Arrivés en haut d'un promontoire, John s'extasia :
— Voici le château de mon père, le Duc de Norfolk !
Maria et Juan écarquillèrent les yeux devant ce chef-d'oeuvre.
Une des plus grandes bâtisses d'Europe de l'époque. Une forteresse gigantesque, aussi bien en longueur qu'en hauteur. Des fenêtres immenses, des tours colossales, des murs interminables. Il y avait de quoi s'y perdre.Les petites gens vaquaient à leurs occupations : dans la cour intérieure, des jeunes femmes transportaient des affaires d'une porte à une autre ; hors de l'enceinte, des hommes coupaient du bois ; et près du pont-levis, des enfants jouaient en se courant après.
— Bordel ! Je m'en fous, j'y crois pas. Vous me faites juste une caméra cachée. C'est un parc Disneyland médiéval ou je ne sais quoi.
Juan lui mit un coup de coude.
— Pardonnez-moi, je n'ai pas tout à fait compris ce que vous aviez dit ? s'enquit le chevalier.
— Ma sœur ne parle pas très bien votre langue, elle se trompe souvent de mot.
— Nous avons de très bons précepteurs, Votre Altesse. Ils pourront vous inculquer de nombreux savoirs lors de votre séjour, annonça-t-il avec un grand sourire.
Maria l'observa, blasée.
Il n'était pas mal, mais elle n'arrêtait pas de penser à Mark. Elle le revoyait flirter avec Brittany, encore et encore. Ces images la hantaient.
— Nous n'en avons plus pour longtemps, vous allez pouvoir vous reposer. Vous devez en avoir besoin après tant d'agitation, ajouta le chevalier avant de reprendre la marche.
Juan tourna la tête vers sa sœur et chuchota :
— C'est le château d'Arundel. D'ici, on devrait apercevoir Littlehampton, une ville de 30 000 habitants. Est-ce que tu vois des voitures, des routes, des buildings ? Non, ça veut dire qu'on est bien à une autre époque.
— Pourquoi t'as dit qu'on était indiens ? T'es malade ?
— Parce que notre continent, l'Amérique, n'existe pas encore !
— Merde !
— Enfin, ils ne savent pas que les terres qu'ils ont découvertes ne sont pas les Indes.
Maria resta bouche bée.
— Comment tu sais ? On est à quelle époque ?
— Tu vois leurs écussons ? Ils font bien partie de la maison Norfolk, et les casques qu'ils portent sont les derniers modèles de ce type. Ce qui signifie que nous sommes quelque part entre 1490 et 1520.
— La vache ! C'est super vieux. Oh, j'ai une idée, si tu leur dis tout ce que tu sais, des anecdotes qui étaient secrètes en leur temps comme qui couchait avec qui, ou qui a eu un gosse hors mariage et tout ça, peut-être qu'ils nous croiraient ? Si on sait de telles choses, c'est qu'on vient forcément du futur !
— Si tu leur sors leurs pires secrets, ils vont plutôt nous envoyer sur le bûcher pour sorcellerie. Et pour nous faire taire au passage.
— Mais, je vais faire des gaffes. C'est sûr ! déplora-t-elle.
— Ne parle pas trop, et écoute-moi. Heureusement, je connais plein de choses sur cette époque. Si on avait atterri à la Renaissance ou avec les Huns, j'aurais eu plus de mal.
— En même temps, t'es un petit génie, tu connais tout sur tout ! le taquina-t-elle.
— Détrompe-toi. Croise les doigts pour qu'ils ne nous interrogent pas sur les choses qu'on ignore tous les deux, car on sera très mal barrés à ce moment-là. Sans Internet, sans bibliothèque pour se renseigner, il va falloir improviser souvent.
Elle déglutit.
— Pourquoi on se retrouve dans cette galère, c'est pas possible. On va se réveiller demain, comme dans les films, hein ?
— Je me suis déjà pincé 15 fois jusqu'au sang. Il n'y a rien de plus réel, souffla Juan.
Tous deux se laissèrent entraîner à travers les prés, le regard diffus vers l'horizon.
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Des infos ici : http://snlemoing.over-blog.com/2017/04/mise-au-point.html
Et ici : https://booknode.com/les_calices_du_temps_-_episode_1_02275114
Et là : https://booknode.com/les_calices_du_temps_-_episode_2_02420043
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Les Calices du Temps - Episode 1
ParanormalMaria, 26 ans, est l'une des meilleures recrues de la police de Los Angeles. On ne peut pas dire qu'elle soit très féminine : elle excelle en sports de combat, déteste les robes et n'avoue jamais ses sentiments à un homme. Un jour, tandis que son pe...