CHAPITRE 9

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Elle n'était pas étonnée que Mary ne croit pas un seul mot de ce qu'elle venait de lui dire, même elle, elle n'y aurait pas cru, s’il n’était pas question de sa vie.

- Si tu ne tenais pas à me dire la vérité tu n'avais pas à me raconter cette histoire aussi vraie que l'existence du père Noël.

Ada ne savait plus quoi dire pour la convaincre. Puis sa main se posa sur la veste qu'elle avait sur ses jambes, et là elle sentit la bosse l'écrin. C'était sa dernière chance. Elle sorti la petite boîte de velours et la tendit à Mary dans un dernier acte pour la pousser à accepter son mensonge.

- Tiens regarde. C'est la preuve que ce que je te dis est vrai.

La blonde récupéra l'objet et l'ouvrit. Ada vit le doute qui s'insérait dans la tête de son amie à travers ses traits et elle en profita pour la pousser plus loin, afin de l’amener à avaler ses couleuvres, couleuvres qui devenaient de plus en plus grosses.

- Où est-ce que j'aurais pu trouver des bagues pareilles, si je te mentais. Ce que je te dis est la stricte vérité, je me suis mariée Mary.

Cette dernière phrase de la belle métisse avait une intonation véridique, car il s'agissait de la vérité. Elle était mariée et c’est l'histoire qui entourait son mariage qui était fausse.

Son amie encra ses yeux couleurs noisette dans le noir d'Ada et vit que c'était vrai. Ada avait presqu'atteint son objectif, mais quand elle vit la déception dans le regard de son amie, elle en éprouva des remords.

- Tu as fréquentée un homme pendant tout ce temps sans me le dire, ensuite tu t'ais mariée ça fait plus de trois mois et tu ne me l'as pas dit non plus ? Je t'en supplie Ada dit moi que tu plaisantes.

- Je suis désolée Mary. Mais je ne savais pas comment le faire. Quand j'ai appris qu'il se payait ma tête la première fois j'ai eu honte de te dire que je voulais d'un homme déjà fiancé, et sur le point de se marier. Et quand il est revenu en disant qu'il avait quitté cette dernière, je ne pouvais plus te le dire sans t'annoncer au préalable ma honte. Les choses sont allées si vite que je me suis retrouvée mariée et j'ai voulu profiter de notre virée en boîte pour te l'annoncer mais j'avais peur que tu m'en veuille au point de ne plus vouloir être mon amie. Crois-moi Mary je suis désolée.

La tirade d'Ada était elle aussi vraie, elle avait honte et s'en voulait de tenir son amie à l'écart, mais James avait été très clair là-dessus. "Convînt-la, ou nous nous en chargerons nous-mêmes."

- Tu sais bien que je suis là première à te pousser à t'ouvrir un peu, mais je ne pensais pas que tu pouvais me dissimuler cette histoire. Ça fait sept mois que tu me mens Ada.

- Je sais Mary et tu ne peux pas savoir à quel point ça me ronge de l'intérieur. Mais si tu ne veux plus me parler je comprendrai.

Ada se leva, pour s'en aller quand Mary la prit soudainement dans ses bras.

- Je te considère comme une sœur Ada. J'essaie au maximum de ne pas me mêler de ta vie, et je comprends que tu ais des secrets, mais sache que jamais je ne te jugerais. Tu n'as pas à me mentir. Si tu m'avais dit depuis le début que tu étais amoureuse d'un homme engagé je ne t'aurais pas fait de grands discours et on ne serait pas en train de pleurer actuellement.

- Je sais et je suis désolée.

- Je sais que tu es désolée, mais il me faudra du temps pour avaler ça. Néanmoins je ne serai pas une bonne amie si je pense à ce que je ressens avant ton bonheur. Je suis déçu que tu ne ais attendue plus de trois mois pour me le dire, mais te félicite pour ton mariage même si je n'y ai pas été invitée.

À L'ombre D'un RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant