...: Faut que t'arrêtes de le voir -me dit Kenza en sirotant son milkshake à la vanille- j'me sens coupable de t'avoir dis de foncer, il est mauvais pour toi ce gars.
Je me mis à jouer avec ma paille, sans lui porter plus attention. Elle ne connait rien à Nabil, elle ne sait pas de quoi elle parle, me repetais-je.
Kenza: Est ce que tu peux arrêter deux secondes de jouer la gamine Elif, je ne te reconnais plus, tu sais que ta mère s'inquiète, elle m'a appelée pour savoir ce que tu avais, j'lui ai dis que t'étais surmenée à cause de tes cours.
Moi: Vous pouvez pas comprendre, c'est plus dur que ça en a l'air
Kenza: Bah tu le kiff c'est tout, rien d'exceptionnel, t'arrêtes de le voir et tu l'oublies stp c'est mieux pour tout le monde je t'assure.
Je sais très bien que Kenza a raison mais je sais aussi que j'y arriverai pas.
Moi: Je peux pas faire ça Kenz, tu le sais très bien.
Kenza: ALORS ARRETE DE TE LAISSER MARCHER SUR LES PIEDS C'EST INSUPPORTABLE JE TE RECONNAIS PLUS-cria t-elle dans le café, ce qui nous valu le regard noir d'une vieille dame
C'est vrai qu'avec Nabil j'avais tendance à la fermer, de perdre confiance en moi et de laisser couler tout le mal qu'il me transmettait sans s'en rendre compte. Il m'avait prévenue qu'il était pas facile mais je pensais pas que ça m'attirerai autant.
Moi: Tu as raison, je vais me reprendre en main, c'est fini tout ça, je suis devenue trop fragile à cause de lui, moi même je ne me reconnais plus
Kenza sourit, un sourire victorieux.
Mon téléphone sonna et un message de Nabil s'afficha « faut qu'on parle »
Je tendis mon téléphone à Kenza qui me regarda d'un air désolé.
Ca sentait pas bon du tout.
Allez Elif, t'as plus qu'a t'affirmer ce soir.
______
Cet après-midi, je rentra chez moi déterminée à ne pas me laisser marcher sur les pieds.
Je passa mon après midi à ranger l'appartement, je voulais faire plaisir à ma mère, ça faisait longtemps que je l'avais pas vu sourire, à vrai dire, elle était assez mal à cause de moi ces temps-ci. Je ne la calculais pas vraiment et je savais que ça lui faisait de la peine, il fallait que je me rattrape. Je me mis à cuisiner quelques plats et me mis à mettre la table.
Une fois rentrée, ma mère fut plus que ravie et me sauta dans les bras, si elle était heureuse, alors moi aussi je l'étais.
Elle me remercia et c'est ensemble que nous nous installâmes à table.
Ce soir la, c'est apaisée que je me rendis sur le lieu du rendez-vous que m'avais fixé mon capuché.
Je l'aperçu de loin, sa capuche grise vissée sur sa tête, comme à son habitude, les mains dans les poches, sous ce froid glacial.
Seul un lampadaire éclairai son imposante carrure.
Je m'approcha et il se retourna, je ne fis rien à par le regarder dans les yeux.
Apres quelques secondes de silence, je décida de le briser.
Moi: Tu voulais me voir?
Nabil me fixa quelques secondes et répondit
Nabil: Comment tu vas?
Je le regardai étonnée, il m'a vraiment appelée pour savoir comment je vais?
Moi: Va droit au but Nabil, qu'est ce que tu voulais me dire de si important?
Nabil: J'pars en tournée
C'est donc ça
Moi: C'est bien, je suis contente
Nabil: Plusieurs mois
Super
Moi: Ah
Nabil: Faut qu'on arrête de se voir
Moi: Bah voila quand tu veux
J'ai vu ses yeux marrons si vides
J'aquieçai de la tête et répondis
Moi: Je ne te demande pas de penser constamment à moi, ni de croire en nous une dernière fois, mais ne m'oublie pas d'accord?
Nabil: Elif je
Moi: Non c'est bon, tu en as assez fait, encore prise pour une conne hein, ça en deviendrait presque une habitude lassante
Nabil: Non dit pas ça c'est pas ça du tout c'est juste que
Moi: Juste que quoi Nabil? Juste que quoi? Je m'attendais pas à grand chose tu sais, mais je suis quand même déçue.
Il ne répondit pas, je le regarda une dernière fois et tourna les talons.
II y a toujours cette partie en moi qui n'a plus la force de continuer, je la sens je l'entends dans mes moments de faiblesse, j'ai peur de craquer.
Il m'agrippa le bras et me fis asseoir sur un banc, il posa ma tête contre son épaule, j'avais pas besoin de son épaule la, j'avais besoin de ses bras.
Il avait pas besoin de moi et il en avait jamais eu besoin, j'avais juste été trop conne pour m'en apercevoir. Entre nous, ça passait du feu à la glace.
Son coeur déborde de haine envers l'univers. On s'est juste regardé, encore, nos regards sont plein de mots.
Moi: Tu sais je regrette tout ce qui a pu s'passer entre nous deux. Nos fous-rires, nos délires, notre vie secrète, nos "je t'aime" balancés dans l'vide, nos "tu es tout ce que je veux" qui sonnaient faux. J'en ai versé des larmes, ouais j'en ai versé pour ta sale gueule de con. Profite bien de tes concerts.
Je lui ai souri, un sourire amer, alors que je m'apprêtais à fondre en larmes. Il m'a regardé avec son air interrogatoire comme à sa grande habitude, et je me suis levée sans un mot. Je lui ai tourné le dos et j'ai avancé en me rendant sourde de sa voix qui m'interpellait. Je l'entendais derrière moi, alors que ce bruit m'enivrait, je décidais de courir. La douleur soudaine, les battements de cœur incessants, et ce tsunami de larmes qui coulait le long de mon âme. Il m'a attrapé de ses bras, avec une violence éternelle et ses yeux dans lesquels je voyais à nouveau, cette innocence face à mon amour encombrant qu'il avait toujours voulu cacher, autant que je le voulais.
Moi: Vas te faire foutre Nabil.
Je me détachais de son emprise et me remis à courir.
J'avais cessé de l'aimer, pour nous.
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Le coeur qui brûle, sentiments glacés - PNL (NOS)
FanficJe lui ai souri, un sourire amer, alors que je m'apprêtais à fondre en larmes. Il m'a regardé avec son air interrogatoire comme à sa grande habitude, et je me suis levée sans un mot. Je lui ai tourné le dos et j'ai avancé en me rendant sourde de sa...