Ils se dirigèrent tous vers la grande salle.
Deux immenses lustres pourvus d'innombrables bougies illuminaient la pièce.
Il y avait là des sièges pour une dizaine de convives.
Le Duc s'assit en bout de table. Précautionneux, il posa son avant-bras gauche sur l'accoudoir de son siège pouravoir un bon appui, et son autre main en retrait, proche de son épée, comme s'il était prêt à intervenir en cas d'une éventuelle attaque.
Il fit signe à Juan et Maria de se placer à ses côtés.
Le chef de famille allait les surveiller de près, ce qui ne les rassura pas.
L'aîné des fils, Thomas, grand et brun comme son père, prit place à la gauche de Juan. Puis, John s'assit à son tour, et ensuite, le benjamin William, un blondinet plutôt maigrichon par rapport à ses frères.
À côté de celui-ci se plaça Richard, leur oncle, peu emballé à l'idée de passer après tant d'hommes.
À la droite de Maria s'assit une jeune femme filiforme aux cheveux ondulés blond vénitien. Elle avait exactement le type de visage que l'on pouvait voir sur les tableaux de l'époque : le teint laiteux, des grands yeux clairs et une petite bouche en cœur. On aurait dit une peinture vivante.
— Voici Agnès, la fille de Richard. Elle revient tout juste d'un séjour à Londres. Elle est aussi promise à John, la présenta le Duc.
La jeune femme s'inclina. John baissa le regard, embarrassé.
Deux autres jeunes filles, très bien habillées également, s'assirent à ses côtés.
— Et voici ses suivantes, ses cousines germaines. Toutes trois seront vos suivantes durant votre séjour ici. C'est un très grand honneur d'avoir une princesse pour modèle, ajouta-t-il.
Maria feignit un sourire, elle était loin de penser qu'elle pouvait être un exemple pour quelqu'un.
Puis, une femme d'une quarantaine d'années s'assit à côté de la dernière jeune fille.
— Enfin, voici Béatrix, la seconde épouse de Richard. Sa santé est très fragile, elle doit sortir peu.
Les domestiques disposèrent les tranchoirs et les cuillères devant les seigneurs.
— Récitons le bénédicité, dit le Duc.
Ils joignirent tous leurs mains et prièrent.
Juan et Maria les imitèrent.
En ouvrant les yeux, pendant que les autres récitaient, elle aperçutl'oncle Richard qui la déshabillait des yeux.
Elle lui aurait bien collé une baffe, mais elle ne devait rien faire de tel. Elle secontenta de refermer les paupières.
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Les Calices du Temps - Episode 1
ParanormalMaria, 26 ans, est l'une des meilleures recrues de la police de Los Angeles. On ne peut pas dire qu'elle soit très féminine : elle excelle en sports de combat, déteste les robes et n'avoue jamais ses sentiments à un homme. Un jour, tandis que son pe...