CHAPITRE 4

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À quelques pas des locaux du FBI, se trouvait une rutilante limousine noire. En approchant du véhicule, le chauffeur qui les attendait sur le bas de la route leur ouvrit la portière. Ada hésitait à entrer dans le confort que laissait présager l'odeur dégagée. Mais qu'est-ce qui se passait ? En une journée elle avait été convoquée par le FBI, la minute qui a suivi elle apprend qu'elle avait un avocat de renommée internationale pour sa défense et voilà que maintenant elle était sur le point d'entrer dans un véhicule aux vitres noircies en compagnie de plusieurs personnes qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Rien de tout ça ne rentrait dans aucune des cases de la vie monotone qu'elle avait il y'a encore quelques jours. Après une dernière hésitation, elle entra maladroitement dans le véhicule, suivis par l'avocat, avant que les portes ne se referment derrière eux. Jamais elle n'était entrée dans une limousine, et jamais elle n'aurait cru qu'une chose semblable se produirait.

Dès qu'elle releva les yeux pour voir qui lui faisait face, elle s'attarda tout d'abord sur la couleur des yeux du bel homme. Et c'est avec déception qu'elle constata qu'ils étaient noirs, pas bleu...

- Bonjour Mademoiselle Perry. Entama l'homme assis en face d'elle d'une voix calme.

Ce dernier portait un costume bleu, fait apparemment sur mesure rien que pour lui. Il était grand avec une forme athlétique, et les cheveux châtains. Il était plutôt regardable, mais elle ne ressentait pas la pesanteur qu'elle avait éprouvée quand elle était en présence de son inconnu. N'empêche qu'elle pouvait sentir la menace dans ses traits décontractés.

- Qui êtes-vous ?

- Pourquoi perdre notre temps en de futiles questions ? Je suis certain qu'il y'a plus important.

- C'est vous qui m'avez envoyé cet avocat ?

- Voyons, Mademoiselle Perry, vous pouvez faire mieux.

Ada se sentait nerveuse, et prise au piège. Que voulais-t-il qu'elle lui demande ? Il la regardait d'un air suffisant et légèrement amusé. Comme pour la narguer, lui dire qu'il savait tout et qu'elle aurait beau courir elle n’irait jamais loin.

- Pourquoi avez-vous envoyé l'avocat pour me sortir de là ?

- Vous vous rapprochez de la question essentielle.

La manie qu'avait cet homme de tourner autour du pot commençait à l'énerver. Sans s'en rendre compte, elle lâcha d'une voix courroucée :

- Que me voulez-vous ?

L'inconnu eut un sourire satisfait en croisant gracieusement ses jambes.

- Nous y voilà. Je veux que vous me parliez de l'homme que vous avez rencontré dans cette boîte de nuit.

- Je ne vois pas de qui vous voulez parler. Affirma-t-elle en continuant dans son mensonge à deux sou.

- Vous mentez si mal mon pauvre chou. C'est à se demander pourquoi l'agent spécial Caruso ne vous a pas directement arrêter. - Qu'est-ce que l'homme avec qui vous étiez il y'a trois mois vous a dit Ada ?

- Je vous répète que je ne vois pas de qui vous voulez parler Monsieur, fit-elle d'une voix déterminée.

L'inconnu la regarda attentivement en essayant de comprendre pourquoi elle s'évertuait à garder un secret qui ne lui causerait que des ennuis.

- Très bien, et c'est ce que vous continuerai à clamer à tous ceux qui vous approcheront. Mais revenons à votre question, que voulons-nous de vous ? Et bien nous voulons votre coopération.

À L'ombre D'un RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant