricaner et je le salue, prétextant avoir à faire.

D'abord elle me prend le seul homme que je n'ai jamais aimé, ensuite les seuls amis que j'ai.

Il y a encore un an, je voulais qu'on me secoue, qu'on me bouleverse, qu'on entre sans frapper dans ma vie et qu'on y foute le bordel. Maintenant que c'est fait je suis totalement perdue.

Cette nuit la, je suis passée par le banc, notre banc. J'ai découvert que « notre banc » était en fait « leur banc » avant d'être le notre.

J'aurai aimé entendre Nabil dire que je lui manque mais il est surement déjà trop loin pour que je puisse l'entendre prononcer quoi que ce soit. je refuse de le perdre de cette façon. Je rentre chez moi et l'appel, messagerie. Je décide de lui laisser un message, un message plein de haine, un message plein de désespoir, un message plein de sentiments, et c'est comme ça, que je me retrouve dans ses bras, à 2 heure du matin, dans mon lit. J'ai l'air tellement désespérée, mais je le suis tellement. Savez vous ce que ça fait, quand la personne que vous aimez le plus au monde vous tourne le dos, du jour au lendemain, sans justification si ce n'est le retour d'une ex, ce qui a le pouvoir de vous tuer encore plus. Je refuse de le laisser partir de cette façon. Je l'aime tellement.

J'hume son odeur, son pull a une odeur féminine, je ne dis rien, je sais déjà. Il me promet qu'il restera avec moi, il s'excuse, il ne fait que ça, je ne le crois pas, mais je le laisse, je préfère vivre dans le mensonge que le perdre. Je préfère être malheureuse avec lui qu'être heureuse avec un autre.

Voila comment se déroulèrent les semaines suivantes.

Il passait me voir tous les jours, les premiers jours furent une renaissance, je n'entendis plus parler de Tara, elle fut totalement oubliée. Nous sortions, sans nous soucier des fans, nous passions des heures au téléphone, tels des adolescents, il me refaisait des promesses, tout cela ne dura effectivement pas.

J'espère avoir enivré ses draps de mon parfum, car lorsqu'elle se couchera près de lui, enveloppée de ce qui fût mien, mon âme s'emparera de la sienne, car dans mes nuits blanches je me tords de douleur, je me souviens encore qu'elle m'a volé ses lèvres, ses bras et son souffle sur ma peau.Et je retrouve dans mes pensées des fragments de son appartement, le son de sa voix, des sensations de lui contre moi mais tout ce qui me reste, c'est le son de sa voix sur mon répondeur.

Pas besoin de vous faire un dessin, il m'a quitée, et pour de bon cette fois ci.

Après des semaines de retrouvailles, il avait jugé qu'il ne pouvait pas faire comme si elle n'était pas revenue. Il s'absentait le soir, rentrait le lendemain matin. J'avais des preuves, je voyais tout de mes propres yeux, c'etait logique, mais dans ma tête et mon coeur ça me paraissait tellement faux. Tous les prétextes que je trouvais à ses absences n'étaient que le reflet de ma lâcheté.

C'est un dimanche pluvieux qu'il me quitta, d'une voix monotone, sur le siège de sa voiture. En réalité j'avais déjà arrêté d'attendre qu'il m'aime. Je me suis relevée dignement et j'ai délicatement claqué sa portière en descendant. Je suis partie, sans un regard, face contre terre. Il ne m'a pas suivie.

Maintenant, j'ai fermé mon âme, je ne dis plus à personne ce que je crois, ce que je pense et ce que j'aime. Je regarde les choses sans émettre mon avis. Ne pouvant rien partager avec lui, je me suis désintéressée de tout. J'ai des phrases banales pour répondre aux interrogations de mes proches et un sourire qui dit « oui » quand je ne veux pas prendre la peine de parler.

Un jeudi, mon téléphone sonna.

Ce sont des chapitres un peu dur pour Elif, qui sera bientot remise (on espere😂)
Suite à 40 likes, n'hesitez pas à me dire si quelque chose ne vas pas😊😘

Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant