Un jeudi, mon téléphone sonna.
Kenza: Eli comment tu vas?
« Je vais affreusement mal » pensai-je
Moi: Super bien et toi?
Kenza: Eliiiiiiiiii je vais me fiancer!!!
Moi: Encore?
Kenza: Arrête je l'ai fait que deux fois en comptant celle-ci
Je souri, je souri si fort que j'arrive presque à me convaincre que je suis heureuse
Moi: Et tu comptes te fiancer avec qui? lui dis-je pour la taquiner
Kenza: Eli j'espere que tu rigoles parce que j'vais débarquer chez toi et te tazer ta mère
Je ris à son insolence. Je savais très bien de qui elle parlait mais jugeais que cela était beaucoup trop rapide. Je ne voulais cependant pas froisser mon amie qui avait l'air de vouloir je cite « faire les choses bien ».
Je la rejoins plus tard chez elle. Je croise Tarik, Samy et Karim en bas. Je ne demande pas ou est Nabil car je sais très bien ou il se trouve, du moins avec qui. Je me contente de les saluer et monte rejoindre mon amie, toute excitée à l'idée de se fiancer, pour de bon cette fois ci.
J'essaye d'être au maximum avec elle, je sais que je ne suis pas de très bonne compagnie en ce moment.
En descendant, je vois que mes amis ont étés rejoints par Nabil. Je le regarde m'oublier. Je ne ressens plus rien, trop habituée à la douleur.
Je ne leur adresse pas de regard, je marche directement jusqu'à ma voiture. Je démarre en trombe en le voyant arriver vers moi. Vous pouvez penser ce que vous voulez mais j'ai pas besoin qu'il prenne de mes nouvelles, de sa fausse amitié et de sa pitié à mon égard. J'ai pas besoin d'amis supplémentaires. J'ai juste besoin de mon lit la.
On fait tous des erreurs mais lui putain c'est mon trophée.
Je ne me plains devant personne car se plaindre, c'est admettre qu'on souffre. Je fais juste semblant que ça va jusqu'à ce que ça aille vraiment.
C'est comme ça qu'à force, il a arrêté de me manquer. Kenza s'était fiancée, il n'était même pas la pour son frère, un voyage au Canada, m'avait-on dit.
Et puis le temps est passé et j'ai rencontré quelqu'un d'autre. Yasin.
Yasin était brun, algérien et charmant.
Il avait toutes les qualités qu'une femme pourrait apprécier. Il avait juste oublié de me mentionner qu'il était marié depuis 2 ans et qu'il avait un fils.
J'ai fini par me convaincre que j'avais pas le droit au bonheur et ai continué à mener ma vie, normalement.
Le jour du mariage de Kenza et Tarik arrivait à grands pas. Ils le planifiaient depuis maintenant un an. Deux ans qu'ils s'étaient rencontrés et ils étaient inséparables. La veille, on s'était gavées de bonbons et de chocolats Kenza et moi devant Nos étoiles contraires, ce qui lui valu de presque tomber dans les pommes, le lendemain, quand elle eu du mal à enfiler sa robe.
Nabil était présent, il était grand, il était beau, il était Nabil mais il était surtout toujours en couple, riait aux éclats et enlaçait sans répit sa canadienne. Et voila qu'elle l'embrasse, comme si elle aspirait du venin, sous les regards gênés des invités, en majorité musulmans. La honte. Tarik rappel son frère à l'ordre d'un regard noir. Je ne leur prêtait gère attention, j'avais tourné la page, pour de bon, du moins c'est ce que je pensais avant de rencontrer son regard.
La soirée touchait à sa fin. J'allais m'en aller quand quelqu'un m'empoigna le poignet, ce qui me fit me retourner. Il se trouvait devant moi, seul. Je le regardais dans les yeux. Cette année m'avait été très bénéfique. Je n'était plus la petite Elif d'à peine 20 ans qu'il voyait quelques soirs par semaine sur un vieux banc tout pourris ou il avait gravé ses initiales tel un fragile. J'étais Elif-Nour, presque 23 ans, sure d'elle et fière.
Je regarde d'un mauvais oeil sa main qui n'a pas lâché mon poignet pour qu'il desserre son emprise. Je le fixe. Il n'a vraisemblablement rien à me dire puisque il ne prend pas la peine de parler.
Je m'apprête à ouvrir la portière de ma voiture pour m'en aller quand il m'interpelle, une seconde fois.
Nabil: Elif
je me retourne, faignant l'indifférence.
Moi: On se connait? je fronce les sourcils
Nabil: Arrête je...
je ne le laisse pas finir sa phrase et le coupe.
Moi: Tu veux quoi?
Nabil: M'excuser
je ricane
Moi: Plus le temps pour les regrets.
Je m'apprête à monter dans ma voiture mais il n'a pas l'air de mon avis et me tire le poignet, encore une fois.
Moi: Première chose, tu me lâches.
Il me sourit.
Nabil: Ca y est, tu pleures plus maintenant? me dit-il victorieux.
Moi: Tu ne mérites pas mes pleurs, mais juste mon plus beau sourire. Celui que tu est en train de regretter, car il ne t'es plus destiné. Bonne continuation Nabil.
Je claque ma portière et entame une marche arrière de pro. Je lui souris, victorieuse, pendant que lui, a l'air totalement perdu sur un parking à 5h du matin.
C'est une fois arrivée chez moi que je me suis mise à pleurer. C'est à ce moment là où je me suis rendue compte qu'il avait une plus grande importance que ce que je pensais. Le problème, c'est que je suis trop nostalgique. A peine un mot une odeur, un endroit et me voila à regretter un moment passé.
C'est silencieusement que je rentre chez moi ce soir la, en veillant à ne réveiller personne.
Les filleeeeeees je vous poste la suite maintenant sinon je vais oublier, merci à toutes celles qui prennent la peine de liker et de commenter ça fait super plaisir et ça encourage vraiment à ecrire, j'espere que vous allez apprecier, suite à 50likes, passez une bonne soirée😘
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Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)
FanfictionJe lui ai souri, un sourire amer, alors que je m'apprêtais à fondre en larmes. Il m'a regardé avec son air interrogatoire comme à sa grande habitude, et je me suis levée sans un mot. Je lui ai tourné le dos et j'ai avancé en me rendant sourde de sa...